Quel premier bilan tirez-vous de cette saison 2024 ?
Nous observons une hausse constante de la demande – tirée par le développement de l’électrolyse au sel – tant en matière de création de bassins qu’en rénovation. De plus, la météo capricieuse, marquée par des pluies régulières, a favorisé la charge en sel. La baisse de la construction de bassins ne nous a ainsi pas impactés, puisque notre département Piscine représente 4 % de notre chiffre d’affaires actuel, un chiffre stable depuis quelques années.
Quelles vont être les évolutions de votre entreprise pour 2025 ?
Nous constatons une évolution de la demande de nos clients vers un poids de sac moins lourd et plus pratique à manipuler, en particulier chez l’utilisateur final ; nous travaillons sur ce sujet.
D’une façon plus générale, la démarche biocide limite actuellement nos développements de marque et de formulation, et ce tant que les autorisations de mise sur le marché ne seront pas validées par l’Union Européenne.
Selon vous, comment va évoluer le marché l’an prochain ?
Depuis la crise Covid, le marché du sel pour piscines s’est dévalorisé, au profit d’une demande croissante pour le sel granulé – produit entrée de gamme – et au détriment du sel pastille, mieux valorisé sur le marché. Cette tendance va se poursuivre sur 2025, sans remettre en cause le développement du volume du marché du sel pour l’électrolyse, qui évolue entre 4 à 5 % de croissance par an.
En quoi Salins du Midi est-il un acteur de la préservation de l’environnement ?
Soucieux de la préservation des ressources et de l’environnement, les Salins du Midi s’engagent au quotidien pour réduire la quantité de plastique utilisée, polluant majeur de la planète. Il y a un an, nous avons adopté pour nos sacheries destinées au traitement de l’eau un emballage constitué de 30% de polyéthylène, issu du circuit post-consommation industriel. Aujourd’hui, nos emballages sont composés à 50 % de plastique recyclé, contre 30 % auparavant.
Il en va de même pour la préservation de la biodiversité sur nos différents sites de production, comme par exemple au salin d’Aigues-Mortes, où la faune et la flore endémique sont remarquables. Notre devoir de préservation passe par l’aménagement des écosystèmes, en permettant notamment aux flamants roses de venir nicher chaque année, et ainsi de pouvoir faire perdurer l’espèce.
Salins du Midi est par ailleurs un acteur au cœur du marché du sel piscine, avec une production sur le Salin d’Aigues-Mortes dans le Gard : nous cumulons une proximité géographique avec nos clients, source de limitation des émissions de CO2 pour le transport, alliée à une production sur nos Salins dont les énergies principales pour l’élaboration du sel de mer s’appuient sur le vent et le soleil.
De plus, les épisodes de sécheresse en France ont souligné l’importance pour les propriétaires de piscine de disposer de traitements plus vertueux pour économiser l’eau. L’automatisme, couplé à un électrolyseur au sel, évite les pics et les creux de produits dans le bassin, et permet ainsi une consommation minimale.