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Professionnels de la piscine : comment faire fructifier sa trésorerie ?

par laurence

Placer la trésorerie excédentaire peut être un bon moyen de gagner de l’argent. Attention toutefois à ne pas se démunir et à résister aux sirènes de placements promettant monts et merveilles.

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Envisager les meilleures solutions pour ne pas manquer de trésorerie est une préoccupation majeure pour nombre de chefs d’entreprise, mais parfois il faut aussi se demander comment on peut faire fructifier l’argent disponible. L’un ne va d’ailleurs pas sans l’autre. En effet, la trésorerie représente rarement un flux bien lissé dans le temps. D’autant plus pour les professionnels de la piscine qui évoluent dans un secteur où l’activité est très dépendante des saisons. C’est pourquoi il faut savoir profiter des rentrées d’argent lorsqu’elles sont là, sans pour autant pénaliser le fonctionnement de l’entreprise sur des périodes où l’activité est moindre. Et ce n’est pas la bonne solution de laisser dormir de l’argent sur le compte bancaire de l’entreprise, au prétexte que des jours moins bons viendront. Il faut au contraire chercher à en tirer profit, en le plaçant. Même si les taux d’intérêt sont actuellement au plus bas, ce défi n’est pas impossible, si l’on agit avec prudence et avec méthode.

 

Calculer la trésorerie excédentaire

Avant de chercher des placements, il convient d’évaluer le montant de l’argent qui peut être mis de côté. En effet, la trésorerie susceptible d’être placée n’est pas celle qui se retrouve pendant quelques mois sur le compte bancaire de l’entreprise, mais celle dont l’entreprise n’a pas besoin pour assurer son fonctionnement. L’objectif est donc de procéder en calculant ce dont on a besoin, le fameux BFR (besoin en fonds de roulement). Comment ? D’abord en se plaçant dans un cycle long qui englobe plusieurs exercices fiscaux. En partant des deux voire des trois derniers exercices, le travail consiste à faire la somme de toutes les charges de l’entreprise, fixes et variables. Pour plus de prudence, mieux vaut y ajouter une petite marge. « Vous devez conserver et maintenir disponibles les liquidités nécessaires au cycle d’exploitation de l’entreprise », conseille Franck Fargerelle, directeur stratégie entreprise de Netinvestissement entreprise, conseil en gestion de patrimoine. Le BFR est donc défini, puisqu’une trésorerie d’entreprise optimale doit être proche de zéro. En prenant garde toutefois d’être plutôt juste au-dessus de zéro, sous peine de générer des frais si la trésorerie devient négative. Si ce BFR est inférieur à la trésorerie récurrente, il faudra songer à faire travailler l’excédent.
« Après avoir financé le BFR, s’il reste des liquidités supplémentaires, on parle de liquidités excédentaires », explique Franck Fargerelle. C’est donc cet argent qui peut être placé et rapporter.

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S’interroger sur les priorités

Ce n’est pas parce que l’entreprise dispose de quelques réserves qu’il faut se laisser griser, même s’il est aisé de tomber dans ce piège, face aux nombreuses sollicitations de personnes proposant des placements alléchants. En effet, derrière les belles brochures, les pièges ne sont souvent pas loin. La première précaution est de prendre son temps avant de s’engager, et la seconde est de chercher à en savoir un peu plus que le contenu de la brochure en papier glacé avant de signer un contrat.
Pour parvenir à cela, il faut déjà se demander quelles sont les priorités pour l’entreprise. Un travail à conduire avec l’ensemble des associés si l’entreprise en a plusieurs, même si au final la décision appartient au dirigeant. « Il y a cinq questions à poser : quelle est la durée de mon placement ? Quel est le montant à placer ? Suis-je susceptible d’avoir besoin de cette trésorerie à n’importe quel moment ? Est-ce que je suis prêt à prendre des risques et pour quel rendement ? Est-ce que les statuts de l’entreprise m’autorisent à placer la trésorerie excédentaire ? », explique le spécialiste de la gestion financière. Les réponses doivent être données en sachant que dans le monde de la finance, le montant des gains espérés est proportionnel aux durées de placement et aux montants investis. Autrement dit, plus on place d’argent sur un temps long, plus les revenus seront importants. Si les fonds sont bloqués pendant longtemps, les rendements sont meilleurs et si les produits sont risqués, on peut aussi espérer de meilleures performances financières. Voilà pour les hypothèses. La réalité est parfois différente, d’où l’importance de ne « pas mettre tous ses œufs dans le même panier » et de bien se renseigner sur l’organisme qui propose les placements.

Souvent, il est préférable de faire appel à un conseil, à tout le moins d’en parler avec son expert-comptable, avant de s’engager.

« La meilleure façon d’atténuer les risques est de diversifier votre portefeuille d’investissement. En combinant des placements peu risqués avec des placements plus risqués, vous pouvez compenser les risques et diminuer la volatilité de votre portefeuille », conseille Franck Fargerelle.

 

Sélectionner les placements

L’ultime étape, celle du choix des placements, est sans aucun doute la plus délicate. Peut-être même plus encore aujourd’hui où les taux d’intérêt sont bas et où l’on a donc la tentation d’aller vers des placements plus attractifs. Pour arbitrer, il faut donc toujours bien avoir ses priorités en tête. Les placements les plus lucratifs sont souvent risqués ; si l’on a placé la prudence parmi les priorités, il faut donc oublier ! Par ailleurs, même si l’on est prêt à prendre des risques, sacrifier les placements sécurisés n’est pas forcément la bonne option, surtout s’ils vous sont proposés par votre banquier. Ne perdez pas de vue que le banquier de l’entreprise sera certainement plus enclin à quelques facilités en cas de problème s’il voit que l’entreprise dispose d’économies dans son établissement. De façon plus générale, les entrepreneurs prudents et se plaçant dans un horizon de court terme privilégieront les comptes courants rémunérés ou les fonds de trésorerie, mais les gains seront faibles. À moyen terme, les comptes à terme et dépôts à terme présentent aussi peu de risque. Les obligations courtes, à peine plus, mais elles sont mieux rémunérées. En marge des produits bancaires, l’immobilier via les SCPI est aussi un produit apprécié par les chefs d’entreprise, mais il faut alors s’inscrire sur de longues durées de placement. Ceux qui ne craignent pas le risque peuvent parier sur le crowdfunding. « Il s’agit de financer les projets d’autres entreprises. La rémunération offerte par ce type de placement est attractive, pouvant aller de 5 % à 10 % par an », fait valoir Franck Fargerelle. La liste des placements disponibles est infinie. Sauf pour quelques-uns qui sont très sécurisés, leur rendement est variable d’une année à l’autre. Face à ce foisonnement et à l’incertitude financière, voire fiscale en raison des modifications incessantes du cadre juridique applicable aux entreprises et aux produits financiers, mieux vaut se faire conseiller.

 

Texte : Françoise Sigot

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