De retour en France après deux années passées à l’étranger, Alban Mastrosimone a décidé de plonger dans l’univers de la piscine. Il rejoint d’abord Aquilus Piscines & Spas où il se forme pendant un an et demi. Puis il devient franchisé en 2014 et crée Label Piscines, avant d’opter pour l’indépendance en 2020. Il ouvre cette année-là un second magasin, puis un troisième en 2023. Il revendique aujourd’hui la place de leader sur la Loire et la Haute-Loire et poursuit sa croissance, même si la pluie d’avril/mai a freiné son élan.
Que représente Label Piscines Groupe ?
Beaucoup de travail. Je suis parti de zéro et j’emploie aujourd’hui une trentaine de collaborateurs. Nous faisons 70 % de coques et 30 % de traditionnel. Tout cela représente 40 % du chiffre d’affaires de la société, contre 60 % généré par la vente dans mes trois agences à Firminy, St-Chamond et St-Priest-en-Jarez.
60 %, c’est une forte proportion ?
Oui. Nous nous positionnons comme des grossistes. Les forts volumes que nous commercialisons nous permettent d’obtenir de bons tarifs. Comme nous pratiquons également de faibles marges, nous sommes extrêmement compétitifs au niveau prix.
Cela explique-t-il votre réussite ?
Nous avons effectivement grossi très vite. Et cela continue. J’espère ouvrir d’autres agences dans trois à cinq ans. Les tarifs et l’amplitude d’ouverture de mes magasins jouent un rôle important. Mais il ne faut pas oublier le boom du post Covid et un maillage bien pensé du territoire. J’ai misé sur différents canaux de distribution. Les particuliers d’abord, puis les professionnels et internet depuis un peu plus d’un an. Les pros bénéficient d’un espace, « le comptoir pro », et de collaborateurs dédiés dans ma nouvelle agence de 2 000 m². Je me suis dit qu’il valait mieux que je les ai comme clients que comme concurrents.
Pourquoi avoir adhéré au GIE Fusion Piscines ?
Il m’accompagne dans mon développement. Il représente une forte puissance de négociation au niveau des achats.
Vous jouez la carte de la diversification de vos canaux de vente. Quels sont les résultats ?
C’est récent mais cela démarre bien. Pour l’instant, la clientèle pro génère un peu moins de 10 % de mon chiffre d’affaires et cela progresse chaque mois, car nous sommes connus et reconnus. La zone de chalandise de mes magasins couvre une trentaine de kilomètres pour les particuliers, mais cinquante kilomètres pour les pros. Nous bénéficions d’une clientèle fidèle car nous offrons du service et de la disponibilité, même si c’est parfois difficile avec des journées à plus de 200 passages.
Et Internet ?
Là aussi, cela démarre. Pour l’instant, le chiffre d’affaires reste faible, mais il s’agit d’un de mes futurs relais de croissance et d’une porte d’entrée pour attirer des clients dans mes magasins.
Comment s’est passé ce début de saison ?
Nous reculons d’environ 15 % en chiffre d’affaires. J’y vois le résultat de l’explosion du nombre de concurrents, de la baisse du pouvoir d’achat, et maintenant d’une météo défavorable. La pluie a un impact certain. Sur mes trois magasins comme sur notre site Internet, je constate beaucoup moins de passage, de l’ordre de -20 %. Mais avec le retour du beau temps, tout devrait rentrer dans l’ordre.
Qu’avez-vous mis en place pour y faire face ?
Des promotions exceptionnelles, comme pratiquement tout le monde. Nous doublons les offres de nos fournisseurs, nous prolongeons nos campagnes. Nous sommes très actifs.
Vos fournisseurs vous accompagnent ?
Oui. Ils nous suivent au niveau trésorerie, en nous accordant des reports d’encours.
Quels types de produits vendez-vous ?
Que des marques nationales. Nous ne faisons pas de haut de gamme ni de premier prix.
Comment vos magasins s’intègrent-ils dans votre offre ?
Nous jouons à fond la carte de la synergie. J’ai ouvert de nouveaux magasins pour être visible, mais aussi pour devenir plus solide en matière de stock ou de personnel. Chaque agence est indépendante mais reste solidaire.
Propos recueillis par la rédaction