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Les pisciniers diversifient leurs activités : l’interview de Alain CHESNEL

Face à un marché complexe, marqué par le ralentissement de la construction de bassins, de plus en plus de pisciniers choisissent de diversifier leurs activités. Offre de containers bien-être, de mobilier de jardin, partenariats avec des architectes et des maçons, ouvertures de nouveaux magasins afin de disposer d’une nouvelle typologie de clients… Les actions initiées sont multiples. Notre rédaction est partie à la rencontre de quatre pisciniers dans le but de comprendre leurs stratégies et leurs objectifs.

Entretiens avec…  

Florent NICOLAS

Carl ABBÉ

Alain CHESNEL

Jérôme BOUILHAC


Alain CHESNEL

Alain et Sylvie Chesnel ont créé Kersyal en 2006. Face aux évolutions du marché immobilier, et plus encore celui de la piscine, ils ont choisi d’adapter et d’élargir leur offre. Ce printemps 2025, l’entreprise se lance dans l’aménagement de containers bien-être, en partenariat avec l’entreprise GDContainer. Alain Chesnel revient sur ce projet et sur les évolutions des activités de Kersyal

Avez-vous procédé à une diversification de vos activités depuis quelques années ?

Nous diversifier et ajouter des cordes à notre arc nous mobilise depuis quelque temps déjà. Le ralentissement de la construction de piscines neuves ne date pas d’hier ; cela nous a obligés à chercher de nouveaux débouchés. Nous nous sommes donc spécialisés dans la maintenance, je dirais même la maintenance préventive. Partant du principe bien connu « qu’il vaut mieux prévenir que guérir », nous proposons à nos clients de nouveaux services et produits orientés vers la durabilité et les économies d’énergie. Des solutions pour limiter leurs dépenses, avec notamment des produits et des appareils susceptibles de réduire significativement leur consommation d’eau et d’électricité. Une démarche vertueuse, qui plus est. En ce début d’année, nous avons signé un nouveau partenariat avec l’entreprise GDContainer, située à Lamballe et spécialisée dans l’aménagement de containers. Nous proposons et aménageons de véritables espaces bien-être dans ces containers. Chacun d’entre nous apporte son expertise à l’autre. Avec ce projet inédit, nous surfons sur la vague du réemploi – une initiative vertueuse – et sur la notion de bien-être à la maison, dans des lieux dédiés restreints.


La rénovation a-t-elle pris le pas sur le neuf ?

Elle représente actuellement 50 % de notre chiffre d’affaires. La rénovation va également dans le sens des économies que recherchent nos clients.

Avez-vous adapté votre organisation à ces nouveaux challenges ?

Bien sûr ! L’un de nos collaborateurs est parti à la retraite, mais nous l’avons remplacé. Nous avons recruté un jeune profil, axé maintenance. Une commerciale a également rejoint notre équipe ; elle est force de proposition et ne manque pas d’idées. Nous comptons aujourd’hui trois techniciens, un commercial et une personne en magasin.

À terme, quelle pourrait être la part de ces nouvelles activités dans votre chiffre d’affaires ?

Il est un peu tôt pour avancer des chiffres précis. Nos nouveaux services, nos nouveaux produits et nos aménagements de containers bien-être devraient nous permettre d’avoisiner les 50 % de notre chiffre d’affaires. Nous notons qu’en ce début d’année, le marché de la piscine et du spa semble reprendre, même s’il reste assez fragile. Dans tous les cas, nous sommes face à une évolution du secteur qui est fortement marquée par les problématiques énergétiques et la situation politico-économique. En 2025, nous ne pouvons plus attendre que le client vienne à nous, il faut anticiper les besoins et les demandes, proposer des solutions efficaces. Notre survie en dépend. 

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