C’est en 1992 que Pierre Mathieu crée son entreprise, Espace Jardins. Quelques années plus tard, Espace Piscines
voit le jour. Aujourd’hui, l’entrepreneur dirige une équipe de dix collaborateurs qui réalisent et entretiennent aussi bien les espaces verts que les espaces bleus.

Le boom de la piscine
« J’ai débuté seul, sans financement et sans client mais avec l’envie de réussir. Petit à petit, les premières commandes sont arrivées et j’ai réalisé mes premiers jardins. Le bouche-à-oreille ainsi qu’un travail sérieux et appliqué de ma part ont fonctionné ; progressivement, Espace Jardins s’est fait un nom localement. La fin des années 90 a vu la piscine se démocratiser de plus en plus. Les propriétaires des jardins que j’entretenais (et que j’avais créés pour certains) avaient fait construire leur bassin mais ne trouvaient personne pour les entretenir.
De mon côté, j’avais également accueilli une piscine dans mon jardin. Une société spécialisée dans la fabrication de coques polyester, Piscines Provence Polyester, était intervenue chez moi par le biais de leur sous-traitant de l’époque et m’avait livré le bassin ; je m’étais chargé ensuite de gérer tous les raccordements. J’ai commencé à me familiariser avec l’entretien des bassins, ce qui m’a permis de débuter dans le monde de la piscine, tout en prévenant mes interlocuteurs que j’étais néophyte en la matière. Entretenir une piscine est une chose sérieuse, notamment en ce qui concerne la qualité de l’eau dans laquelle se baigne quotidiennement les clients. La qualité du travail et le sérieux de mon équipe ont été ma meilleure publicité. Des maçons m’ont à leur tour contacté et 20 ans plus tard, Espace Piscines assure, via deux collaborateurs embauchés en CDI, l’entretien d’environ 55 bassins par semaine ».


La belle histoire
« Il y a 4 ans, au cours du Salon Piscine Global de Lyon, j’ai rencontré des représentants de Piscines Provence Polyester qui manquaient alors de professionnels pour poser leurs coques polyester dans mon secteur géographique. J’avais un retour d’expérience très positif avec cette société en tant que client et notre accord de collaboration, professionnel cette fois, s’est fait « à la poignée de main », dans une relation de confiance que j’apprécie particulièrement. Suivant les demandes, les 3 spécialistes de la pose d’Espace Piscines assurent l’installation des coques PPP dans un périmètre allant d’Alès à Avignon et de Nîmes à Bollène.
Je dirais de 2024 qu’elle a été une excellente année, grâce notamment à mon concept de Piscine Apéro, et 2025 semble sur la bonne voie. De la mi-mars à la mi-avril 2024, nous avons connu un coup d’arrêt quasi-total, à cause du temps qui a été exécrable, de la guerre en Ukraine, de la situation politique en France… bref, de tous ces aléas que nous ne maîtrisons pas mais qui nous impactent plus ou moins directement. Mais depuis que le soleil est revenu, la reprise est là et la demande aussi ».

Une piscine qui répond aux problématiques actuelles
« Depuis l’hiver 2022/2023, les professionnels de la piscine doivent faire face aux problématiques liées à la sécheresse, au changement climatique et à la rareté de l’eau. Les piscines et leurs propriétaires sont devenus les ennemis publics numéro un et sont accusés de tous les maux. Un effet d’annonce qui a fait mouche et qui a totalement rejoint la réflexion que j’avais depuis quelques années en tant que paysagiste, sur la gestion et la raréfaction de l’eau. Cela m’a incité à me pencher sérieusement sur la législation. J’ai alors découvert qu’un bassin de moins de 10 m2 ne nécessitait pas de demande de permis de construire ni de déclaration de travaux, consommait beaucoup moins d’eau (en moyenne 15 m3), demandait moins de produits d’entretien, avait un coût annuel d’environ 100 euros et que même un petit espace pouvait l’accueillir.
Il y a aussi eu un déclic, en relation directe avec l’une de mes clientes. Cette personne venait d’acheter une maison dans mon quartier et elle souhaitait profiter d’un point d’eau sans pour autant faire construire un grand bassin. Lors de notre rendez-vous chez elle, elle m’a expliqué très clairement ce qu’elle voulait : un espace où sa fille pourrait profiter des joies de l’eau et où elle-même, sa famille et ses amis prendraient l’apéro dans un cadre convivial. Elle souhaitait également un bassin facile à entretenir et peu coûteux en eau et en produits d’entretien.
Ces deux mots, piscine et apéro, revenaient sans cesse dans ses propos. Intrigué, je suis rentré chez moi et j’ai tapé « piscine » et « apéro » sur Google ; j’ai remarqué que rien ne reliait les deux. Je ne suis pas un inventeur, mais je me suis dit qu’il y avait peut-être une idée à creuser. J’ai alors décidé de créer une marque, La Piscine Apéro, et j’ai rempli les formalités sur le site de l’INPI ; 3 mois plus tard, je recevais un courrier m’informant que désormais La Piscine Apéro était une marque et qu’elle m’appartenait. Dans la foulée, j’ai confié la refonte de mon site Internet à une professionnelle qui s’est avérée être fan de mon concept. Elle a rédigé et diffusé un communiqué de presse annonçant la naissance de La Piscine Apéro. Les retombées ont été quasi immédiates, tant dans la presse que du côté des clients. Je suis d’un naturel optimiste ; je dois cependant avouer que la période assez faste que je vis dépasse toutes mes espérances ».
