En boutique comme sur le terrain, le spa confirme son potentiel : plus accessible, mieux intégré et pensé pour durer, il s’inscrit désormais pleinement dans l’univers des pisciniers. Qu’il s’agisse de spas de nage, de modèles compacts à forte valeur ajoutée ou d’aménagements sur-mesure, les professionnels misent sur une approche globale mêlant conseil, installation et suivi. Design, qualité, rentabilité : ce dossier donne la parole à quatre acteurs qui ont su faire du spa un levier de développement à part entière.
Découvrez les entretiens avec :

Laurent BESSON
Directeur commercial de Clairazur
« Le spa de nage séduit de plus en plus comme alternative à la piscine »
Pionnier du spa en France, Clairazur cultive une approche intégrée du bien-être depuis plus de trois décennies. À la fois fabricant, distributeur, installateur et prestataire SAV, la marque se distingue par sa maîtrise de toutes les étapes, de la conception à l’entretien, sans revendeurs ni sous-traitants. Entretien avec Laurent Besson, directeur commercial depuis 28 ans.

Comment se porte aujourd’hui le marché du spa ?
Le marché a connu un vrai boom post-Covid, puis a stagné, voire régressé. Aujourd’hui, il est revenu à son niveau de 2019. Cela dit, je reste optimiste. Le spa reste un produit désirable, notamment le spa de nage qui séduit de plus en plus comme alternative à la piscine, de par son installation moins contraignante. Plus compact, plus facile à chauffer et à entretenir, il correspond bien aux besoins actuels. Attention, deux contraintes majeures sont souvent méconnues des consommateurs avant l’achat d’un spa : l’autorisation pour faire une chape et la possibilité de raccorder un câble électrique.
Comment anticipez-vous les enjeux environnementaux liés à l’utilisation des spas ?
C’est un sujet incontournable aujourd’hui. Pour répondre aux attentes en matière de sobriété énergétique, on peut déjà équiper un spa d’une pompe à chaleur ou le raccorder à une installation solaire. Mais l’impact environnemental d’un spa dépend surtout de sa qualité de fabrication. Ainsi, un modèle bien isolé et doté d’une filtration performante nécessite peu de renouvellement d’eau et consomme moins d’énergie à l’usage. C’est là que se joue la vraie différence entre un spa de qualité et une entrée de gamme. Comme pour la piscine, le prix initial ne dit pas tout, mieux vaut raisonner en coût global sur la durée.


Les spas semblent s’inscrire de plus en plus dans une logique d’expérience globale de bien-être. Comment y répondez-vous en tant que fabricant ?
Nous évoluons dans un marché très industrialisé, dominé à 99 % par les importations. Deux grandes zones s’imposent : les États- Unis et la Chine. Dans ce contexte, nous misons sur l’innovation et la proximité. Grâce à notre bureau d’études intégré, chaque client peut visualiser en amont l’intégration de son spa dans son environnement, via une modélisation en réalité augmentée. C’est un vrai plus dans l’accompagnement du projet. Par ailleurs, nous venons de lancer la nouvelle gamme « Design », fabriquée en Italie et imaginée par le designer Mars Sadler. Elle se décline en 4 modèles sans buses apparentes. Son esthétique épurée et l’utilisation de matériaux nobles assurent un rendu très contemporain et minimaliste.
Quelle est votre vision du spa de demain ?
Techniquement, peu de révolutions. Nos équipes innovent sur l’usage. Par exemple, notre triple filtration intégrale permet de réduire l’usage de produits chimiques. Un bon spa est plus cher à l’achat, mais bien moins coûteux à l’usage. Trop de clients achètent des modèles bas de gamme sans connaître les contraintes réelles comme le bruit, la consommation, l’absence de SAV… Il faut bien s’informer avant de se lancer.
