Pour le début du trimestre 2024, le scénario le plus probable est caractérisé par des perturbations plus fréquentes que la normale, sur l’Europe de l’Ouest en début d’hiver puis sur l’Europe centrale en fin d’hiver.
Ce scénario est favorisé par l’état océanique sur les tropiques, et notamment le phénomène El Niño* de la fin d’année 2023. Sur la France, des températures plus douces que la normale sont privilégiées, tandis que des conditions plus humides que la normale sont les plus probables sauf sur les régions méditerranéennes où aucun scénario ne se dégage.
* El Niño est un phénomène climatique océanique qui se caractérise par le réchauffement anormal d’un immense réservoir d’eau superficielle qui s’étend du Pacifique central jusqu’aux côtes du Pérou et de l’Equateur.
Source : Météo-France
Le gros œuvre : au plus bas ?
En octobre 2023, la Banque de France notait une forte hétérogénéité entre le second œuvre, où les chefs d’entreprise anticipaient une légère progression de l’activité, et le gros œuvre, qui enregistrerait un net repli.
Tendance qui s’est confirmée le mois suivant avec une faible progression du second œuvre et une contraction du gros œuvre. Le début d’année sera marqué par une stabilisation d’un premier et un repli marqué du deuxième.
En novembre, les carnets de commande continuaient de se détériorer sensiblement. Dans le gros œuvre, il atteint son plus bas niveau depuis septembre 2014. Dans le second œuvre, le niveau des carnets baissait légèrement, creusant l’écart avec la moyenne de long terme.
En novembre, les difficultés d’approvisionnement rebondissaient quelque peu dans le bâtiment (10 %, après 7 %). 7 % des entreprises ont augmenté leurs prix (après 46 % en novembre 2022), tandis que 9 % des entreprises du secteur ont baissé leurs prix. Cette proportion atteignait même 19 % dans le gros œuvre.
L’indicateur d’incertitude demeure supérieur à son niveau pré-Covid dans le bâtiment.