Réalisée 4 décennies plus tôt, cette piscine ne correspondait plus aux attentes de ses propriétaires. Thibaud Cavallini, Responsable Technique et Rénovation d’Eaux et Piscines est revenu pour nous sur la rénovation et la modernisation aux airs de bassin d’antan.
Comme un air de famille
« L’histoire de cette rénovation de piscine est un peu particulière pour moi. C’est mon père, lui-même piscinier, qui l’avait réalisée 40 ans auparavant. Le bassin ne convenait plus aux propriétaires. Ils voulaient l’agrandir et le doter notamment d’un volet roulant, d’un chauffage et de marches d’escalier, pour le mettre au goût du jour, améliorer son confort et le sécuriser pour leurs petits-enfants. »
Une gestion de chantier facilitée
« Selon moi, plusieurs éléments ont fait basculer leur choix. Tout d’abord, notre proximité. Nous nous trouvons dans la même commune, Saint-Rémy-de-Provence, notre magasin se situe à environ 2 km de chez eux, ce qui permet une grande réactivité de service. La bonne réputation de l’entreprise, et notamment de notre SAV que j’ai personnellement développé au sein d’Eaux et Piscines, a également joué en notre faveur.
Enfin, notre proposition était clé en main. En effet, nous nous occupons de tout, du terrassement jusqu’à la pose du volet. Cette gestion globale est un énorme atout et plaît beaucoup aux clients. Le fait de n’avoir qu’un interlocuteur limite le souci de la coordination pour le client qui n’est pas toujours là. »
Prévenir plutôt que guérir
« Nous n’avions pas d’archives de l’ancienne piscine. Dans les années 80, on ne faisait pas de plans, ni de photos. Je savais que le bassin avait été bien réalisé, toutefois, comme dans 95 % des rénovations, je n’avais aucune idée de ce que nous allions trouver (passage des tuyaux, épaisseur du béton, etc.). J’essaie de me mettre à la place du client et de limiter les mauvaises surprises. Je préfère prévoir au maximum, établir un devis complet, plutôt que de chiffrer une plus-value finale non anticipée, difficile à justifier. La présence d’eau par exemple (dans 50 % des cas) est une difficulté à laquelle nous sommes habitués et que nous notifions systématiquement au client puisqu’il s’agit d’une variable potentiellement non négligeable dans le budget. »
Une esthétique d’antan
« Nous sommes implantés dans une région rurale à connotation provençale. Les gens ne veulent pas que leur piscine ressemble à ce que nous appelons péjorativement le « carré bleu » azuréen qui ne plaît pas forcément chez nous. Ils nous demandent souvent de la pierre épaisse, des couleurs qui sortent de l’ordinaire (gris foncé, vert olive, etc.) pour essayer de retrouver le bassin typique qu’il y avait dans le temps. À l’époque de sa construction dans les années 80, il fallait implanter la piscine devant la maison. De nos jours, vu la grandeur du terrain, nous la placerions bien plus loin. Cependant, les clients souhaitaient conserver un jardin très naturel et l’égayer grâce à cette nouvelle piscine à contempler depuis le salon. »
Du temps et de l’espace
« Signé fin 2018, le chantier s’est déroulé durant le premier trimestre 2019. En été, un projet comme celui-ci se boucle en 6 à 8 semaines. Là, les conditions météo (pluie, neige, etc.) nous avaient un peu retardé. Nous n’avions pas trop de pression de la part des clients, si ce n’est qu’ils souhaitaient que ce soit fini pour la période avril-mai afin d’avoir le temps de replanter du gazon et de remettre en état le jardin. L’accès nous avait été facilité par un passage suffisamment large pour les camions. Nous avions contourné la maison sans avoir eu besoin d’utiliser des micro-engins ou d’en louer, ce qui aurait entraîné un surcoût. »
Évacuation de la terre et de l’eau
« Une réunion de chantier avait été organisée avec le maçon et le terrassier au cours de laquelle, nous avions défini, délimité et tracé la zone d’action sur le sol pour poser les bases afin que chacun sache ce qu’il avait à faire. Le terrassement et l’évacuation de la terre pouvaient alors commencer. Sauf à effectuer une étude de sol onéreuse, nous ne pouvions pas deviner ce que nous allions trouver. Sur le devis, j’avais formulé un minimum de réserves. En effet, je me doutais qu’il y aurait de l’eau car nous avions rencontré ce problème 20 ans auparavant lorsque nous avions construit la piscine du voisin. Ce terrain est situé au pied des Alpilles, en direction de la route des Baux-de-Provence. En creusant l’extension à ras du mur, nous avons découvert de l’eau de ruissellement. Ce fut la seule déconvenue rencontrée, solutionnée grâce à un système de drainage et de pompage. »
Du gros œuvre délicat
« L’équipe de maçonnerie a pris le relai avec ses préparations. Démolir le mur arrière avait nécessité une attention particulière puisque nous devions le faire tomber avec minutie en essayant de ne pas abîmer le reste de la structure. Après le remplacement des pièces à sceller existantes, nous avons préparé la dalle de béton pour la future extension de 2,50 m afin de faire le lien entre le nouveau et l’ancien bassin. La dalle de béton coulée, nous avons ensuite élevé les murs, le caisson du volet roulant d’un côté et la plage de repos de l’escalier (80 x 400 cm) de l’autre. L’arase finale élargie venant renforcer et supporter les margelles. Les canalisations existantes qui reliaient l’ancienne piscine au local technique, situé 10 m plus loin, avaient été testées au préalable et mises à l’épreuve afin de s’assurer de l’absence de fuites. Après constatation, nous les avons conservées et prolongées. Sur le mur de la plage, nous avons placé un projecteur central, ce qui est assez atypique. Compte tenu des dimensions, une seule ampoule LED suffisait. Le caisson du volet accueille une bonde de fond. L’équipement ramenant pas mal de saletés, nous avons ajouté un skimmer, un remplissage automatique, ainsi que 2 refoulements en pied de mur dans le caisson et un trop plein. »
Made in Provence
« Après avoir procédé au remblai, s’en est suivi le dallage. Une étape ajoutée en cours de chantier par la cliente. La communication avec le propriétaire était un point très important pour moi. N’étant pas sur place, je la tenais au courant de l’avancement du chantier en lui envoyant régulièrement des photos des différentes étapes de la rénovation. Au fil de ces échanges et au vu de l’évolution du chantier, elle m’avait demandé de remplacer le dallage, qu’elle trouvait disharmonieux, en même temps que les margelles. Posé sur le mortier, ce dallage est en pierre naturelle d’Estaillades, extrait des carrières près de chez nous, dans le Luberon. C’est une pierre calcaire désignée tendre mais qui figure parmi les plus résistantes aux différents traitements de piscine. Les margelles sont faites du même matériau et rappellent l’encadrement de la baie vitrée, créant ainsi un bel ensemble une fois traitées. Le caillebotis du volet roulant a été fabriqué par un artisan local sur mesure en bois exotique IPE, selon les cotes que nous lui avions données. Il se compose de plusieurs morceaux démontables pour pouvoir toujours accéder au volet en cas d’intervention de maintenance ou de nettoyage à la mise en route. En règle générale, dans un souci de qualité et de proximité, pour le choix de nos équipements, nous favorisons les marques françaises. »
Du confort et de la sécurité
« L’ossature terminée, nous avons réalisé les enduits de finition qui se raccordent parfaitement avec les anciens, qui étaient encore en très bon état. Une membrane armée 150/100e gris anthracite revêt le bassin. Nous préconisons d’office l’ajout d’antidérapant sur les zones à risque comme la plage et les marches d’escalier. Enfin, le vissage des brides est primordial pour assurer l’étanchéité entre les pièces à sceller et la membrane armée avant la mise en eau. La maison n’étant pas habitée au moment de la mise en eau, nous avons donc placé un boîtier de remplissage automatique afin d’éviter de passer chaque heure à contrôler le processus. Grâce à une sonde que nous réglons, l’appareil détecte que le bassin est au bon niveau. Lorsque l’eau touche cette sonde, l’électrovanne coupe l’arrivée d’eau. Le volet roulant a été installé à la toute fin de chantier et s’intègre parfaitement dans l’ensemble maison, jardin et piscine. Son interrupteur sans fil est fixé sur un mur de la maison avec vue immédiate sur le bassin pour des raisons de sécurité. Cet équipement convenait parfaitement aux clients car il permettait d’élargir la période baignade tout en sécurisant la piscine. »
Une satisfaction partagée
« Même s’ils savaient à quoi s’attendre, les clients étaient quand même agréablement surpris du résultat. Ils étaient ravis car la piscine correspondait parfaitement à leurs attentes esthétiques et pratiques. La première année, j’ai procédé à la mise en hivernage du bassin et de ses équipements. C’était un tout nouveau fonctionnement pour les propriétaires, il fallait leur montrer les bons gestes. Après leur avoir expliqué le procédé à suivre, ils étaient beaucoup plus à l’aise et surtout, autonomes. Depuis, ils profitent de leurs instants de baignade en toute quiétude. »
Fiche technique
Dimensions : 10,5 x 4 m avec escalier 4 marches et plage immergée
Revêtement : membrane armée 150/100e gris anthracite (delifol)
Filtration : à sable (15 m3/h)
Équipements : robot hydraulique Polaris 280, pompe à chaleur (Polytropic), volet roulant (DEL – CF Group France), projecteur
Pièces à sceller : 2 skimmers, 2 bondes de fond, 4 buses de refoulement, 1 prise balai, 1 régulateur de niveau d’eau,
1 surverse
Ozéo – Eaux & Piscines / Depuis 1998
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Effectifs : 25 personnes
Textes : Carine Dal Gobbo