Le spécialiste de l’équipement technique et connectable pour piscines innove, en ouvrant son bureau d’études axé sur la conception d’équipements plus écoresponsables.
Warmpac conçoit, fait fabriquer, puis commercialise auprès de professionnels des pompes à chaleur, des systèmes de traitement de l’eau, des pompes à filtration et de la domotique. La société familiale basée à Vitrolles emploie vingt-sept salariés en France et cinq en Asie. 80 % du matériel qu’elle propose est fabriqué en Chine, 20 % au Portugal. Elle travaille sous marque de distributeurs ou sous sa propre enseigne.
« Notre cœur de métier, c’est le chauffage de la piscine », explique le fondateur de Warmpac. Aux commandes de la PME depuis sa création en 2004, Bernard Philippe ne voit pas d’intérêt « à délocaliser en Europe car les composants des pompes sont tous fabriqués en Asie. Nous ne ferions que de l’assemblage ».
Comme beaucoup de PME, Warmpac n’a pas rédigé une charte d’engagement en matière de respect de l’environnement et ne publie pas de bilan RSE. « Mais nous sommes très concernés par l’éco-responsabilité », assure Bernard Philippe.
« Pour avancer sur ces questions, nous avons embauché en 2021 une équipe de quatre ingénieurs ». En amont, ils ont pour tâche d’optimiser le cahier des charges des pompes réalisées par les sous-traitants chinois. Puis en aval, de contrôler son respect. « Le process est double. Notre équipe basée en Asie, assistée par un prestataire de service européen, vérifie la bonne exécution de nos demandes. Notre bureau d’études effectue en France une seconde inspection » précise Bernard Philippe. Ce travail d’optimisation concerne l’électronique comme la nature des matériaux utilisés.
Une seconde vie
« En matière de recyclage, nous récupérons le matériel changé dans le cadre d’un SAV ou d’une rénovation afin de valoriser les métaux, réutiliser les gaz, donner une seconde vie à tout ce qui est susceptible de resservir pour du SAV hors garantie. Nous dépannons ainsi nos clients en leur fournissant des pièces gratuites ou à des coûts très faibles » confie Bernard Philippe.
Warmpac assure une réparabilité d’au moins dix ans. « En fait, nous réparons tant que la pièce n’est pas rendue obsolète par de nouvelles normes ou une technologie plus performante, ou que cela ne revient pas plus cher que d’acheter du neuf » poursuit Bernard Philippe. « Nous fournissons deux devis au client. Un avec une proposition de réparation et un second portant sur un remplacement. Le choix final lui revient ».
Pour l’instant, Warmpac n’impose pas à ses fournisseurs de fabriquer en utilisant des matières premières issues du recyclage. Le bureau d’études planche sur cette question. Bernard Philippe espère des résultats concrets d’ici deux ou trois saisons. En matière d’emballage, la PME n’utilise que du carton naturel, non coloré.
Prêt au solaire
L’augmentation du prix de l’électricité pénalise le secteur des pompes à chaleur pour piscines. Warmpac y fait face avec du matériel de moins en moins énergivore. « Malheureusement, il n’existe pas aujourd’hui une technologie qui rendrait la piscine autonome » estime Bernard Philippe. « Nous étudions la solution solaire, mais nous pensons qu’installer des panneaux ne fait pas partie du métier de piscinier. En revanche, comme 80 % des Français se déclarent favorables au photovoltaïque, la transition va s’accélérer. Nous pourrons alors optimiser le fonctionnement de nos pompes grâce à des installations destinées avant tout aux besoins domestiques. Notre matériel est conçu pour s’y adapter ».
Warmpac travaille également à une utilisation de l’eau des bassins comme source de stockage de chaleur. Un peu sur le modèle d’un ballon d’eau ou de la géothermie. « Pourquoi ne pas utiliser les calories en sens inverse ? » avance Bernard Philippe. « Nous essayons d’avancer sur cette piste. Mais pour l’instant, nous n’en sommes qu’au stade de l’étude. Nous espérons aboutir d’ici trois à cinq ans ».