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En 2007, Serge Bénard se lance dans une nouvelle carrière, à l’âge de 46 ans. Il se sépare de sa société d’édition et crée AS Piscines en Vendée, avec un ami professionnel de la piscine. Celui-ci lui apporte son expertise technique tandis que lui prend en charge la partie commerciale ainsi que la gestion.
Texte : Michel Dupenloup

Le choix de la maçonnerie traditionnelle

AS Piscines intervient dans toute la Vendée. « Nous construisons des piscines en maçonnerie traditionnelle avec étanchéité membrane armée, précise Serge Bénard. Notre clientèle est constituée de particuliers mais également de collectivités privées telles que des campings. La taille moyenne des piscines familiales que nous construisons est de 8 m × 4 m et côté équipement, elles reçoivent pratiquement toujours un volet automatique, une PAC et un appareil de traitement automatique par ultraviolet Bio-UV. Le budget moyen est de l’ordre de 35 000 € ». Aux yeux de Serge Bénard, le fait de présenter systématiquement un traitement par UV présente deux avantages : celui de se démarquer de la concurrence et celui de fidéliser sa clientèle. En effet, l’oxygène actif utilisé comme produit rémanent n’étant pas proposé en grandes surfaces, les clients viennent plusieurs fois par saison se réapprovisionner dans son point de vente.

La volonté de maitriser la croissance

Le nombre de piscines construites chaque année est très variable car il est conditionné par le nombre de bassins de collectivités au planning. En 2014 par exemple, deux chantiers importants pour des campings, mobilisant les effectifs de l’entreprise sur deux longues périodes, n’ont laissé la place que pour la réalisation de 5 piscines familiales. À l’inverse cette année, où il n’y a pas d’importantes réalisations au programme, AS Piscines va construire quinze piscines familiales. « Au total, l’entreprise emploie 4 personnes : un maçon, un technicien ainsi que mon fils, qui s’occupe également de la partie commerciale. Bien entendu, en période de forte activité, nous sommes tous mobilisés sur les chantiers ! Ma volonté est que l’entreprise reste à cet effectif et de ce fait nous refusons régulièrement des chantiers. Je préfère gérer un carnet de commandes bien rempli pour 4 personnes que d’avoir à faire face aux aléas et aux contraintes que représente une structure plus importante. Cette année par exemple, notre planning est pratiquement plein et je vais devoir refuser des chantiers et demander à mes clients d’attendre la prochaine saison. Cela me permet également de ne pas rentrer dans le jeu de certains consommateurs qui cherchent à négocier nos prestations. Je ne prends pas les chantiers à n’importe quel prix et je préserve de ce fait la marge nécessaire à la pérennité de l’entreprise. » Arrivé dans le monde de la piscine en 2007, à la veille du premier grand ralentissement qu’a connu notre marché, Serge Bénard reconnaît qu’il n’a pas connu les années d’euphorie du début des années 2000 et cela le conforte dans cette approche prudente.

La construction mais pas seulement

La Vendée est une région qui bénéficie d’une forte attractivité touristique. Les campings et les résidences secondaires y sont nombreux. Un point de vente de 300 m², ouvert d’avril à novembre, permet à AS Piscines de répondre à une demande importante sur la période. L’entreprise propose également des contrats d’entretien. Côté rénovations, leur nombre est pratiquement constant : 4 à 5 changements de membrane chaque année et 1 ou 2 rénovations plus importantes demandant d’intervenir sur la structure du bassin.

Une progression constante depuis la création

Depuis sa création, AS Piscines a vu son chiffre d’affaires progresser régulièrement chaque année. « Nous bénéficions d’un bouche-à-oreille très favorable qui nous amène chaque saison une partie importante de nos chantiers, confirme Serge Bénard. Outre la qualité de nos prestations, nos clients apprécient le fait que nous soyons une petite structure très réactive. Par exemple, je suis moi-même directement joignable sur mon portable. Ce contact direct plaît à nos clients et les rassure. Cela permet aussi pour nous des interventions en SAV plus rapides et plus efficaces. » Si d’ores et déjà les commandes en portefeuille pour 2015 vont générer une progression du chiffre d’affaires de l’ordre de 25 %, Serge Bénard est conscient que celui-ci est arrivé à un palier qu’il sera difficile de dépasser dans l’avenir. « C’est un choix et je l’assume », conclut-il.