Enzo Prat « L’aménagement paysager est selon moi complémentaire de la piscine »

Enzo Prat ne se destinait pas à devenir piscinier ; c’est pourtant dans cet univers qu’il s’épanouit aujourd’hui.
Le futur professionnel a trouvé sa voie.

Du jardin au bassin

« Après avoir obtenu mon baccalauréat économique et social, je suis entré à l’université, en filière STAPS. Mais lorsque j’ai réalisé que les sciences prenaient le dessus sur la pratique sportive, j’ai décidé de me réorienter vers l’aménagement paysager. J’ai obtenu mon BTSA AP (Brevet de Technicien Supérieur Agricole Aménagements Paysagers) en juillet 2023. Comme j’aime travailler en extérieur et que l’univers de la piscine m’a toujours intéressé, j’ai opté pour une formation complémentaire de 2 ans qui, à terme, me permettra d’être titulaire du Brevet Professionnel Métiers de la Piscine. J’ai vraiment découvert cet environnement lorsque je suivais les cours de mon BTSA AP ; j’avais choisi l’option piscine, les cours se déroulaient le mercredi après-midi et j’ai très vite constaté que je les attendais avec impatience. De plus, je pense que posséder des compétences dans l’univers de la piscine comme dans celui du paysage est un plus, ces deux secteurs étant très complémentaires ».

L’intérêt d’un métier aux spécificités variées

« Depuis septembre 2023, je suis la formation menant à l’obtention du Brevet Professionnel à l’Ecole des métiers de la Piscine, située à Rignac. Il s’agit du même établissement que celui où j’ai obtenu mon BTSA AP. J’effectue la partie pratique de mon cursus au sein de l’entreprise Portelli, située à Toulouse. Je savais que je m’engageais dans un métier qui allait m’apporter une grande variété de compétences et qui ne serait pas répétitif. L’étanchéité, l’hydraulique ou encore l’électricité sont des spécialités très différentes les unes des autres mais qui, dans le monde de la piscine, se rejoignent pour aboutir à un produit fini. Personnellement, j’apprécie tout particulièrement la partie filtration, pour son côté technique et varié. C’est aussi ce qui permet de débloquer le service d’un bassin ».

L’indispensable adaptabilité

« La formation est très complète ; retenir toutes les informations s’avère parfois compliqué, mais il faut s’accrocher. Travailler avec des matériaux qui ne sont pas forcément les mêmes en cours et en entreprise peut être délicat mais là encore, à nous de nous adapter, de faire au mieux et de prouver que nous sommes capables de donner le meilleur de nous-mêmes. J’appréhendais un peu mon arrivée dans l’entreprise Portelli ; je me demandais si je ne serais pas un poids pour mes collègues, si je n’allais pas les retarder dans leur travail. Heureusement, j’ai eu droit à un bon accueil et à de la compréhension de leur part. De mon côté, j’ai fait le maximum pour devenir autonome le plus vite possible. J’ai pu rapidement intervenir seul sur certains chantiers, notamment sur des travaux de filtration ou de mises en service. On m’a fait aussi confiance pour expliquer aux clients le fonctionnement de leur bassin ».

Les enjeux futurs

« Lorsque des professionnels du métier viennent nous partager leur expérience pendant notre semaine de cours, cela nous apporte énormément. Leurs explications sur certaines problématiques et les détails techniques auxquels ils font référence nous permettent de mieux appréhender des points précis. Toujours dans la même optique de découverte du métier et de ses ficelles, nous nous sommes rendus dernièrement au Salon Piscine Global de Lyon. J’y ai découvert de nombreuses nouveautés, notamment en ce qui concerne les matériaux. L’évolution est permanente ; il faut sans cesse se tenir informé de ce qui arrive sur le marché. Les techniques ne cessent d’évoluer et les enjeux futurs sont importants, axés autour des économies d’eau et de l’énergie. Ces derniers temps, les professionnels de la piscine et les propriétaires de bassins ont été accusés de nombreux maux. On leur a reproché de gaspiller l’eau, ressource précieuse. Un faux procès, puisqu’une piscine bien entretenue ne se remplit qu’une seule fois et qu’aujourd’hui, le matériel et les solutions proposées permettent de gérer efficacement l’énergie dédiée à la piscine. Il nous appartient à nous, les professionnels de demain, de mettre en place ces pratiques vertueuses et d’en informer nos clients, voire de les sensibiliser à cette nouvelle façon de vivre sa piscine ».

Propos recueillis par Cécile Olivéro / Photos : Enzo Prat

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