86,5 % des piscines en France sont équipées d’une couverture. C’est ce que nous révèle une étude de la FPP. Pourquoi ce produit a-t-il conquis à ce point le marché ? Comment les différents types de couvertures sont-ils perçus par les propriétaires de piscine ? Quel type de couverture à la cote aujourd’hui ? Et qu’attendre de ce marché dans l’avenir ?
86,5 % des piscines équipées d’une couverture
Sur les 2 460 000 bassins installés en France (dont 1 290 717 de piscines enterrées), 86,5 % seraient équipés d’une couverture. La France compterait donc un parc de plus de 2 127 900 piscines couvertes (hors abris qui équiperaient près de 210 000 bassins).
D’après l’étude, 65,2 % des piscines seraient équipées d’une couverture souple (soit 1 604 000 piscines), la bâche à bulle se taillant la plus grosse part du marché (près de 2/3 des ventes) suivie par la couverture à barres, la couverture d’hivernage et le filet. Un marché cependant difficile à cerner, les bâches à bulles étant vendues aussi bien sur Internet et en grande distribution que par le biais du canal plus traditionnel des pisciniers.
De leur côté, les volets roulants équiperaient 21,3 % des bassins aujourd’hui contre 10,4 % en 2007. Près de 520 000 bassins et environ 40 % des piscines enterrées seraient donc protégées par un volet.
Un marché en croissance soutenu par la rénovation
Le marché de la couverture est fortement lié à celui de la construction de piscines mais aussi à celui, de plus en plus important, de la rénovation.
Avec + 115 000 bassins vendus en 2018 et des intentions de rénovation à 3 ans de l’ordre de 8,3 % (soit près de 110 000 projets d’après la FPP), le marché de la piscine en général et de la couverture en particulier a de beaux jours devant lui, même s’il reste fortement lié à la saisonnalité et à la météo (cf. article La saisonnalité, fatalité ou opportunité ? – L’Activité Piscine n° 114).
D’après l’étude, ces rénovations devraient concerner :
- l’amélioration ou la réactualisation (47,3 %) de l’équipement avec changement pour un élément plus actuel ou plus performant ;
- le changement à l’identique pour 36,2 % des rénovations envisagées.
Des intentions de rénovation dans lesquelles la gamme de couvertures proposée sur le marché s’inscrit parfaitement, les particuliers commen-çant souvent par équiper leur bassin d’une bâche à bulles avant de passer, au bout d’un certain temps, à une couverture à barres et peut-être ensuite à un volet roulant.
C’est ce que confirme Jérôme Abbé (CF-Group), qui observe « une montée en gamme du marché au moment du renouvellement de la couverture ou au moment du changement du liner : le volet est prévu dans le budget rénovation de la piscine. »
Autre élément qui devrait favoriser la croissance du marché de la couverture : l’âge du parc de couvertures. La loi sur la sécurité des piscines qui a boosté ce marché a fêté ses 15 ans. La majorité des produits vendus dans les années qui ont suivi la promulgation de la loi vont devoir être remplacés.
Le dernier élément intéressant de l’étude est que les Français qui n’ont pas l’intention d’acheter une piscine aujourd’hui, ne le désirent pas, parmi leurs raisons, à cause de freins comme le climat (14,2 %), le coût d’une piscine et de son entretien (17,7 %) et la taille d’un bassin (11,3 %).
Des freins qui n’ont plus lieu d’être aujourd’hui, tant l’offre de couvertures et l’éventail de solutions proposées permettent d’éliminer ces freins à l’achat aussi bien en termes de budget que de solutions techniques, pratiques et esthétiques.
Source : Enquête FPP/Decryptis 2018
Pourquoi une couverture de piscine ?
Couverture et chauffage, des marchés complémentaires
Comme l’explique Clément Chapoton (APF), « on a l’impression que le propriétaire de piscine a compris qu’il fallait mettre un toit sur sa maison et donc qu’il ne pouvait pas garder sa piscine ouverte ». En effet, peut-on imaginer de chauffer une piscine autrement qu’avec une couverture pour éviter les déperditions thermiques ? Ce que confirme Fabien Rivals (Azenco) : « Chauffer sans couverture, c’est à fonds perdus. »
Le marché de la couverture s’est donc développé en corrélation avec celui de la pompe à chaleur. Le consommateur a pris l’habitude d’avoir un système couvert, chauffé et traité. Pour Paul Oriol (Fluidra Industry France), « la couverture aide la pompe à chaleur à mettre l’eau à température ».
Aujourd’hui, 28,7 % des bassins (706 000) seraient équipés d’un système de chauffage en France contre 17 % en 2007.
La sécurité toujours…
Le marché français de la couverture continue aussi de croître grâce à la loi sur la sécurité des piscines qui oblige les propriétaires à s’équiper pour protéger les enfants. Un développement que ne connaissent pas les autres pays européens où il n’existe pas encore ce type de réglementation. Et il semble peu probable pour l’instant que la plupart de ces pays adoptent une loi similaire. Sur les marchés du Nord, le volet se veut sécuritaire par définition, ce n’est donc pas l’argument sécurité qui prime au moment de l’achat d’une couverture mais plutôt la protection du bassin contre les déperditions thermiques et les conditions météorologiques.
Le marché français étant cependant le 1er marché européen, les fabricants extra-nationaux développent pourtant la majorité de leurs produits en se basant sur les référentiels de la réglementation française.
Garder l’eau propre et diminuer les consommations
La 3e préoccupation des Français est la protection de l’eau de la piscine contre les événements extérieurs : sources de pollution, de déséquilibre de l’eau, de consommation d’eau, d’énergie, de produits. Une protection que les différentes solutions de couverture, de la bâche à bulles au fond mobile, apportent selon différents niveaux aux consommateurs.
De la facilité et du confort avant tout !
« Le client veut un produit facile à manipuler, rapide à mettre en place, et ne pas être embêté », explique Christophe Durand (Procopi/BWT). Mais il veut aussi « de la sérénité et du confort dans le temps » ajoute Jérôme Abbé (CF-Group). « Sécurité, entretien, hivernage et prolongation de la durée d’utilisation de la piscine. Les consommateurs se dirigent vers la couverture pour ne garder que les avantages de la piscine et en limiter les inconvénients », précise Fabien Rivals (Azenco).
Les clients n’hésitent donc pas à monter en gamme pour bénéficier de plus de facilité et de confort.
Les fabricants revendiquent aussi l’importance d’une production française qui offre au client la possibilité d’une intervention rapide tout en bénéficiant d’un bon niveau de garantie et d’un suivi sur les pièces détachées.
Autre élément essentiel, le poids des couvertures. C’est un facteur important. D’où l’acquisition de plus en plus fréquente par les possesseurs de piscines de systèmes d’assistance à la manipulation et d’enroulement automatique. Chez APF par exemple, le tiers des couvertures à barres vendu comprend une motorisation et ce malgré le surcoût évident.
Et l’esthétique alors ?
L’esthétique est de plus en plus un enjeu. Cette question n’est peut-être pas essentielle pour la majorité des acheteurs mais la question des couleurs, des matériaux de finition, de l’intégration dans l’environnement, de l’espace autour de la piscine, etc. peuvent vite prendre une place importante au moment de la prise de décision. Preuve en est l’effort fait par les fabricants pour proposer des volets immergés avec caillebotis en bois, couleurs tendance pour les couvertures opaques, pieds design et bancs bien habillés pour les volets hors sol…. Pour Jérôme Abbé, « la couverture ne doit pas se remarquer tout en assurant ses fonctions ».
Le budget, un critère de choix essentiel
Même si le prix reste déterminant dans le choix d’une couverture, le marché s’est cependant beaucoup démocratisé avec l’arrivée de produits d’entrée de gamme assez accessibles, d’innovations qui facilitent l’installation et l’entretien de ces équipements et le développement de vraies logiques industrielles (volumes de production et économies d’échelle).
Aujourd’hui, force est de constater qu’il existe des couvertures à tous les prix, pour toutes les piscines, tous les environnements et toutes les bourses.
Le marché de la couverture souple, un marché difficile à évaluer
Les couvertures à bulles, un produit “consommable”
Pourquoi la couverture à bulles ?
Pour « garder les calories dans l’eau, éviter l’évaporation et diminuer la consommation de produits chimiques dans les bassins », explique Clément Chapoton. Voilà résumée en quelques mots la fonction première de ce produit d’entrée de gamme, considéré comme
« consommable » au vu de sa durée de vie plus courte, 5 à 6 ans (facteurs de vieillissement : le soleil et le chlore). Une couverture qui s’acquiert en premier lieu au même moment que la piscine.
Les chiffres : Les fabricants ne disposent pas de chiffres fiables sur ce type de couverture, le modèle standard se vendant comme un “produit de masse” sur tous les canaux de distribution (pisciniers, grande distribution spécialisée, internet).
Les produits
La bâche à bulles se décline en versions piscine hors sol et piscine enterrée avec des grammages de 160 à 500 microns.
Le marché n’avait pas connu d’innovation importante jusqu’à l’arrivée de la couverture Geobuble de Plastipack, que l’on retrouve aujourd’hui chez la plupart des grands acteurs du secteur pour sa grande résistance. Des acteurs qui développent aussi leurs propres solutions afin de proposer des produits plus performants, plus résistants, disponibles en sur-mesure en vue d’une meilleure adaptation aux bassins et pour permettre aux pisciniers de proposer à leurs clients des produits à forte valeur ajoutée.
Côté couleurs, le bleu côtoie maintenant le gris (clair, moyen ou foncé) pour plus d’esthétique et une meilleure intégration dans l’environnement.
Prix
- Entrée de gamme : à partir de 6 Ä HT prix public.
- Sur-mesure : à partir de 10 Ä HT prix public.
Canaux de distribution : Professionnels, distribution spécialisée, internet.
Les couvertures d’hivernage, un produit en perte de vitesse
Pourquoi la couverture d’hivernage ?
Ce type de couverture a pour principales fonctions de sécuriser le bassin et de le mettre en hivernage en dehors de la saison de baignade.
Les chiffres
D’après les différentes personnes interrogées, il semblerait que le marché de la couverture d’hivernage s’essouffle en partie au profit du volet. « Il y a de moins en moins de bassins hivernés et donc moins de couvertures d’hivernage », constate Clément Chapoton.
Les produits
Le marché se partage entre la couverture opaque (jusqu’à 580 g/m2) et la couverture filet (jusqu’à
280 g/m2). Le choix de l’une ou l’autre dépend principalement de la taille du bassin et de l’environnement. La première se destine aux bassins courants quand la seconde s’adresse plutôt aux bassins de grandes dimensions (poids de la couverture) dans un cadre protégé (feuilles et autres pollutions).
La gamme des couvertures opaques est assez large en termes de finition de façon à couvrir toutes les piscines et toutes les situations ; elle va de la couverture opaque simple à la couverture la plus renforcée.
Les normes de sécurité font de ces couvertures « des produits peu différenciés sur le tissu et la tension ». La différenciation entre les produits se fait donc principalement sur les finitions (couleur des coutures, propriétés antifongiques, etc.), les fixations et les ancrages.
Certains fabricants proposent par exemple des pitons escamotables, esthétiques et faciles à manipuler pour simplifier l’installation des couvertures d’hivernage. Comme l’explique Jérôme Abbé (Del), « chacun travaille sur les usages plutôt que sur la fonction ».
Les couvertures d’hivernage sont aussi proposées dans de nombreux coloris pour s’accorder à l’environnement.
Garantie de 2 à 3 ans.
Les prix (base : 4 × 8 m)
Opaques : de 390 à 1 800 Ä HT selon les finitions.
Filtrantes : de 300 à 1 100 Ä HT selon les finitions.
Les principaux acteurs : Del, AstralPool, Procopi, APF, Albigès.
Canaux de distribution : professionnels surtout mais aussi distribution spécialisée et Internet.
Les couvertures à barres, un marché de 25 000 unités en France
Pourquoi la couverture à barres ?
Véritable couverture quatre saisons, la couverture à barres est « un produit incontournable à l’achat d’une piscine » pour Vincent Sigwalt (Walter).
Elle se vend très bien avec les piscines industrialisées : près de 3/4 des coques et 2/3 des piscines modulaires seraient vendues avec ce type d’équipement. Pourquoi ? Principale raison invoquée, leur prix, qui les place en dessous du volet et les rend plus attractives pour ce marché.
La couverture à barres se prête bien à des marchés comme la France, l’Espagne, l’Italie et le Benelux. Pour l’anecdote, il faut savoir qu’en Scandinavie ces couvertures sont utilisées en été, les bassins étant fermés en hiver par des plaques rigides, plus aptes à supporter le poids de la neige.
Les chiffres
25 000 unités seraient vendues chaque année en moyenne en France. La couverture à barres a connu un véritable boom avec la loi sur la sécurité des piscines. Une tendance confirmée par Paul Oriol (Fluidra) pour qui elle est
« essentiellement sur un marché de sécurité ».
Un produit qu’il va falloir commencer à remplacer et qui offre donc aux professionnels un important marché de renouvellement.
Autre élément important, 15 % à 20 % des couvertures à barres seraient vendues avec un système de motorisation avec enrouleur électrique pour faciliter leur utilisation. Chez APF par exemple, 35 % des couvertures seraient vendues avec une motorisation. Une tendance confirmée par Vincent Sigwalt (Walter) qui constate qu’en
5 ans, les ventes de motorisations ont été multipliées par 10.
Produits
Les fabricants ont développé de larges gammes de couvertures à barre, plus ou moins légères et adaptées aux régions, aux conditions météos (vent, neige…) avec différentes finitions (débordement, nombre de barres, type de toile utilisé…), options (bande anti-abrasion, kits anti-soulèvement, fixations, couleurs…) et motorisation.
Un gros travail a été fait sur l’intégration de ces couvertures dans l’environnement de la piscine avec des barres plus design et esthétiques (barres de la même couleur que la toile) mais aussi avec des teintes s’harmonisant avec les decks en bois par exemple ou des gammes de gris, une couleur toujours très tendance.
Et pour faciliter la manipulation de leurs couvertures, les fabricants ont développé des fixations rapides pour verrouiller/déverrouiller plus rapidement le bassin. Certains modèles disposent de sangles mobiles aux extrémités du bassin qui permettent de déplacer l’accrochage en fonction des contraintes extérieures du bassin (ex. : arbre, bloc de filtration…).
L’offre de motorisations s’est elle aussi élargie avec des systèmes à hauteur d’homme pour une manipulation debout et des systèmes d’enrouleurs au ras du sol pour un enroulement plus facile et rapide. Et pour bien ranger sa couverture en hiver, il est possible d’utiliser des sacs d’hivernage pour la garder au sec et en bon état.
Garantie : 3 à 5 ans.
Les prix : de 960 à 2 400 Ä HT selon finitions.
Les principaux acteurs : APF, Albigès, Walter, AstralPool, Del, Procopi/BWT.
Canaux de distribution : professionnels surtout mais aussi distribution spécialisée et Internet.
Le marché du volet roulant, un marché en pleine croissance
Pourquoi un volet roulant ?
Le volet roulant est certainement la solution de couverture la plus confortable, esthétique et sécuritaire pour les propriétaires de piscine (hors fond mobile). Automatisé, il s’installe sur des bassins en construction comme en rénovation. Conçu à l’origine pour les bassins rectangulaires, c’est un produit qui a su évoluer pour s’adapter à des configurations toujours plus complexes de bassins (forme libre, avec ou sans escalier…). Enroulé, il disparaît de la piscine. Fermé, il sécurise le bassin.
Dans le cycle de vie de la piscine, il s’achète soit en même temps que la piscine, soit au bout de quelques années en remplacement d’une couverture souple. « Plus on fait de volets, moins on fait de couvertures à barres », nous indique Jérôme Abbé (Del).
Les chiffres
Le marché du volet roulant s’établit autour de 25 000 volets vendus aujourd’hui (18 à 20 000 en 2012). Il équiperait aujourd’hui 21,3 % du parc de piscines. 150 000 volets se seraient vendus en moins de 10 ans. Un engouement qui s’explique par la largeur de l’offre, la maîtrise de la technologie et la baisse du prix des volets.
Un marché aussi soutenu par le marché de la rénovation, la part de volets de plus de 15 ans étant de plus en plus importante.
Au niveau européen, le marché pourrait s’établir autour de 45 000 à 50 000 volets (estimations). Il est particulièrement vendu en Belgique, Allemagne, Autriche, Suisse, Portugal (présence de retraités du nord de l’Europe), mais aussi en Angleterre et en Scandinavie.
En Belgique, comme l’explique Arnaud Degueldre (Covrex), « très peu de piscines sont vendues sans volets à cause des conditions météo. Dans la majorité des autres cas, les professionnels prévoient les emplacements pour les volets à l’installation ».
Le marché du volet roulant commence aussi à s’orienter vers la piscine commerciale, un marché où l’aspect thermique et consommation est de plus en plus important.
Les produits
La famille du volet roulant se divise en deux grandes familles.
- Les volets immergés (40 %) : des volets plutôt destinés à être installés en même temps que la piscine mais qui peuvent aussi s’installer en rénovation. Ce type de volet s’adresse à des clients pour lesquels l’aspect environnement et design est important. Il est conseillé pour les grands bassins.
Il en existe trois types :
- volets avec moteur en fosse sèche (20 %) : une technologie éprouvée mais plus chère car l’installation nécessite de plus gros travaux de maçonnerie. Difficile aussi en rénovation. Un marché dont les ventes baissent aujourd’hui ;
- volets avec moteur dans l’axe (75 %) : un type de volet pensé pour être facile à installer qui s’installe principalement sous caillebotis aujourd’hui. Il peut s’installer sous plage, sous plage immergée ou dans un escalier immergé pour faire oublier la technologie et ne pas prendre sur la surface de nage. Ce type de volet positionné haut de gamme est de plus en plus tendance sur le marché ;
- volets avec moteur au fil de l’eau (5 %) : un volet facile à installer sous plage, conçu pour que sa motorisation soit très facile d’accès. Un marché de niche.
- Les volets hors sol (60 %) : un volet qui s’installe plutôt après la construction de la piscine, soit en remplacement d’une couverture souple, soit en rénovation. Ce type de volet a aussi été conçu pour s’adapter aux bassins de forme libre. On le retrouve plutôt sur de petits bassins. Les fabricants ont fait de gros efforts en termes de design sur les pieds des enrouleurs. Il en existe deux types :
– volets hors sol fixes (70 %) : électriques ou solaires .
– volets hors sol mobiles : un marché pour des bassins particuliers (formes complexes) ou de petits espaces afin de libérer les plages et les 4 côtés de la piscine. Son coût le met au niveau d’un volet immergé.
Ces volets peuvent bénéficier d’options comme :
– le solaire : des volets qui se prêtent particulièrement bien au marché de la rénovation et ne nécessitent pas de travaux de raccordement. Une technologie très porteuse semblait-il il y a quelques années, avec beaucoup d’innovations mais qui n’a finalement pas réellement décollé, les professionnels « ayant pris l’habitude de tirer un câble », nous explique Marie-Pierre Fraychet (Maytronics) ;
– l’habillage : les bancs permettent d’habiller le volet d’un coffre et même pour certains modèles, de le transformer en meuble de rangement ou “solarium”.
Les tabliers
- Lames en PVC creuses (90 %) : le modèle de lames le plus vendu. Leur finition est un critère de choix important (bouchons amovibles ou collés, brosses ou ailettes de finition…). Certains fabricants proposent des lames assemblées par sets, pour un gain de temps à l’installation.
L’assemblage des lames est lui aussi très important pour garantir la portance du tablier et lui permettre de supporter le poids d’un homme ou d’être enfoncé.
-
Lames polycarbonate (10 %) : un marché jeune mais en plein développement en France (homologation très récente) alors qu’il est très développé dans les pays d’Europe du Nord. Ces lames très résistantes aux chocs (et particulièrement à la grêle) permettent aussi de chauffer l’eau de la piscine et d’élargir la saison de baignade. Elles sont cependant plus chères (2 à 2,5 fois le prix d’une lame classique). Elles bénéficient par contre d’une durée de garantie supérieure.
- Lames pleines : un micro-marché avec des lames très résistantes mais plus chères que des lames classiques. Peu d’acteurs proposent ce type de lames.
Les options
Ces différents types de volets sont proposés avec, en option ou en série, les fins de course et le contact électrolyseur.
Les lames existent aussi en différents coloris.
Principales innovations
-
Pour les volets qui nécessitent la mise en place d’un renfort sous la plage, plusieurs innovations ont vu le jour ces dernières années : des poutrelles en fibre polyester qui peuvent rester immergées en continu sans risque de corrosion, des systèmes d’équerres invisibles en remplacement de la poutrelle qui permettent de remonter la ligne d’eau…
- Les fins de course avec verrouillage automatique du bassin
Autofix 2.0 d’APF assure le verrouillage 100% automatique de la couverture sans avoir à s’agenouiller. -
La commande à “distance” du volet
Sont apparues il y a peu de temps les premières télécommandes et applications pour smartphone qui permettent de contrôler l’ouverture et la fermeture avec une limite de distance (technologie Bluetooth) qui oblige de conserver la piscine en vue et nécessite un appui fixe, pour être en conformité avec la norme. - Le volet connecté, une vraie tendance
Une tendance réelle pour la plupart des acteurs. L’IoT (Internet des Objets) permettrait la remontée d’informations au fabricant (data) pour améliorer ses produits et l’envoi de notifications de maintenance et des alertes au client, au professionnel et au fabricant, par exemple, sur la défaillance possible du matériel.GarantiesLames : 3 ans PVC/3 à 5 ans polycarbonates
Moteur : 2 à 5 ans selon modèles
Mécanique : 3 ansLes prix (4 × 8m)Volets immergés : de 5 000 à 15 000 Ä HT
Volets hors sol : de 2 500 à 12 000 Ä HTLes principaux acteursAPF, Abriblue, Del, Procopi BWT, AstralPool, Abrisud, Maytronics, Wood et Sofatec.Canaux de distributionProfessionnels surtout mais aussi vente en direct et par Internet (plus rarement et généralement avec la mise en relation avec un installateur). Une vente en direct qui, pour Fabien Rivals (Azenco), « répond à une attente du consommateur. Le client volet est souvent en balance avec l’abri, ce qui permet de lui proposer une large gamme de produits ». Le volet automatique reste malgré tout un produit technique, sur lequel le piscinier se doit d’avoir une vraie expertise qu’il peut développer grâce aux formations proposées par l’ensemble des fabricants.
Le marché de la terrasse mobile
Pourquoi une terrasse mobile ?
La terrasse mobile est un produit récent sur le marché, destiné à récupérer la surface de la piscine lorsqu’elle n’est pas utilisée (6 à 7 mois dans l’année). Posée sur la piscine, elle n’est pas liée au bassin comme le fond mobile.
Les chiffres
Un marché très récent, pour lequel il est difficile d’obtenir des chiffres (autour d’un millier de terrasses ?). La terrasse mobile reste un marché de niche. Ce type de couverture trouve plutôt sa place dans les grandes villes et sur des piscines petites à moyennes (3 × 5 à 3 × 6 en moyenne). Un produit qui se positionne en concurrence d’un abri plat ou d’un volet roulant.
Le marché de la terrasse mobile devrait se développer dans les prochaines années avec l’apparition de nouveaux acteurs qui devraient aider à faire connaître ce produit.
Les produits
Structures modulaires ou sur mesure avec rails et habillage en bois (naturel ou composite). Certaines sont recouvertes d’un revêtement étanche qui évite la pollution du bassin. 20 % à 30 % seraient vendues avec motorisation.
Garanties : 10 ans sur la structure.
Prix (6 × 3m) : De 8 500 à 20 000 Ä selon options.
Les principaux acteurs : Walter, Azenco et plus récemment AstralPool et Nextpool.
Le marché du fond mobile
Pourquoi un fond mobile ?
La couverture ultime ? Intégré à la piscine, le fond mobile permet de « vivre dans la piscine », comme nous l’explique Jean-Noël Morand (Aqualift), son inventeur.
Avec un fond mobile, la piscine apparaît ou disparaît pour conserver l’espace, et il est possible d’en faire varier la profondeur en fonction des besoins des utilisateurs.
Les chiffres
Un micro-marché : 1 000 bassins auraient été installés en France en 20 ans dont la moitié par Aqualift.
Les produits
Pour Jean-Noël Morand, le fond mobile doit être pensé avec la piscine (contraintes de bassin : murs et fond parfaitement droits). Il est possible d’ajouter un fond mobile en rénovation mais c’est une installation lourde. L’installation de ce type de produit ne peut pas non plus se faire sur tous les revêtements. Pour démocratiser le marché, Aqualift vient de lancer une gamme de piscines prééquipées de leur fond mobile. Il est d’ailleurs suivi sur ce terrain par Azenco qui propose lui aussi ce type de solution.
Les prix :
Sans pré-équipement : l’installation d’un fond mobile double le prix de la piscine.
Avec pré-équipement : à partir de
34 000 e posé.
Garanties : 5 à 10 ans selon fabricants.
Les principaux acteurs : Aqualift, Azenco, Abrisud (depuis peu) et de petits acteurs récents.
Toutes les données présentées dans ce dossier sont des estimations basées sur les chiffres fournis par les fabricants contactés.
Remerciements à Christophe Durand (Procopi/BWT), Jérôme Abbé et Valérie Coutard (CF Group), Marie-Pierre Fraychet (Maytronics), Clément Chapaton (APF), Arnaud Degueldre (Covrex), Fabien Rivals (Azenco), Jean-Noël Morand (Aqualift), Paul Oriol et Yannick Heredia (AstralPool), Vincent Sigwalt (Walter Piscines).
Texte : Sébastien Carensac