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Les pisciniers diversifient leurs activités : le regarde de David BROWAREK

Face à un marché complexe, marqué par le ralentissement de la construction de bassins, de plus en plus de pisciniers choisissent de diversifier leurs activités. Offre de containers bien-être, de mobilier de jardin, partenariats avec des architectes et des maçons, ouvertures de nouveaux magasins afin de disposer d’une nouvelle typologie de clients… Les actions initiées sont multiples. Notre rédaction est partie à la rencontre de quatre pisciniers dans le but de comprendre leurs stratégies et leurs objectifs.

Entretiens avec…  

David BROWAREK

Florent NICOLAS

Carl ABBÉ

Alain CHESNEL

Jérôme BOUILHAC



Le regard de
DAVID BROWAREK

Référent du secteur Piscine au CFA « École des Métiers de la Piscine » de Rignac (Aveyron)

À défaut de répéter ce que nous savons déjà, la période post-Covid a bouleversé les ventes et les demandes du secteur. Avant la crise sanitaire, le champ de compétences des entreprises offrait un positionnement relativement stable sur chaque spécialité du métier (rénovation, entretien, construction neuve, etc.) Désormais, le champ de compétences évolue. Je le constate de plus en plus auprès des stagiaires présents dans mes salles de cours. Les entreprises se positionnent de plus en plus sur des domaines différents de leurs habitudes. Récemment, dans le cadre d’une demande de formation, j’ai été contacté par une société qui souhaitait répondre favorablement pour une rénovation de piscine publique. L’entreprise, désireuse d’obtenir le marché, n’a pas hésité à réaliser un devis, qui a été accepté par les clients. Pourtant, cette structure ne réalisait jusqu’à présent que de petites rénovations (pièces à sceller) et beaucoup d’entretien.

Actuellement, le marché morose réduit les carnets de commandes à peau de chagrin. Certains acteurs parviennent à tirer leur épingle du jeu (clientèle fidèle, pas ou peu d’investissement obligeant à un chiffre minimum pour fonctionner.) Certaines sociétés multiplient quant à elles les offres de services afin de disposer d’une visibilité sur les commandes à venir. Je constate également que certains de mes élèves s’éloignent de plus en plus de leur zone de chalandise habituelle (avec parfois des découchés). N’oublions pas les enjeux écologiques et les problématiques d’eau, qui orientent certaines entreprises à des investissements dans des poches de stockage, afin éviter le plus possible le gaspillage.

Une autre catégorie existe celle des entreprises qui offrent un service en plus de la piscine, comme l’aménagement paysager. Il est clair qu’une offre complète proposée par un seul prestataire est souvent jugée comme plus rassurante par les clients. Il y a quelques jours de cela, un maitre d’apprentissage d’un élève me confiait : « je n’ai plus de clients avec un budget de « primo-accédant », et très peu de « panier moyen ». En revanche, le fait de pouvoir proposer les deux compétences me permet d’avoir un panier plus élevé et ainsi de bénéficier d’une visibilité plus sereine sur l’année 2025. Cependant rien n’est acquis. » Désormais, le tarif n’est plus le seul critère de choix pour la clientèle. La qualité et la réputation de l’entreprise sont des élément de plus en plus pris en compte dans la décision finale.

L’auto-entreprenariat entraîne aussi une modification de la routine. Un statut juridique simplifié permet une plus grande réactivité sur des petites et moyennes interventions, voire de la sous-traitance ou cotraitance sur des plus gros chantiers. Même si le début de cette année reste difficile en termes d’activité, il est plus que jamais important d’apporter une formation solide au vu du besoin d’adaptabilité dans le métier. 

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