LES BONNES PRATIQUES POUR S’ASSURER UNE EAU DE QUALITE
Xavier Darok, responsable traitement de l’eau pour SCP Europe
Pour le confort et la santé des utilisateurs comme pour la pérennité des équipements, l’entretien d’un spa s’avère incontournable. Pourtant, les professionnels comme les utilisateurs n’appréhendent pas toujours correctement les exigences et les contraintes liées aux spécificités d’un spa. Xavier Darok, responsable traitement de l’eau pour SCP Europe, livre ses conseils pour garantir durablement une eau de qualité et s’assurer la satisfaction du client.
Spa et piscine, si proches et pourtant si différents
L’eau d’un spa se dégrade progressivement à cause des impuretés apportées par les utilisateurs (sueur, crème, bactéries, etc.) ou l’environnement. Cette propension à la contamination est d’autant plus forte que le volume d’eau est limité pour une température et une fréquentation élevées.
L’objectif du traitement est de limiter la prolifération des bactéries et des algues, d’assurer le confort de baignade et d’éviter les dépôts calcaires. Quel que soit le type de spa, l’eau doit donc être limpide, désinfectée et désinfectante mais aussi saine et confortable.
Comme pour la piscine, le traitement d’un spa comprend un volet physique et un volet chimique. Comme pour la piscine, la qualité de l’eau dépend à 80 % de l’action physique.
Si la filtration est inadaptée ou n’est pas suffisamment efficace, l’utilisateur doit surtraiter son spa. Mais du fait d’un volume plus petit, la capacité tampon d’un spa est minime, le temps de réaction est beaucoup plus bref. L’eau peut très vite se retrouver saturée chimiquement, ce qui altère le processus de désinfection. Le traitement d’un spa doit donc être optimisé, il implique une chimie totalement différente de celle de la piscine.
Les 7 étapes clés de l’ouverture d’un spa
1• Nettoyer la cuve avec un produit adéquat (par exemple Nettoyant Spa ou Spa Clean)
2• Remplir avec de l’eau du robinet, les eaux de forage étant à proscrire car elles sont chargées en métaux lourds.
3• Vérifier le volume du spa.
4• Contrôler le pH, le TAC et le TH avant d’ajuster l’équilibre de l’eau.
5• Effectuer un traitement choc adapté au traitement d’entretien quotidien.
6• Mettre en place le traitement d’entretien : brome, chlore, oxygène actif, etc.
7• Ajouter de l’anti-algue, par exemple Eau Éclatante d’Acti Spa.
Préserver l’efficacité de sa filtration, le passage obligé vers une eau de qualité
L’entretien du filtre à cartouche est une opération indispensable pour préserver l’efficacité de la filtration et la qualité de l’eau. Au minimum, la cartouche se change chaque année. Mais elle se nettoie à chaque vidange du spa, c’est-à-dire tous les 3 mois ! Pour cela, il faut l’immerger dans une solution nettoyante. Diluer 1 litre de produit pour 10 litres d’eau et immerger la cartouche pendant 1 heure. Rincer ensuite abondamment jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de mousse ni de produit résiduel. Cette opération est cruciale et doit être effectuée avec un peigne qui permet de rincer parfaitement chaque pli de la cartouche.
Garder la maîtrise de ce pH qui tend à la hausse
Le pH (potentiel hydrogène) de l’eau conditionne l’efficacité du procédé de désinfection : plus il est élevé, moins le chlore ou le brome sera actif. Or dans le cas d’un spa, la tendance de cette variable est clairement à la hausse à cause des phénomènes d’évaporation et de libération de gaz carbonique. Même si le brome supporte un pH relativement élevé (7,6) et que les utilisateurs ne sont que très peu susceptibles d’immerger leur tête, un pH élevé demeure problématique pour les équipements comme pour les utilisateurs. D’où l’importance, comme en piscine, de veiller au bon équilibre de l’eau et à l’ajustement du pH à un niveau optimal à 7,4 ou 7,6 (pour le brome). Le traitement comme la consommation de produits seront optimisés et le confort sera amélioré. Résultat d’une eau bien gérée ? Une satisfaction client assurée !
Mettre en place le traitement et prévenir les dérèglements
Le traitement régulier a pour objectif de détruire les micro-organismes présents dans l’eau pour la désinfecter et la rendre désinfectante. Pour le spa, il est fréquent de recourir au brome. Ce dérivé de sels marins présente en effet certaines caractéristiques qui le rendent plus efficace que le chlore en présence d’un pH et d’une température élevés, configuration typique d’un spa. Au contraire des chloramines, les bromamines (particules résiduelles non oxydées) sont désinfectantes et bien moins irritantes. Autre avantage, intéressant au moment de procéder à un traitement choc : le brome est compatible avec le chlore une fois dilué. Le chlore choc participe d’ailleurs à réactiver le brome présent dans le bassin.
Attention cependant, le brome apparaît comme une substance potentiellement cancérigène si l’exposition et la concentration sont trop importantes. Et comme il est difficile de quantifier correctement les agents bromiques désinfectants et résiduels, il est donc préférable d’en limiter l’emploi en veillant à ce que la filtration, la circulation des flux et l’équilibre de l’eau soient toujours optimaux.
Un algicide spécifiquement développé pour le spa
Température élevée, forte fréquentation, parois à tendance rugueuse, etc. : le spa rassemble tous les ingrédients favorables au développement d’algues. L’anti-algues s’avère donc indispensable. Attention cependant à opter pour une formule conçue pour répondre aux contraintes particulières d’une utilisation en spa. L’algicide doit être non moussant, non floculant, actif et stable en présence de brome avec un pouvoir rémanent accru. C’est le cas de l’anti-algues Eau Éclatante de la gamme Acti Spa (SCP) qui agit également contre le calcaire et les métaux.
La mousse, ce révélateur de graisse
Le brassage de l’eau d’un spa est très important, beaucoup plus que dans une piscine. Dès lors que des particules grasses sont présentes, ce brassage va générer l’apparition de mousse. La destruction des corps gras s’effectue à l’aide d’un produit dédié, comme le Clarifiant Spa de la gamme Acti Spa (SCP). Formulé à base de Chitosan, un composant naturel, il élimine la graisse et l’écume. À noter que les parfums de spa sont particulièrement gras. Pour éviter la formation de mousse, il est conseillé de les utiliser en combinaison avec Water Lily : déposez quelques gouttes du parfum sur cet absorbant de corps gras, et placez-le dans le skimmer du spa.
Propos recueillis par Benoît Viallon
