Formé à la vente, Laurent Fernandes s’est familiarisé au monde de la piscine par le biais d’un salon professionnel. Dix ans plus tard, il a décidé de fonder sa propre entreprise, Azur Piscines, considérée aujourd’hui par ses clients comme une référence en termes de construction de piscine.
UNE FORMATION DANS LA VENTE
« Après l’obtention de mon BAC, j’ai fait 2 ans d’études en économie et social à la fac. Au début des années 90, j’ai été vendeur dans une entreprise spécialisée dans les vérandas. À cette époque, je participais à des salons où j’étais amené à rencontrer des exposants dans le domaine de la piscine. Quelques temps plus tard, après la fermeture de l’entreprise de vérandas pour laquelle je travaillais, je me suis tourné vers la piscine, pour découvrir ce secteur que je ne connaissais pas. »
UNE ENVIE DE TERRAIN
« Je voulais commencer par aller sur les chantiers. J’ai alors intégré une entreprise où j’ai, pendant 3 ans, beaucoup appris sur la construction des piscines. En 1999, je me suis lancé à mon compte et j’ai monté ma propre entreprise : Azur Piscines. J’ai débuté seul. Je me suis aidé de ce que j’avais appris et je me suis formé chaque année pour être toujours à la pointe.
J’ai construit mes premières piscines moi-même car je n’avais pas les moyens de recruter. J’ai également travaillé en tant que sous-traitant mais cela ne me permettait pas de gagner ma vie. Je me suis dit que cette situation ne pouvait pas durer et que je devais recruter du personnel. »
UNE ENTREPRISE DE CONSTRUCTION
« La construction de piscines traditionnelles représente 60 % de notre activité, la rénovation, 30 % et la maintenance, 10 %. Nous faisons des bassins privés sur mesure. Nous créons et adaptons le projet en fonction du client avec lequel nous discutons beaucoup.
J’ai une clientèle fidèle. Je fais également partie du réseau Alliance Piscines et je propose aux clients qui le souhaitent des coques piscines. C’est un article que je peux fournir assez vite.
Je ne possède pas de magasin mais j’ai un bureau dépôt pour accueillir mes clients et leur montrer mes produits. Je vends également du matériel sur catalogue. Je n’ai pas le temps de tenir un magasin, je préfère aller sur les chantiers. »
DES RÉALISATIONS QUI PARLENT D’ELLES-MÊMES
« Je travaille dans une zone de 40 km autour de Gaillac. Je peux me déplacer jusqu’à Toulouse si un projet important le requiert. Je suis actuellement sur un gros projet de réalisation de trois piscines, dont une piscine intérieure et une piscine miroir. Ce chantier m’a demandé d’étendre ma zone géographique mais habituellement je ne le fais pas. J’ai toujours privilégié le bien faire à la quantité. Ma réputation s’est créée grâce au bouche-à-oreille, 90 % des clients viennent car ils ont entendu parler de mon entreprise. »
LA MÊME ÉQUIPE DEPUIS 20 ANS
« J’ai rapidement été rejoint par une personne, puis par une deuxième, et aujourd’hui nous sommes une équipe de 6 permanents : trois maçons, un technicien, une assistante et moi-même. J’ai les mêmes employés depuis le début. Azur Piscines est une entreprise familiale. Je travaille avec ma compagne comme assistante et mon frère qui est responsable de la partie maintenance.
Nous sommes amenés à faire appel à une personne en plus l’été pour nous aider sur les chantiers. Même lorsque nous cherchons à embaucher ponctuellement pour 2 à 5 mois, nous ne trouvons personne. Nous appelons un peu partout, personne ne veut travailler, c’est le problème dans le bâtiment. Nous sommes obligés aujourd’hui de recourir à des produits qui incluent de moins en moins de maçonnerie. C’est un dur constat mais nous ne sommes pas trop inquiets. »
UN EMPLOI DU TEMPS CHARGÉ
« L’année dernière, nous ne nous sommes pas confinés du tout. Nous ne nous sommes pas arrêtés et nous avons connu une belle année. Concernant 2021, notre carnet de commandes est complet. J’ai déjà des contrats prévus pour l’année prochaine. Je refuse d’ailleurs des contrats parce que je n’ai pas le temps de les faire. Parfois, j’ai des devis qui peuvent attendre jusqu’à 1 mois et demi sur mon bureau. Vis-à-vis du client, c’est compliqué à gérer mais je n’ai pas le choix.
Certains attendent ma réponse et d’autres non. Je m’occupe tout seul de toute la partie commerciale. Je me rends uniquement sur les chantiers pour voir, démarcher ou mettre les employés en place. Je ne travaille plus sur le terrain. Deux ans après la création de mon entreprise, j’ai arrêté la pose sur les chantiers. Ça me manque mais je n’ai pas le temps, le téléphone sonne constamment, je dois gérer les fournisseurs et les autres demandes. »
LA RÉNOVATION, UN MARCHÉ D’AVENIR
« Le secteur de la piscine se porte bien, la rénovation gagne de plus en plus d’ampleur. Tout le monde se met à construire mais il n’y a plus personne pour assurer le suivi ou l’entretien des bassins. Cette activité demande beaucoup de savoir-faire en maçonnerie. Dans notre entreprise, nous consacrons une grande importance à ce type de travaux. La rénovation représente un tiers de notre activité et pourrait encore augmenter dans quelques années. »
Mon meilleur souvenir de piscinier
« Une piscine vue à la télé »
« En 2013, je me suis rendu en Italie avec deux autres entreprises pour nous former sur un nouveau produit que nous avions découvert sur un salon, Bio Design. Bio Design est une piscine à base de quartz naturel sans béton.
Grâce à cette nouvelle technologie, nous avons alors été remarqués par la société de production, Endemol. Ils souhaitaient nous confier la réalisation de la piscine de la septième saison de l’émission de téléréalité Secret Story diffusée sur TF1. Nous étions, en effet, à l’époque, les seuls pisciniers, mes confrères et moi, capables de proposer cette structure. Nous nous sommes rendus dans les studios de la Plaine Saint-Denis à Paris pour la réaliser. Nous avons vu les coulisses de l’émission, c’est un beau souvenir. »
Azur Piscines
17 avenue de l’Europe – ZAC de Roumagnac 81600 Gaillac
Création : 1999
Gérant : Laurent Fernandes
Effectif : 6 personnes
Activités : construction (20-25 bassins/an), rénovation (8-10 bassins/an), maintenance
Propos recueillis par Carine Dal Gobbo