Des Français qui ont envie d’investir
Les Français ont le moral et jugent moins nécessaire d’épargner, ce qui devrait les inciter à orienter leurs dépenses vers le bien-être et leur qualité de vie. Les économies réalisées entre 2020 et 2021, devraient leur permettre de se lancer dans un nouvel achat immobilier ou de rénover leur habitation. La pierre n’est plus autant considérée comme un investissement mais comme une façon d’améliorer son cadre de vie. La hausse continue du prix des maisons est le reflet d’un besoin d’espace, notamment des habitants des grandes métropoles. Et les taux d’intérêt, relativement bas, devraient contribuer à soutenir le dynamisme du marché immobilier.
Une météo moins favorable en 2021
Après un printemps plus frais et un mois de juin orageux et chaud, le mois de juillet s’est avéré pluvieux avec des précipitations 53 % supérieures à la normale, et des températures plus fraîches sur une bonne partie de la France. Le mois d’août a également démarré avec un temps mitigé et frais pour la saison. Les prévisionnistes de Météo France annoncent un trimestre août-octobre plus chaud mais plus humide que la normale. Tout cela devrait retarder les livraisons de piscine dans un contexte de tension sur les matières premières et les prix mais également faire baisser la demande en piscine.
Des difficultés d’approvisionnement qui perdurent
Le point de conjoncture de la Banque de France (Août 2021), révèle que 49 % des dirigeants signalent que ces problèmes d’approvisionnement impactent leur production contre 47 % en juin. Dans le bâtiment, 62 % des entreprises de second œuvre voient leur activité freinée. Concernant les matières premières, les stocks restent historiquement bas et les délais de livraison s’allongent, les industries électriques, plastiques, métallurgiques et du bois semi-transformé ne parvenant pas à reconstituer leurs stocks suffisamment vite pour satisfaire la demande. La FFB (Fédération Française du Bâtiment), qui prévoyait comme beaucoup, une amélioration de la situation cet été, table désormais sur un retour à la normale fin 2021 voire début 2022. La FDMC (Fédération des Distributeurs de Matériaux de Construction) a elle aussi tiré la sirène d’alarme. Quant aux prix des matières premières, ils poursuivent leur envolée depuis mai 2020, particulièrement sur les plastiques (PE : +160 % ; PP : + 123 %), les métaux (acier : +60 %, aluminium : +75 %, cuivre : +120 %) et le bois semi-transformé (+ 200 %).
Et des recrutements toujours difficiles
Plus d’un artisan du bâtiment sur deux a des difficultés à recruter. Cette problématique n’est pas récente mais elle a été aggravée par la crise sanitaire. Le manque de main d’œuvre qualifiée freine la croissance française en plein rebond et impacte l’activité des entreprises.
D’après Pôle Emploi, 63 % des 220 000 projets de recrutement dans le BTP en 2021 seraient confrontés à des difficultés d’embauche. Electriciens, maçons mais aussi plombiers seraient les compétences les plus recherchées.
De nouvelles réglementations environnementales
Et ce ne sont par la REP (Responsabilité élargie du producteur) ou la Réglementation Environnementale 2020 (RE2020) qui vont améliorer la situation. La REP tout d’abord, avec son principe de pollueur-payeur, qui rend les responsables de la mise sur le marché des produits, responsables d’assurer la gestion des déchets issus des produits en fin de vie, et qui pourrait alourdir le coût des matériaux.
Quant à la RE2020, applicable au 1er janvier 2022, elle fixe des exigences de résultat élevées en matière de conception du bâtiment et de consommation d’énergie, et pourrait bien, un jour, s’appliquer à la piscine et impacter les techniques de construction ou compliquer les démarches d’urbanisme.
Une nécessaire organisation de la filière et des entreprises
Pour relever ces défis, l’organisation des acteurs du secteur apparait comme une nécessité afin de valoriser l’image de la piscine auprès du législateur et du grand public et ne pas subir des normes et réglementations directes ou indirectes qui pénaliseraient fortement le marché.
La structuration des entreprises s’avère elle aussi indispensable afin de permettre à chaque professionnel du secteur de s’adapter à ces évolutions en travaillant notamment à l’amélioration du parc de piscines existant, à la préconisation de solutions techniques pour plus d’éco-responsabilité de leur bassin et à la formation des clients pour une piscine bien traitée et plus économe en eau, énergie et produits.
Sébastien Carensac
Sources : www.notaires.fr, www.banque-france.fr, www.meteofrance.fr, www.polyvia.fr, www.batiactu.com, www.insee.fr, www.pole-emploi.fr, www.ecologie.gouv.fr