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Le niveau d’eau automatique

par laurence

Qui ne connaît pas cet équipement, de type chasse d’eau, s’apparentant à un vase à raccorder au skimmer de la piscine, avec un robinet flotteur relié au réseau de distribution des eaux ?

Le niveau automatique ou remplissage automatique se charge seul de compléter le niveau d’eau d’un bassin, à la suite d’une évaporation, de baignades turbulentes ou d’un lavage de filtre. On l’installe notamment en présence d’un volet automatique immergé.

Bien pratique, ce dispositif peut toutefois, si l’on n’y prend pas garde et s’il n’est pas équipé d’un dispositif d’alerte détectant un remplissage constant et anormal, masquer une éventuelle fuite. Pièce maîtresse, le robinet flotteur est relié généralement directement au réseau d’eau de la commune avec une simple vanne d’isolement, quand elle existe !

Pour peu qu’il soit défectueux (coincé en position d’ouverture à la suite d’une accumulation de dépôt de calcaire, par exemple), le remplissage ne s’arrête plus. Et si la piscine est pourvue d’un trop-plein, l’apport d’eau neuve risque de s’écouler longtemps avant que l’on ne s’en aperçoive. D’où la nécessité de bien connaître ce dispositif. Alors bien sûr, on pourrait conseiller à l’utilisateur de n’ouvrir la vanne d’isolement que lorsque cela est nécessaire, avec obligation de la refermer une fois le niveau requis atteint… Mais combien accepteront cette contrainte qui, il faut bien le reconnaître, enlève beaucoup d’intérêt au niveau d’eau automatique ?

C’est pourquoi, en tant que professionnel, il est nécessaire que vous informiez votre client du risque potentiel de fuite et des quelques contrôles indispensables à connaître afin d’éviter les mauvaises surprises, à savoir :

• un remplissage automatique en action est généralement audible et un bruit d’eau permanent doit alerter l’utilisateur ;
• un niveau d’eau toujours trop haut dans une piscine dépourvue de trop-plein doit lui mettre la puce à l’oreille ;
• une température d’eau qui ne s’élève pas (et pour cause : on remplit à l’eau froide !) est anormale ;
• un traitement d’eau, contrecarré par l’ajout d’eau incessant du réseau qui vient annuler l’effet des corrections, reste inefficace…

Sans ces contrôles, un dysfonctionnement ne peut être détecté
Tant que votre client peut se baigner et que sa piscine est belle, tout va bien ! Il ne prendra conscience d’un dysfonctionnement qu’à réception de sa facture d’eau qui peut s’avérer douloureuse. À titre d’exemple, si le robinet flotteur laisse s’écouler en permanence 500 litres par jour, durant 5 mois, cela représente près de 75 m3. Soit, pour parler en espèces sonnantes et trébuchantes, un coût supplémentaire de 283 Ä (prix moyen du mètre cube en France en mars 2015 : 3,78 €).

Alors, quelles solutions ?

Un moyen simple et efficace pour limiter ces pertes d’eau consiste à raccorder le robinet flotteur à une électrovanne pilotée par une horloge programmée 1 à 2 heures par jour, selon le débit du réseau. Cela permettra de compenser les pertes d’eau normales sans masquer d’éventuelles fuites ou un blocage du robinet flotteur. Un simple programmateur ménager suffirait techniquement pour piloter une électrovanne en 220 V, mais on la choisira impérativement en basse tension 24 V par mesure de sécurité.

Différents modèles sont disponibles dans les catalogues 2015 de vos fournisseurs de matériels. Dès lors, il sera pertinent de raccorder l’électrovanne 24 V au coffret filtration/surpresseur, via un transfo 220 V/24 V, sur le contacteur électrique commandé en automatique par une horloge. On oublie celle de la pompe, car la plage horaire est trop longue. En revanche, on s’intéresse, lorsqu’elle existe, à l’horloge qui pilote un surpresseur de balai automatique car généralement le fonctionnement quotidien est de 1 à 2 heures (temps recommandé, car suffisant pour obtenir une piscine propre) et c’est une durée idéale pour l’électrovanne.

Voici des schémas possibles pour cette installation électrique. 3 composants sont nécessaires pour cette installation : 1 électrovanne 24 V, 1 transfo 220 V/24 V et un disjoncteur ou porte-fusible. Dans le coffret, la protection électrique du nouveau circuit va alimenter la borne 13 du contacteur surpresseur. De la borne 14 (qui ne sera alimentée que lorsque la bobine du contacteur sera sollicitée par l’horloge du surpresseur en marche), on relie le transformateur, puis l’électrovanne.

Ainsi, même en cas de robinet flotteur coincé, l’eau de remplissage ne s’écoulera que le temps de l’ouverture de l’électrovanne. Proposer un tel dispositif sera perçu par votre client comme une démarche de professionnel responsable, qui préserve à la fois une ressource naturelle qu’il convient de ne pas gaspiller (l’eau) et les intérêts pécuniaires de sa clientèle. Il ne pourra que vous en être reconnaissant !

 

Voici comment raccorder un transfo 24 volts pour commander une électrovanne à partir d’un coffret pour balai automatique.

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