Refondre son site web consiste à imaginer une stratégie e-marketing efficace dont le but est de convertir le maximum de visiteurs en clients, quel que soit le terminal utilisé : ordinateur de bureau, smartphone ou tablette. Vous vous demandez comment réaliser cette action ? On vous dit tout en trois points !
1re étape : préparation de la refonte en amont
• Analyse de la visibilité
Première action importante à réaliser : l’étude du champ sémantique. Il peut en effet être pertinent d’élargir le spectre de mots-clés sur lesquels positionner vos nouvelles pages. Cet audit permet de détecter les pages à plus fort trafic, qui doivent faire l’objet d’une attention toute particulière au moment des redirections. Pour ce faire, utilisez absolument un outil de suivi de positionnement – comme Google Search Console – indispensable pour surveiller la visibilité de votre site, suivre ses performances SEO dans le temps et mesurer l’impact positif ou négatif de l’exercice.
Certains outils SEO – comme SEMRush ou Ranxplorer – autorisent également l’étude du positionnement de vos concurrents : vous pouvez alors analyser les raisons pour lesquelles tel concurrent réussit mieux que vous à se positionner sur telle ou telle requête.
• Analyse de la popularité
Le facteur « popularité » influe sur la qualité de votre position, indexée par les moteurs de recherche.
L’objectif prioritaire est de transférer la popularité de l’ancien domaine vers le nouveau, en minimisant les pertes. Afin de définir au plus près les actions à mener, votre audit de popularité consiste à estimer le plus finement possible l’identification des liens externes, l’analyse des liens externes les plus importants et l’identification des pages qui reçoivent les meilleurs liens externes.
A savoir : la migration va inévitablement modifier un grand nombre d’URLs de vos backlinks (lien hypertexte à l’intérieur d’un contenu pointant vers un autre site) ceux-là même qui contribuent à la popularité de votre site ! Veillez à mettre en place des redirections 301 valides afin d’éviter les erreurs 404, néfastes aussi bien pour l’expérience utilisateur que pour le référencement.
• Analyse de la structure
Commencez par établir un « arbre » hiérarchique structurant l’ensemble des (principales) pages du site. Vérifiez alors si certaines pages ne sont pas déjà sujettes à des redirections diverses. Si c’est le cas, demandez-vous si ces redirections sont encore nécessaires. Etablissez ensuite des règles de redirections « http » entre les anciennes pages et les nouvelles, en évaluant le poids SEO des différentes pages redirigées.
Concrètement, ces 3 phases d’analyse vous permettent :
– D’accompagner l’intégration du nouveau site sur son nouvel emplacement, en le fermant aux moteurs de recherche avec le fichier « robots.txt »
– De vérifier tous les éléments SEO : balises, maillage interne, temps de chargement…
– De vous guider sur la mise en place des règles de redirection 301
– De participer à la table de correspondance entre les anciennes pages et les nouvelles
– De vous conseiller sur la catégorisation et la hiérarchie de l’information (après l’analyse du crawl)
– D’informer Google via Search Console (ancien et nouveau domaine)
– De vous assurer de la performance technique
– D’obtenir un niveau au moins comparable à celui de la plateforme précédente
– D’auditer les performances de l’ancien site (niveau de référence)
2e étape : gestion de la migration
Des redirections bien menées permettent de transférer la popularité et le positionnement vers la nouvelle plateforme, en minimisant les pertes. Cela passe principalement par la mise en place de redirections 301, passage indispensable lors d’une refonte de site web.
Concrètement, votre nouveau site ne vous permettra pas de conserver intactes vos anciennes URLs : il s’agit alors d’établir une table de correspondance des URL afin de permettre au crawl de Google de retrouver chacune de vos pages, sans en oublier : les anciennes URL effectueront ainsi des redirections 301 vers les nouvelles URL.
Parallèlement, demandez aux webmasters des sites émetteurs ayant le plus de poids dans votre réputation d’avoir l’amabilité de modifier les liens directs vers votre site, toujours plus performants qu’une redirection 301.
Pour information, Google recommande de laisser actives au moins un an les redirections 301 sur les pages pertinentes.
Un suivi régulier des erreurs rencontrées par Google après la mise en ligne de la refonte (en utilisant des outils comme Google Search Console ou Google Analytics) permettra de réagir rapidement sans impacter durablement la qualité de votre référencement.
3e étape : suivi de l’après-migration
Vous avez opéré la migration de votre site en intégrant toutes les améliorations souhaitées : félicitations ! Le plus dur est fait, mais pas question de relâcher votre attention : il vous faut absolument vérifier que tout fonctionne comme prévu en réalisant un audit des redirections, un audit des URL canoniques et des tests sur Google Search Console.
Pendant le premier mois, faites des « bilans de santé » hebdomadaires, en prenant soin d’inspecter les différents points-clés de votre site : Erreurs 404, problèmes sur les titres ou méta-descriptions, erreurs d’indexation, anomalies de référencement, contenu suspect ou encore incohérence sur le trafic général.
Ces différentes actions vous permettront de valider que Google a bien transféré la pertinence et l’autorité du site précédent, et a bien remarqué les améliorations que vous avez opérées.
À retenir
Pour réussir une refonte de site Web, ne confondez pas vitesse et précipitation ! À la différence d’un relooking (limité au changement de l’apparence visuelle et à la modification du contenu), un projet de refonte est une métamorphose structurelle complète destinée à booster l’image de marque de votre site, donc de votre société. C’est un gros chantier pour lequel vous allez investir beaucoup de temps et d’argent. Prenez donc le temps de définir parfaitement vos objectifs et ne faites pas l’économie de la rédaction d’un cahier des charges. Le succès est à ce prix !
Texte : Raymond Covès