Création d’une piscine paysagée tout en perspectives  

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Après un gros projet de rénovation de maison, il n’est pas toujours facile de recréer un jardin avec espace piscine. C’est pourtant ce qu’a réussi à réaliser l’entreprise Paris Vert Ouest, piscinier-paysagiste de la région parisienne.

Un projet global d’abord

Le désir des propriétaires, pour cette demeure entièrement rénovée, était de faire construire une piscine bien intégrée dans un jardin paysager.

Paris Vert Ouest a dès lors proposé à ses clients de travailler sur plusieurs perspectives (de la maison, du jardin, de l’entrée) afin d’avoir une vue toujours différente du jardin et de la piscine, de jour ou de nuit, en été ou en hiver. Elle a donc imaginé un jardin qui respecte une architecture orthonormée avec des chemins perpendiculaires aux allées qui longent la maison et un bassin parallèle à la bâtisse principale.

 

Un projet qui se construit dans le temps

« Un jardin réussi, c’est un jardin où vous avez des découvertes, des perspectives différentes. Un jardin qui vit en fonction de la pousse des végétaux. Notre travail, c’est d’imaginer ce que sera le jardin dans 15 ou 20 ans. C’est notre plus-value par rapport à des pisciniers classiques, explique Édith Beauquesne. Avec les projets paysagers, il faut toujours prévoir plusieurs jets avant de parvenir à trouver la solution idéale. Il faut ensuite trouver des solutions économiques pour le jardin et la piscine. »

 

Un projet tourné vers le jardin…

La propriété étant sise en début de vallée, il a d’abord fallu planter des bambous pour que la piscine échappe au regard des voisins.

Les clients ne voulant pas trop de variétés de plantes dans le jardin, l’entreprise a choisi de travailler avec 5 espèces “architecturales”, mêlant 3 couleurs (le blanc, le bleu et le gris), des plantes qui prennent bien la lumière afin d’offrir une tout autre perspective la nuit. C’est ainsi qu’ont été plantés des hortensias de collection (hydrangéas) qui restent fleuris près de 6 mois dans l’année et changent de couleur dans le temps, variant du blanc au vieux rose en fin de saison, des graminées et des plantes vivaces qui apportent de la couleur aux différents massifs, des hellébores, des rosiers blancs, des pittosporums…

L’entreprise s’est aussi appuyée sur les végétaux existants (poirier, érables du Japon, cornouiller) pour recadrer le jardin tout en les remettant en valeur.

 

… et vers l’espace piscine

Pour la piscine, le choix de la couleur de l’étanchéité s’est porté sur le gris anthracite car il permet de se fondre dans le paysage naturel. Cette impression est renforcée par le niveau d’eau très haut, à seulement 5 cm sous les épaisses margelles en pierre calcaire.

Pour la terrasse, l’entreprise a préféré opter pour de l’ipé, un matériau qui, en plus de son esthétique, a facilité l’aménagement des accès au coffre du volet immergé et au local technique. Ce dernier, un local en pierre, était à l’origine une cave comme on en trouve beaucoup dans la région. C’était aussi une contrainte. Sa trappe en bois a été équipée de vérins hydrauliques facilitant son ouverture et sa fermeture.

Autre élément esthétique d’importance, le choix de lames en polycarbonate pour le volet immergé qui permet “d’avoir un effet sombre et d’éviter de voir un rectangle blanc dans le jardin”.

Du projet à la concrétisation d’un rêve

Le chantier a duré 4 mois entre l’implantation et la finition du jardin.

L’une des principales difficultés a été de “décompacter la terre un peu asphyxiée par le passage des engins” au moment de la rénovation de la maison.

Autre contrainte, l’accès au jardin. La propriété étant située dans une petite rue avec un porche, il a fallu faire un “terrassement à la petite cuillère”.

Et l’histoire ne s’arrête pas là. Car même si le chantier a été réalisé en 2015, « le jardin continue d’évoluer et les clients sont heureux de la tournure qu’il prend, précise Édith Beauquesne. Ça a été une vraie communion pendant tout le chantier. Ce sont des gens qui aiment les plantes et qui entretiennent bien leur jardin. Ils ont même conservé les perspectives ! »

Texte : Sébastien Carensac – Photos : Guillaume Dupuy