La transition numérique n’est plus une option pour les pisciniers. Entre la gestion des heures, l’optimisation des outils CRM et l’arrivée de la facturation électronique obligatoire en 2026, le secteur doit s’adapter pour rester compétitif. Benoît Bornet, fondateur de DigitandCo, accompagne chaque année plus de 100 entreprises dans cette transformation. Plus de la moitié d’entre elles sont spécialisées dans le secteur de la piscine. Il partage ici ses conseils concrets et ses retours du terrain.
Benoît Bornet, pourriez-vous vous présenter ?
Diplômé de l’EM Lyon, j’ai découvert très tôt l’univers de la piscine en réalisant mon tout premier stage, en 1996, chez Piscines Desjoyaux. Après un parcours dans la comptabilité et le digital, j’ai fait mon retour dans l’écosystème de la piscine en 2016 en créant DigitandCo, un cabinet de conseil et organisme de formation spécialisé dans l’accompagnement numérique des artisans, TPE et PME. Grâce à une offre sur-mesure de formations certifiées Qualiopi, de solutions logicielles (CRM, SIRH, facturation électronique) et d’un accompagnement humain, DigitandCo s’engage au service de la performance des entreprises de terrain.
Chaque année, j’accompagne plus de 100 entreprises (dont des concessionnaires Aquilus, Piscines Magiline, Carré Bleu, etc.) en combinant expertise CRM, gestion des temps, communication digitale et automatisation des process. Je tiens à remercier Anthony Body, un influenceur engagé et passionné du secteur piscine, qui par sa générosité et sa transmission, a largement contribué à faire rayonner l’écosystème piscine sur le digital.

Vous travaillez beaucoup avec les pisciniers. Quel est le premier levier d’efficacité que vous observez sur le terrain ?
Le plus visible et le plus immédiat, c’est la saisie des heures travaillées. Trop d’entreprises utilisent encore des fiches papier. Résultat : des données manquantes, illisibles, ou saisies en retard. Nous avons accompagné une entreprise dans l’adoption du logiciel Deytime, avec une règle simple : on ne peut saisir la journée que si la veille est complétée. Cette rigueur a permis une meilleure remontée d’informations, un gain de temps important, et surtout une réduction du stress pour l’assistante administrative. Le tout est connecté à Extrabat, ce qui évite les ressaisies.
Et concernant les pisciniers déjà équipés d’un CRM comme Extrabat, quel est l’enjeu principal ?
L’enjeu, c’est l’usage réel du logiciel. Beaucoup l’ont, mais ne l’exploitent qu’à 30 % de son potentiel. J’ai récemment accompagné un piscinier situé à 50 km de Lyon : après un audit personnalisé, il a suivi une journée de formation ciblée. Le résultat ? Une suppression de fichiers Excel, une simplification des process internes et une meilleure circulation de l’information. Il estime avoir gagné 30 % de temps dans ses tâches. Et sa phrase m’a marquée : « Je passe enfin mes dimanches avec mes enfants ! »
Un mot sur la réforme de la facturation électronique qui préoccupe un certain nombre de vos clients ?
C’est une véritable révolution administrative, bien au-delà d’un simple « bouton envoyer », qui arrivera en septembre 2026 pour la réception des factures et en septembre 2027 pour l’émission des factures. Une PDP (plateforme de dématérialisation partenaire) sera obligatoire pour assurer le traitement des factures entre entreprises ou avec le gouvernement (données e-invoicing) et les transactions et de paiement (internationales ou BtoC, le particulier par exemple).
Pour répondre à ces enjeux, DigitandCo propose Sovos, une solution déjà utilisée dans plusieurs pays européens, fiable et complète. Nous avons mis en ligne une page dédiée, des formations sont disponibles, et nous restons à l’écoute de chaque entreprise pour adapter les outils et les usages. Pour préparer tout cela, j’en profite pour vous rappeler que le logiciel de caisse doit être certifié ou en cours de certification (obligation depuis février 2025). La simple attestation de l’éditeur du logiciel ne suffit plus.