Depuis le 30 juin la FPP a déménagé au 32, rue de Mogador, dans le 9e arrondissement de Paris. Après
9 ans passés dans un grand appartement hauss-mannien bruyant avec une salle de réunion trop petite, elle a préféré s’établir aujourd’hui dans un immeuble spécialement dédié aux activités de bureau, avec des locaux un peu plus grands, plus clairs et surtout plus fonctionnels. Totalement rénovés, ceux-ci accueillent une salle de réunion pour 20 personnes maximum, ce qui permet de tenir plus facilement les réunions du conseil et des commissions. Ils donnent également une image plus dynamique et plus professionnelle de la FPP. Ces locaux, par la suite, permettront d’accueillir 2 ou 3 personnes supplémentaires, en cohérence avec la dynamique de la FPP dont le nombre d’adhérents et de sujets à traiter ne cesse de progresser. Les adhérents de la FPP sont les bienvenus dans les locaux : les réseaux adhérents ou B2B, mais également les constructeurs indépendants, pourront réserver une salle à l’avance pour tenir une réunion de quelques heures à Paris, sous réserve de disponibilité et de suivre le règlement lié à son utilisation.
La FPP au quotidien
Fonds de dotation, Vigiplouf, stages bleus : des actions pour veiller à la sécurité et à la santé des français
D’indispensables engagements et investissements
En mai 2021, la Fédération des Professionnels de la Piscine et du Spa (FPP) a créé le « Fonds de dotation Piscine Éducation et Santé » visant à faciliter l’apprentissage précoce de l’aisance aquatique dès 3-4 ans, encourager l’apprentissage de la nage à tout âge, développer les activités aquatiques pour le soin et la rééducation et sensibiliser les familles aux bienfaits des activités physiques aquatiques.
Par ailleurs, la FPP s’est associée au Ministère chargé des Sports avec lequel elle entretient un lien fort, scellé le 7 avril dernier, avec la signature d’un partenariat fondé sur des objectifs précis :
• faciliter le lien entre les Maîtres-Nageurs Sauveteurs et les familles dans le but de déployer le plus largement possible l’aisance aquatique des jeunes enfants,
• promouvoir l’apprentissage précoce de l’aisance aquatique et ensuite l’apprentissage de la natation pour tous les enfants.
• développer la communication auprès du grand public : afin que chaque enfant se baigne sous la surveillance d’un adulte et que la piscine soit un lieu d’apprentissage avec les parents ou des professionnels.
• utiliser le réseau des professionnels de la piscine pour renforcer cette communication et attirer l’attention du public et des utilisateurs et futurs propriétaires de piscines.
Tous les professionnels de la piscine qui le souhaitent peuvent participer et faire un don (défiscalisé à hauteur de 60 %). « Les professionnels de la piscine peuvent aussi soutenir et nous aider à promouvoir le fonds de dotation et ses actions en affichant les logos et en mettant les documentations à télécharger sur leur site internet ».
Grâce aux dons, ce fonds a déjà permis de réaliser rapidement des actions concrètes, comme la mise en place du programme Vigiplouf et des stages bleus.
Vigiplouf : renforcer la vigilance des parents et la sécurité des enfants
En 2021, la Fédération des Professionnels de la Piscine et du Spa a développé Vigiplouf, un dispositif de sécurisation de la baignade des enfants. Le concept s’articule autour d’une mascotte dauphin Super-Héros et d’un slogan simple et facile à comprendre par les jeunes baigneurs : « pas de baignade, pas de plouf sans Vigiplouf ».
Le kit « Vigiplouf » comprend un flyer explicatif de la démarche destiné aux adultes, rappelant les conseils de prévention, une casquette et un brassard de référent de la baignade, et deux drapeaux colorés. Le premier, rouge, signale aux enfants qu’il ne faut pas se baigner car aucun adulte ne surveille.
Le second drapeau, vert, autorise la baignade sous la surveillance d’une personne responsable, équipée du brassard fourni. Si le surveillant doit s’absenter pour une quelconque raison, il doit alors impérativement remettre son brassard à un nouvel adulte qui prendra le relai en tant que référent « Vigiplouf ».
Le but est de sensibiliser les enfants et les adultes à l’absolue nécessité de surveiller la baignade de manière active. Avec Vigiplouf, les enfants, les « P’tits Ploufs », deviennent acteurs de leur propre sécurité et sont chargés d’aller chercher un adulte pour les surveiller et faire passer le drapeau du rouge au vert. Quant aux adultes, ils sont responsabilisés par le port du brassard au cours de la surveillance.
Cette année, la FPP enrichit le kit Vigiplouf d’un livret ludique dédié aux enfants mis à disposition des familles en téléchargement sur le site de la Fédération. De plus, elle prévoit la distribution de 8 000 kits Vigiplouf dans le courant de l’été.
« L’objectif est de le distribuer, dans tous les départements, par l’intermédiaire des adhérents qui le souhaitent et d’associations engagées pour l’aisance aquatique, afin de le mettre globalement à disposition de toute la population, propriétaires ou futurs acquéreurs de piscine ou non, dans certaines piscines publiques ou lors d’événements telles que les journées nationale et mondiale de prévention des noyades (Aix-les-Bains) qui se tiendront respectivement le 23 juin et le 25 juillet prochains. »
Stages et Journées Bleues, des cours d’aisance aquatique en piscines privées
L’été dernier, Vigiplouf a connu sa première expérimentation en conditions réelles dans trois départements pilotes (Gironde, Pyrénées-Orientales et Vendée) au cours d’un stage bleu organisé dans le cadre du partenariat qui lie la Fédération et le ministère chargé des Sports.
Ce premier mini-stage pédagogique s’est en effet déroulé dans la piscine d’un particulier, durant une semaine, à raison de deux séances par jour, au cours desquelles 11 enfants âgés de 3 à 8 ans ont appris à appréhender leur immersion dans l’eau. En présence de leurs parents, ils ont été encadrés par des instructeurs spécialisés en aisance aquatique de l’Institut Coopératif de l’Apprentissage, de la Recherche et de l’Enseignement (ICARE). Ce stage a également permis de former des Maîtres-Nageurs Sauveteurs (MNS) locaux aux techniques spécifiques d’apprentissage pour leur permettre de reproduire ce type de formation en piscines privées.
L’objectif est de développer l’aisance aquatique des enfants aux côtés des maîtres-nageurs sauveteurs, dans les plus de 3 millions de piscines privatives que compte la France aujourd’hui, complétant ainsi le maillage des piscines publiques afin d’« exploiter tous les m3 d’eau » à disposition comme l’expliquait, à cette occasion, Roxana Maracineanu, la ministre déléguée chargée des Sports et championne de natation.
Cet été, la FPP prévoit de réitérer l’opération avec un nouveau stage bleu dans le sud de la France, 4 journées dans 4 piscines familiales différentes. La préparation de ces stages demande beaucoup d’investissements, c’est pour cette raison que la FPP a décliné le concept sur des journées de sensibilisation, des « journées bleues chez des particuliers, dans des campings ou encore au sein de showrooms de pisciniers pour permettre aux parents d’appréhender le système et ensuite de regarder les vidéos* pour continuer l’enseignement et l’aisance aquatique auprès de leurs enfants. »
* La FPP relaie vers le grand public 7 vidéos tutos, créées par le Ministère chargé des Sports pour familiariser, dès la maternelle, les enfants au milieu aquatique afin qu’ils acquièrent les fondamentaux et évoluent dans l’eau en sécurité et lutter ainsi contre les noyades, première cause de mortalité par accident de la vie chez les moins de 25 ans.
La FPP édite deux nouveaux guides pour accompagner les nouveaux propriétaires de piscine
La FPP aide les nouveaux propriétaires à préparer leur piscine à la baignade, en mettant à leur disposition deux guides. Ceux-ci leur sont remis gratuitement lors de la livraison de leur bassin par ses 1 360 adhérents. Ces guides font office de carnets de bord, permettant aux professionnels comme à chaque propriétaire d’avoir un suivi de toutes les interventions effectuées sur les installations, d’année en année.
Le « Carnet d’entretien de votre piscine » comporte des informations pratiques ainsi que des fiches à remplir par les professionnels ou par le propriétaire. Il prodigue des conseils quant aux bons gestes à adopter pour un suivi optimal de l’entretien du bassin : analyse et nettoyage de l’eau, maintenance des équipements, juste dose des produits… autant de facteurs qui contribuent à réduire l’impact environnemental tout comme les factures d’eau et d’électricité. Il explique également tout ce que le propriétaire doit savoir pour bénéficier de ses garanties.
Le « Guide d’utilisation », complément du « Carnet d’entretien », se présente comme un mode d’emploi de la piscine. Chacun peut ainsi y trouver des conseils quant au fonctionnement et à la sécurité du bassin, à la filtration et au traitement de l’eau, à l’hivernage, ainsi qu’une information sur les équipements complémentaires, les piscines intérieures ou les anomalies possibles. Un lexique complète ce guide.
Le 7 avril dernier, la Fédération a invité la presse généraliste, économique et spécialisée à son rendez-vous semestriel. L’événement s’est tenu cette fois-ci sur une péniche avec piscine intérieure amarrée sur les bords de la Seine à deux pas de la gare d’Austerlitz. Une quinzaine de journalistes étaient présents. Ceux n’ayant pu se déplacer ont eu l’opportunité de suivre la conférence de presse en direct et de poser leurs questions. Elle était animée par Stéphane Figueroa, Président de la FPP, Gilles Mouchiroud, vice-président de la FPP, Pierre Iorio, ingénieur qualité de la FPP, et Jacques Braun dont c’était la dernière participation.
Le mot du président
Dans son mot d’introduction, Stéphane Figueroa a expliqué que la profession gardait le cap face aux contraintes et à la situation actuelle. L’année est historique, avec un marché qui se maintient à un haut niveau. La piscine, en effet, continue de faire rêver les consommateurs et s’inscrit dans un désir sociétal de bien vivre en extérieur.
Un marché très dynamique avec la création de 86 000 piscines enterrées
Jacques Braun a présenté les chiffres 2021 du marché qui enregistre désormais 3,2 millions de piscines privées en France (+ 244 000), dont 1,55 million enterrées. Il a précisé trois indicateurs importants de cet engouement :
- le nombre de piscines vendues est en hausse de 22,5 % : la piscine touche aujourd’hui toutes les catégories de population. Les ouvriers, agriculteurs et employés représentent désormais ¼ des possesseurs de piscines privées (24,7%). Un chiffre en hausse de 10 points en seulement 4 ans alors que la part des retraités diminue à 33,7 % contre 40,1 % en 2017.
- le nombre de piscines livrées est de 22 %, suivant le nombre de bassins vendus, preuve que malgré la crise sanitaire et les difficultés d’approvisionnement, les professionnels se sont mobilisés pour répondre à la demande des clients et respecter les délais promis.
- le chiffre d’affaires facturé enregistre une hausse de 32 % pour la 6e année consécutive, preuve s’il en faut que le marché est structurellement porteur. Il a rappelé cependant que ces chiffres de progression étaient à nuancer, sachant que 2020, l’année de comparaison, avait été marquée par le Covid et le confinement en mars.
Un secteur conscient de ses responsabilités
Stéphane Figueroa a repris la parole pour expliquer que ces chiffres rassurants n’empêchaient pas la fédération de s’engager sur des sujets d’actualité comme l’environnement, la qualité, la santé et la sécurité. Le label Propiscines, créé il y a 10 ans, comprend désormais un volet RSE dans sa charte selon lequel les adhérents s’engagent à avoir une conduite responsable et à bien informer leurs clients des moyens existants d’économiser l’eau et l’énergie. Elle travaille également sur le recyclage des déchets de la filière, qui représentent 0,1 % de ceux du bâtiment.
Pierre Iorio a présenté le projet de norme environnementale européenne, qui doit entrer en vigueur en 2023, dont la FPP est à l’initiative. Elle doit permettre de classer les performances environnementales des différents équipements entrant dans la composition d’une piscine. L’objectif est de favoriser le développement d’équipements avec un impact environnemental limité et maîtrisé et d’orienter les professionnels comme les consommateurs vers ceux qui utiliseront l’énergie de façon optimale.
La FPP s’engage également en matière de formation et de recrutement. Gilles Mouchiroud a expliqué que 5 nouveaux centres allaient voir le jour à Manosque, Toulouse, Douai, Pau et Ocquerre et venir rejoindre les neuf existants afin d’aider les entreprises à recruter et développer leurs compétences.
La Bourse à l’emploi, créée en 2021 par la Fédération sur son site internet propiscines.fr s’enrichit d’une nouvelle catégorie d’annonces, la reprise et rachat d’entreprise.
En matière de santé et de sécurité, avec son Fonds de dotation Piscine Education Santé, la FPP, en partenariat avec le Ministère des Sports, va poursuivre le développement des stages bleus et des journées bleues pour favoriser l’apprentissage de la nage à tout âge, développer les activités aquatiques pour le soin et la rééducation, ainsi que sensibiliser les familles aux bienfaits des activités aquatiques. Et de rappeler le succès de l’expérimentation du dispositif Vigiplouf dans trois départements, qui va se concrétiser cet été par la distribution de 8 000 kits Vigiplouf via les professionnels et les associations engagées dans les démarches d’aisance aquatique.
Principales questions de la presse
Q : Le secteur est-il touché par des difficultés d’approvisionnement et l’augmentation des coûts des matières ?
Stéphane Figueroa a répondu que le secteur ne rencontrait pas de difficultés particulières en 2022 sur ces sujets. La France a déjà connu l’inflation par le passé, a poursuivi Jacques Braun. « Il vaut mieux acheter aujourd’hui ce qu’on doit acheter demain ». Et d’ajouter qu’acheter une piscine n’est pas une dépense mais un investissement qui s’amortit au moment de la cession de sa maison en la valorisant de 8 à 20 % selon les régions et en fluidifie la vente.
Q : Quel est le besoin en recrutement du secteur ?
Le secteur a plusieurs milliers d’emplois à pourvoir pour ses plus de 3000 entreprises.
Q : Quelle différence entre entreprise qualifiée et entreprise certifiée ?
La qualification implique une politique de moyens et la certification, une politique de services, a répondu simplement Pierre Iorio.
Les autres questions ont porté sur le budget moyen d’achat d’une piscine et le coût moyen de son entretien.
Texte : Sébastien Carensac
L’Assemblée Générale de la FPP s’est tenue le 29 mars dernier. Comme l’an passé, et toujours en raison de la crise sanitaire, les adhérents avaient été conviés à y assister en visioconférence. L’occasion cependant pour le conseil d’administration de se réunir physiquement pour la première fois depuis bien longtemps.
L’assemblée générale en quelques mots
Stéphane Figueroa, président de la FPP, a débuté son allocution en rappelant le succès de l’édition 2021 des Assises de la piscine à Montpellier, qui avaient permis à « la famille de la piscine de se retrouver et d’échanger ». Et à propos de l’année écoulée que « nos entreprises ont été bousculées par cette crise du covid avec un afflux de commandes important qui nous a obligés à travailler fort pour relever l’ensemble des challenges, tant au niveau de l’approvisionnement que de la construction, avec des clients rendus impatients voire irascibles par le confinement. » Il a ajouté que « cette crise a démontré aux Français que leur habitat était précieux, que ce soit une grande maison à la campagne ou une petite maison de centre-ville. […] Notre secteur a su s’adapter pour offrir un bassin à l’ensemble des propriétaires français. » Il a présenté l’importance du travail réalisé par les permanents et le conseil d’administration en 2021 autour de deux axes majeurs, « donner envie aux jeunes et aux salariés en reconversion professionnelle de rejoindre un secteur porteur avec des débouchés et des métiers dans lesquels évoluer » et « l’enjeu majeur des questions environnementales ». Un travail qui a notamment été récompensé, pour le premier axe, avec le passage du sujet au 20 h de TF1 et l’engagement de la Ministre chargée des sports en faveur de la mise en place de passerelles pour les sportifs vers nos métiers. Pour le second axe, il a précisé que la FPP travaillait « au maillage territorial, au coût des écocontributions et au listage des produits qui entrent dans la composition de la piscine et de ses équipements » pour organiser leur collecte et leur recyclage.
Stéphane Figueroa a également reprécisé l’importance d’une fédération en période de crise, dont le rôle est d’aider le secteur à se réorganiser, s’adapter, négocier, tout en restant à l’écoute de l’ensemble de ses acteurs. Et pour être représentative, la fédération doit atteindre une certaine envergure. « On peut être fier du travail accompli, avec
1 395 adhérents au 31 décembre, 1 236 pour le collège BtoC et 159 pour le BtoB. Nous sommes désormais 1 407 adhérents. L’objectif des 1 500 adhérents n’est plus très loin. »
Il a invité chaque adhérent à participer au Fonds de dotation piscine, éducation et santé, créé pour être pérenne et prévenir ainsi les noyades. Il les a également encouragés à se joindre aux commissions : « les réunions en visio ont permis d’attirer plus d’adhérents pour participer à leurs travaux », dont le travail a donné lieu à des publications comme le guide du recyclage, le carnet d’entretien, le guide d’utilisation et le guide du traitement de l’eau.
Il a conclu son allocution en ajoutant : « ma vision est celle d’une fédération ouverte, représentative de l’ensemble des sociétés du marché BtoB ou BtoC. Son rôle est de promouvoir, professionnaliser, défendre et servir nos adhérents en agissant auprès de toutes les parties prenantes, médias, gouvernement, consommateurs et autres associations et ONG, pour montrer que les métiers de la piscine sont spécifiques, techniques et pluridisciplinaires. »
La suite de l’AG a permis aux administrateurs de faire le point sur le bilan de l’année écoulée, les travaux et projets 2021, la conjoncture, les défis à venir et les travaux en cours sur l’économie circulaire, la ressource en eau, le climat… Mais également de présenter le bilan chiffré des activités 2021 (communication, normalisation, formation, qualification et certification…), le travail des commissions et leur programme pour 2022, le rapport financier 2021 et le budget prévisionnel 2022 et, pour terminer, les résultats des élections pour les collèges BtoB et BtoC.
Résultats de l’AG 2021
Les 6 résolutions soumises au vote ont été acceptées et les candidats suivants élus au poste d’administrateur :
Pour le collège BtoB
1. Stéphane FIGUEROA
2. Christophe MATHY
3. Gilles MOUCHIROUD
Pour le collège BtoC
1. Ghislaine GIRAUD (classe 1)
2. Stanislas TYMOWSKI (classe 1)
3. Vianney TUFFAL (classe 2)
Le président a repris la parole à la fin de l’AG pour adresser une pensée aux professionnels disparus cette année tel Michel Morin, décédé récemment, et leur apport au secteur. Il a aussi tenu à remercier Jacques Braun, administrateur sortant, pour son travail au sein du conseil d’administration pendant de nombreuses années, ainsi que les candidats non élus, Laurent Azam et Matthieu Selva, très actifs au sein des commissions. Il a également félicité les nouveaux élus au conseil d’administration, et a conclu : « nous devons rester optimistes. Nous avons connu une année record, contrairement à d’autres secteurs. À nous de montrer que notre secteur est uni face aux contraintes réglementaires ».
Texte : Sébastien Carensac
Le label Propiscines®, une démarche encore plus importante aujourd’hui ?
Article en collaboration avec Joëlle Pulinx Challet, déléguée générale de la FPP
De l’engagement à la certification
Au départ, élaboré par la FPP pour le niveau propiscines engagé puis en partenariat avec l’organisme Socotec Certification pour les niveaux qualifié et certifié, le label Propiscines® est une valorisation du professionnalisme des spécialistes de la piscine, constituée de 3 niveaux individuels et cumulables :
• Le « Label Propiscines® engagé » constitue la première étape du processus. Les entreprises engagées sont signataires d’une charte articulée autour de 5 thématiques principales : information et service client, assurances, engagements professionnels, sécurité et environnement.
• Le « Label Propiscines® qualifié » garantit au client que l’entreprise a les moyens de fournir une prestation technique de qualité. Elle est délivrée par un organisme certificateur sur la base d’un référentiel de qualification spécialement dédié aux métiers de la piscine.
• Le « Label Propiscines® certifié » est basé sur une certification délivrée par un organisme extérieur (ISO 9001 ou référentiel spécifique aux piscines). La certification, actuellement en cours d’accréditation par le COFRAC (Comité Français d’Accréditation), permet de vérifier que l’entreprise met en œuvre un processus de management permettant de satisfaire au mieux les clients.
Propiscines® réunit à ce jour 552 points de vente, dont 48 qualifiés et 46 certifiés. Tous les professionnels labellisés sont répertoriés dans l’annuaire du site de la Fédération. Les professionnels des abris de piscines possèdent leur propre label. À ce jour, une quinzaine de professionnels ont signé la Charte « ProAbris® ».
Le label Propiscines®, un critère rassurant pour le client final
En 2013, à l’issue d’une étude sur les mots de la piscine menée auprès de groupes de consommateurs (possesseurs de piscines, non possesseurs de piscines et intentionnistes de piscines), la FPP a établi que ces derniers avaient besoin d’une réassurance et d’un accompagnement dans la recherche du professionnel auquel confier leur projet piscine.
L’idée du Label Propiscines® est née de ce constat. Il fallait fournir aux consommateurs un point de repère fiable mettant en valeur le savoir-faire, l’expérience reconnue et éprouvée, le professionnalisme et le service de qualité des pisciniers.
Pour cela, la Fédération mène une campagne de communication auprès du grand public pour promouvoir et valoriser ses adhérents membres actifs engagés dans cette démarche via des actions pédagogiques et informatives sur les différents canaux de visibilité.
Le label Propiscines®, un investissement payant
« Accéder au niveau de l’engagement est gratuit et ne demande qu’un peu de temps pour se former au contenu de la charte, aux bases juridiques de la relation clients et au contenu de la normalisation de base dans le domaine de la piscine familiale. Il faut renvoyer chaque année ses attestations d’assurances et de formation de ses salariés. Les outils de communication sont fournis par la FPP. »
Joëlle Pulinx Challet, déléguée générale de la FPP, en a conscience, il existe des freins au passage aux niveaux qualifié et certifié. « Constituer le dossier, suivre les procédures, réaliser des audits en entreprise demande du temps, de l’énergie et des moyens. Néanmoins, c’est important de se labelliser et de se professionnaliser pour se démarquer d’opportunistes attirés par ce marché porteur. C’est d’autant plus vrai pour des structures indépendantes qui peuvent gagner en chiffre et en opportunités d’affaires. »
Pour inciter les entreprises à progresser dans la labellisation, la Fédération a simplifié le dossier afin de rendre les démarches moins laborieuses et complexes. Actuellement, les pisciniers désireux d’être aidés peuvent contacter l’organisme Socotec Certification qui a dédié un référent piscine pour répondre à leurs questions.
À noter qu’un piscinier Propiscines® qualifié et/ou certifié bénéficie d’avantages, comme la réduction du coût de son assurance décennale.
Le label Propiscines®, au cœur des enjeux
« Notre marché est, aujourd’hui, clairement impacté par des questions environnementales », souligne Joëlle Pulinx Challet. Cet enjeu régit de plus en plus la vie des Français et leurs habitudes de consommation.
En 2022, la FPP renforce l’obligation d’engagement environnemental de la charte propiscines avec l’intégration d’un module dédié à son catalogue de formations. Le 14 mars prochain, les adhérents Propiscines® pourront suivre une formation sur le guide de recyclage et la norme environnementale « Que faire des déchets et comment anticiper les obligations ? ».
Les assises professionnelles de la piscine : la profession au rendez-vous
C’est au Palais des Congrès CORUM de Montpellier que se sont tenues, les 9 et 10 novembre, les 5e assises professionnelles de la piscine organisées par la FPP.
Des retrouvailles réussies
Plus de 480 professionnels avaient répondu à l’invitation de la FPP pour cette nouvelle édition des assises. Sur 1 journée et demie, les participants ont pu assister à 2 tables rondes, 2 conférences plénières et 4 ateliers pratiques sur des thématiques au cœur des préoccupations des professionnels, et rencontrer la cinquantaine de fournisseurs présents dans un espace d’exposition. En moyenne, 200 personnes ont assisté à chacun de ces rendez-vous du piscinier.
Les interventions
La 1re table ronde, avait pour sujet l’environnement et ses enjeux croissants pour le secteur de la piscine. Les 4 experts présents ont échangé et répondu aux questions des professionnels concernant les 4 principaux défis à relever pour la filière, et sur lesquels travaille la FPP :
• le climat, d’où la nécessité de diminuer la consommation d’énergie des piscines et de mettre en place une norme environnementale européenne.
• l’artificialisation des sols (projet de loi climat & résilience) qui impacte d’ores et déjà les documents d’urbanisme et devrait compliquer la construction de nouveaux bassins. La FPP est en discussion avec le ministère dans le cadre des textes d’application.
• les ressources en eau qui nécessitent de la part de la profession beaucoup de pédagogie auprès des pouvoirs publics, afin de rappeler que le parc ne représente que 0,1 % de la consommation d’eau nationale, qu’une piscine ne consomme en moyenne que 15 m3 par an et que cette eau est ensuite recyclée par évaporation, infiltration ou qu’elle repart dans les rivières.
• et l’économie circulaire, dont la loi concerne directement les professionnels avec l’obligation de trier l’ensemble de leurs déchets, de comprendre et de choisir les filières de collecte, de traitement et de recyclage (produits ou matériaux de construction, déchets de construction ou de démolition, appareils électriques, etc.) pour une meilleure traçabilité par les pouvoirs publics. À noter : la mise en œuvre a été reportée au 1er janvier 2023.
La seconde table ronde traitait de la formation et du recrutement, autre sujet brûlant pour le secteur, avec la participation de spécialistes et de responsables de centres de formation. L’occasion pour la FPP, de présenter les résultats d’une étude réalisée auprès de ses adhérents destinée à identifier leurs besoins en recrutement.
• Près de 85 % des répondants ont indiqué rencontrer des difficultés de recrutement ;
• Environ 60 % des entreprises, cherchent à recruter 2 personnes et plus ;
• Principaux profils recherchés : des techniciens et poseurs de membrane mais aussi, dans une moindre mesure, des commerciaux et conducteurs de travaux.
Les 4 ateliers RDV du piscinier ont été l’occasion pour les professionnels de détailler davantage des sujets comme les guides du recyclage et du traitement de l’eau, la gestion des litiges et l’évolution de la réglementation concernant les piscines à usage collectif.
Deux conférences, l’une sur l’optimisme et l’autre sur le management d’entreprise à l’ère post-covid, ont également attiré de nombreux spectateurs.
La première journée s’est achevée par un cocktail dinatoire, dans une ambiance jazzy, entrecoupé par l’annonce des prix des 16e Trophées de la piscine et du spa. Pendant cette cérémonie, 32 prix dont 2 spéciaux ont été décernés et remis aux entreprises présentes, l’occasion pour certaines des équipes participantes de manifester joyeusement leur contentement.
Texte : Sébastien Carensac
Les Assises de la Piscine auront lieu les 9 et 10 novembre 2021 au Corum, le Palais des Congrès de Montpellier.
Au programme de ces deux journées, des conférences, des ateliers pratiques, un cocktail dinatoire, la remise des Trophées de la piscine et du spa et un espace d’exposition dédié aux fabricants et distributeurs.
Cette 5e édition sera l’occasion d’aborder des thématiques majeures pour la filière comme le recrutement, la formation, l’économie circulaire, la relation client, etc.
9 NOVEMBRE 2021
8 h 30 : Accueil des participants au Palais des Congrès et visite de l’espace exposition
10 h : Ouverture des Assises professionnelles de la piscine par Stéphane Figueroa, Président de la FPP
10 h 30 : S’inscrire dans une démarche de développement durable. Table ronde avec des intervenants spécialisés dans les questions environnementales et animée par Cécile des Abbayes, consultante en économie circulaire
Relever ensemble les défis de l’environnement : une démarche vertueuse et indispensable pour le chef d’entreprise. Que faire de vos déchets et comment anticiper les obligations ? Nouvelle réglementation : contexte et enjeux
12 h : Pause déjeuner dans l’espace exposition
14 h : Les RDV du piscinier : ateliers pratiques
• Réglementation piscines collectives : les nouveautés en terme de réglementation sur les piscines collectives
• Guide du recyclage et norme environnementale : comment recycler ses déchets, les obligations, les solutions, l’organisation
15 h 30 : Pour rebondir face aux nouveaux défis des entreprises, dopez votre optimisme ! Conférence animée par Jean-Philippe Ackermann
Comment faire pour voir les opportunités plutôt que les menaces, comment gérer son entreprise de façon positive ? En période d’incertitude et de changement, répondre à cette question est primordial
17 h : Les RDV du piscinier : ateliers pratiques
• Le Guide du traitement de l’eau : informations et obligations en matière de traitement de l’eau des piscines, du transport et du stockage des produits, des conditions de vente…
• Litiges clients : conseils pratiques et erreurs à ne pas commettre les principes, les contenus attendus et les informations pour en comprendre les principes
À partir de 19 h : Cocktail dînatoire et remise des Trophées
Soirée conviviale autour d’animations culinaires et remise des Trophées de la piscine et du spa
10 NOVEMBRE 2021
9 h 30 : Table ronde sur la formation et le recrutement au sein de la filière piscine, en présence d’un inspecteur de l’Éducation nationale
Relever ensemble les défis de l’emploi et du recrutement pour notre secteur.
11 h : L’entreprise à l’ère post-covid : approvisionnement, ressources et management de l’entreprise
Comment anticiper et répondre aux enjeux de demain ?
12 h 30 : Clôture des Assises professionnelles de la piscine 2021
12 h 45 : Pause déjeuner dans l’espace exposition
Texte : Sébastien Carensac
Organisée par la FPP, et après le report de l’édition de mars 2020 en raison de la crise de la Covid-19, les Assises professionnelles auront lieu les 9 et 10 novembre 2021 au palais des congrès de Montpellier. Pour mémoire, la précédente édition des Assises s’était tenue à Bordeaux et avait rassemblé plus de 320 professionnels.
Cette année, les Assises ne seront pas suivies de l’assemblée générale de la FPP, qui s’est tenue le 30 mars dernier. Ce grand rendez-vous sera l’occasion de se retrouver après une année 2020 marquée par les reports et les annulations d’évènements. Au programme de ces deux journées, des conférences sur des thématiques fortes et d’actualité, « Les RDV du piscinier », des ateliers pratiques d’une heure, un cocktail dinatoire et la remise des Trophées de la piscine et du spa. Une quarantaine de fabricants, distributeurs et fournisseurs seront également réunis dans un espace dédié aux présentations de leurs nouveautés produits et aux échanges.
Le programme* des assises Professionnelles de la Piscine 2021
9 novembre
8 h 30 : Accueil des participants et visite de l’espace d’exposition
10 h : Ouverture des Assises par Stéphane Figueroa
Présentation du Fond de dotation « Piscine Éducation et Santé » et de Vigiplouf, dispositif de sécurisation de la baignade
10 h 30 : Table Ronde Développement Durable et Economie Circulaire : démarche indispensable à adopter par les chefs d’entreprise concernant les défis à relever en termes d’environnement comme la gestion des déchets, la classification énergétique des piscines et le contexte et les enjeux de l’économie circulaire
12 h : Pause déjeuner
14 h : RDV du piscinier
• Guide du traitement de l’eau : informations et obligations en matière de traitement de l’eau des piscines, du transport et du stockage des produits, des conditions de vente, etc. ;
• Guide du recyclage : obligations, solutions et organisation pour réussir le recyclage des déchets.
15 h 30 : Conférence – « Générations X, Y, Z : quels impacts pour le monde du travail ? » : mieux comprendre les salariés des jeunes générations pour mieux les recruter et les manager, avec Jean-Philippe Ackermann
17 h : Conclusions de la journée
17 h 30 : RDV du piscinier
• Nouvelle réglementation en piscine collective
• Normalisation environnementale : nouvelle norme sur les impacts environnementaux des piscines en cours de finalisation, les principes, les contenus attendus et les informations pour en comprendre les principes
19 h : Cocktail dinatoire et remise des Trophées
10 novembre
9 h 30 : Conférence – La nouvelle vision du travail. Approvisionnement, ressources, RH, comment anticiper et répondre aux enjeux de demain.
11 h : Table Ronde formation-recrutement
Présentation des travaux de la commission Recrutement, Formation et Professionnalisation. Créée en 2020, cette commission a comme objectifs de travailler à aider les entreprises à recruter des salariés, à professionnaliser la filière (bourse de l’emploi, communication sur la filière, le métier…), travailler sur la reconversion professionnelle et développer les partenariats avec les centres de formation…
Inscriptions obligatoires sur : www.propiscines.fr
* Programme prévisionnel susceptible d’évoluer. Pour rester informé, rendez-vous régulièrement dans votre espace adhérent https://www.propiscines.fr/adherent/informations-evenements-fpp
Texte : Sébastien Carensac
Frédéric Lefèvre (à gauche)
Directeur de l’Institut ICARE (Institut Coopératif de l’Apprentissage, de la Recherche et de l’Enseignement). Ancien athlète de haut niveau, il a participé aux JO, aux championnats du monde et d’Europe aux côtés de Madame la ministre. Il possède un diplôme universitaire en sciences de l’éducation et une formation d’ingénieur en formation adulte centré sur l’andragogie (formation, transformation et pédagogie de l’adulte). Il est également maître-nageur.
Éric Poignant (à droite)
Instructeur fédéral de la Fédération française de natation et aisance aquatique. Maître-nageur et responsable du pôle aquatique Grand Paris Sud qui compte 23 agglomérations situées entre la Seine-et-Marne et l’Essonne. Il fut également enseignant chercheur en sciences sociales.
Qu’est-ce que l’aisance ?
FL : Nous nous apercevons que l’aisance est toujours liée à la motricité et à la notion d’espace. Nous sommes à l’aise car nous nous trouvons dans un équilibre qui nous est favorisé par un espace disponible où nous ne sommes pas contraints. Prenons l’exemple d’enfants qui rentrent dans une nouvelle maison. Certains sont des « explorateurs », qui visitent instinctivement. D’autres restent accrocher aux parents et ont besoin de temps pour prendre leurs marques. La démarche d’aisance est d’expliquer qu’il n’y a pas de niveaux, chaque enfant évolue à partir de ce qu’il est. Nous lui proposons, lui suggérons, l’invitons. Il veut faire, il fait. Il ne veut pas faire, c’est qu’il n’a pas résolu le problème qui est lié à sa gestion de l’espace. Ce n’est pas qu’une somme de compétences, c’est un état, celui d’être à l’aise et cela doit passer par l’action et le respect du rythme des transformations de l’enfant par lui-même et pour lui-même.
L’aisance, c’est permettre à l’enfant de pouvoir, s’il chute par inadvertance dans un milieu aquatique, de se laisser remonter à la surface sans paniquer, sans agitations particulières, de se mettre sur le ventre ou sur le dos, attendre les secours, et si c‘est possible rejoindre le bord et s’en sortir.
Quelle est la démarche d’ICARE ?
FL : L’institut est installé depuis 20 ans à Dinart. Nous travaillons avec des petites, moyennes et grandes sections sur un enseignement massé et précoce de l’aisance aquatique. Il ne s’agit pas de former des nageurs mais de jeunes enfants qui vont acquérir, par l’expérience, sur une semaine, le corps flottant. La science nous dit que le corps flotte mais en réalité les enfants finissent quand même par se noyer et ce n’est pas du tout un problème lié à l’anatomie, la physiologie, la mécanique ou autre. C’est lié à un problème psychologique. L’enfant se noie parce qu’il ne sait pas qu’il flotte.
La démarche d’ICARE est de construire par l’action et la réussite en action des enfants, l’expérience suffisante pour qu’ils explorent la grande profondeur. Nous nous basons sur le spontané et à partir de ce que l’enfant sait déjà faire, il construit son référentiel aquatique. Apprendre sans matériels de flottaison, qui se substituent à une fonction de l’enfant, pour lui permettre d’expérimenter son corps flottant. Il faut travailler avec l’enfant et par l’expérience, il va lever toutes ses angoisses psychologiques qui peuvent être liées au milieu et à un blocage psychomoteur. S’il a peur de descendre dans l’eau, c’est parce qu’il ne sait pas qu’il peut en ressortir. On ne peut pas dire à un enfant, « n’aies pas peur, tu flottes », car une peur est liée à une incertitude posturale. Il ne sait pas comment se comporter dans une position où il y a trop de variations. C’est là que le sentiment d’angoisse arrive. Si nous montrons par la motricité qu’en fait, c’est possible, nous faisons diminuer l’affect, les angoisses et nous favorisons l’action. Nous ne pouvons transformer l’inconnu en connaissance qu’à partir du moment où nous sommes en expérience. Avec les enfants, ça ne peut pas passer par du discours, du cognitif, par de l’intellectuel. Ça passe forcément par de l’action, par l’habilité motrice, par le développement psychomoteur qui vont permettre une libération de l’action, d’une motricité plus vaste qui élimine la frustration. Quand l’enfant sait que le corps flotte, c’est acquis à vie.
Comment êtes-vous arrivé sur le projet ?
FL : Au vu des résultats que nous obtenons auprès des élèves, le ministère nous a contacté pour mener une classe expérimentale, basée sur notre expérience. Nous organisons des colloques, des séminaires et récoltons des données objectives probantes quantifiables et qualifiables. Il nous fallait aussi prouver et passer de l’expérience à l’expertise. Nous avons accompagné le projet de la Ministre, tout d’abord parce qu’il nous tenait à cœur sur un plan éthique et professionnel. Il faut précocement pouvoir intervenir d’autant qu’il y a une recrudescence des activités de loisirs des particuliers et de la construction des piscines privatives et à usage collectif. Ce plan national vise à lutter contre les noyades, première cause de mortalité des – de 25 ans, et plus précisément des 4-6 ans. C’est un enjeu à la fois de santé publique et de protection de la population. La Ministre des Sports s’en préoccupe. Nous ne pouvions que soutenir l’action avec tous les collègues du territoire national.
Comment s’est déroulée cette semaine ?
EP : Les enfants ne partent pas de rien, ils partent déjà d’une motricité. Nous devons arriver, avec eux, à coconstruire une aisance aquatique. Au début, les enfants ne voulaient pas rentrer dans l’eau sans brassards et la moitié d’entre eux ne voulaient pas immerger leur visage. Petit à petit, en enchainant des séances de 30 à 40 minutes, nous sommes arrivés à ce qu’ils le fassent et qu’il se déplacent dans l’eau.
Comment s’organisent vos actions dans l’année ?
FL : L’institut ICARE a été déployé sur plus d’une trentaine de classes bleues en France et en outre-mer. Nous avons eu l’occasion de former des instructeurs et des gens qui avaient déjà de très bonnes bases du métier et qui, en sciences sociales, travaillaient sur cette problématique. Mais il nous faut coordonner notre démarche pour permettre la libération des enfants dans l’apprentissage et cela passe par la libération des enseignants.
Lors de ces formations, nous formons 20 à 25 stagiaires venant de l’ensemble du département ou de la région. Le déploiement de l’apprentissage se fait ensuite par tous les stagiaires qui retournent dans leurs établissements respectifs. La Fédération française de natation compte à peu près 90 instructeurs. Nous formons également des instructeurs de la Fédération française de triathlon. Nous avons aussi commencé à former des instructeurs et conseillers pédagogiques de circonscription et de département de l’Éducation Nationale.
Ce sont souvent des initiatives départementales ou régionales qui dépendent des acteurs, des colorations des coordinateurs et des instituts. Il y a des classes bleues qui sont rattachées à la période scolaire où les écoles viennent en piscines. Il y a aussi les stages bleus pendant les séjours d’accueil collectifs de mineurs. Sur cette période-là, les enfants peuvent venir de manière massée et précoce pendant les vacances scolaires.
Comment expliquer le manque d’aisance ?
FL : Il existe autant de freins structurels, car il n’y a pas assez de piscines, que culturels car les gens ne sont pas à l’aise, ou sont insuffisamment ou pas formés. Certaines écoles ne vont pas à la piscine parce que c’est une discipline angoissante. C’est compliqué de dire aux professeurs d’aller enseigner l’aisance aquatique alors qu’eux-mêmes ne sont pas très à l’aise avec la matière et ont peur de l’eau. Il faut passer par la formation et l’expérience. Et là, en revanche, c’est une compétence, c’est au-delà de l’état.
EP : Il y a des moyens pour suppléer au manque de piscines publiques. Il y a un maillage qui a été mis en place par le ministère. Aujourd’hui, la Ministre souhaite que le moindre m3 d’eau soit utilisé, y compris ceux des piscines privatives.
De plus, il y a un vrai travail qui est fait sur les équipements itinérants en région, c’est ce que nous appelons les bassins d’apprentissage mobiles (BAM). Ces bassins peuvent aller partout, dans des gymnases ou dans les écoles. Ils sont même utilisés pour des projets à l’international. Nous avons par exemple, une coopération avec le ministère de l’Europe et des affaires étrangères pour aller faire de l’aisance aquatique à Dakar et sa région.
FL : L’idée est d’optimiser le maillage d’équipements existants en utilisant notamment les équipements de l’armée non utilisés.