Réalisation d’un bassin traditionnel avec abri en dernière minute

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Cette piscine était nécessaire pour son propriétaire. Touché par son histoire, l’entreprise Piscines de France Aurillac (CTLP) a tout mis en œuvre pour relever le défi de réaliser, en deux mois, alors que la saison était déjà bouclée, un projet piscine adapté à ses problématiques.

Une piscine au plus vite

« Ce chantier était assez particulier en raison de la situation personnelle du client. Il avait auparavant déjà songé à construire une piscine pour sa famille et lui, mais c’est un événement traumatisant, un accident du travail, qui a accéléré la concréti-sation de ce souhait. Charpentier couvreur de profession, il a chuté, début 2020, d’un toit sur lequel il travaillait et a gravement été blessé aux genoux et aux chevilles. Il devait suivre un parcours de soins incluant la rééducation fonctionnelle en piscine.
En raison de son statut de chef d’entreprise, il lui fallait une rééducation accélérée afin de reprendre son travail rapidement. Malheureusement, la piscine municipale la plus proche se situe à 25 minutes de son domicile. Il a donc décidé de faire construire une piscine chez lui pour se soigner plus vite.
Le Cantal est un petit département et nous sommes fiers d’être une référence dans le domaine du bien-être. Il n’a donc contacté qu’une entreprise, la nôtre. Ce premier contact a eu lieu courant mars, une période chargée pour tous les pisciniers. Notre planning était déjà bouclé à ce moment-là. Pour autant, nous ne pouvions pas refuser ce chantier. Même s’il devait nous donner du fil à retordre, nous devions le réaliser car nous étions conscients de la problématique de notre client. Entre artisans, nous nous comprenons. Nous avons donc joué le jeu et accepté de réaliser ce chantier dans un délai de 2 mois. »

Une réalisation sur mesure

« Dans le Cantal, la plupart des terrains se prêtent à l’implantation d’une piscine. En effet, tous les propriétaires de maison bénéficient en moyenne de 1 000 m² de terrain. C’est un avantage qui facilite les accès et la réalisation des travaux.
Nous avons accompagné le client du début à la fin du projet. Nous nous sommes occupés des démarches administratives et, lorsque nous avons obtenu l’autorisation de construire, la semaine suivante, nous avons lancé le chantier. Nous avons implanté la piscine et terrassé le terrain, puis nos maçons ont monté notre structure traditionnelle.
Nous avons adapté le projet aux besoins du client et à sa situation physique. En termes d’accessibilité, nous avons créé un escalier banquette pour qu’il allonge ses jambes, avec trois petites marches en complément pour un accès facilité. Sa rééducation nécessitait qu’il soit en mouvement, qu’il fléchisse les jambes et qu’il marche. Nous avons donc créé un fond plat pour qu’il se meuve facilement dans le bassin.
Côté esthétique de l’ensemble, nous avons guidé et accompagné le client dans le choix des matériaux. En magasin, nous avons aménagé un espace dédié avec des échantillons de margelles, et différents types de bois qui s’acclimatent à notre région, etc. Pour les abords des plages, notre client, étant charpentier, a choisi son bois. »

L’équipement adapté 

« La structure traditionnelle finalisée, nous avons commandé l’abri qui allait recouvrir le bassin pour que notre client puisse se baigner le plus rapidement possible. Cet équipement est la solution qui répondait en tous points à ses besoins en termes de praticité, de chauffage et de nettoyage.
Chez nous, l’abri s’impose car nous nous situons à 700 m d’altitude où les nuits sont très fraîches.
Son installation répondait à un premier critère, celui de l’allongement de la période de baignade avec le réchauffage naturel de l’eau. Ne pouvant pas se mouvoir comme il le voulait, et ce durant plusieurs mois compte tenu de son handicap temporaire, mettre le robot dans l’eau ou passer l’épuisette étaient des tâches difficiles pour lui. L’abri était donc encore une fois la solution idéale, en raison de sa capacité à protéger l’eau et à réduire le besoin en nettoyage du bassin.
Ce modèle coulisse sur un côté. Il est facile à manipuler par une personne d’une seule main, par exemple, par le kiné qui venait à la maison pour effectuer la rééducation. À l’époque, le client était en fauteuil roulant, il ne pouvait pas s’accroupir pour ouvrir son abri.
Par notre situation géographique, nous entretenons une relation particulière avec Azenco notre partenaire fournisseur d’abris. Nous nous trouvons dans une zone montagneuse très reculée. En effet, le Cantal fait parti du Grand Parc des volcans d’Auvergne. Pour éviter à leur équipe commerciale de perdre du temps sur la route, nous sommes concessionnaires de la marque Azenco sur la région.
Nous assurons la commercialisation, la pose, le suivi, l’accompagnement et le SAV des abris que nous vendons. »

Une histoire qui se finit bien

« Notre client va aujourd’hui très bien. Il était très satisfait du résultat. En tant qu’artisan, il n’a pas forcément beaucoup de temps à accorder à l’entretien de son bassin et nous l’a donc naturellement confié, rassuré par notre accompagnement depuis les prémices de ce projet. Autrefois à visée thérapeutique, le bassin a évolué pour devenir désormais un lieu uniquement dédié au plaisir en famille. »

CTLP / Piscines de France

« Notre entreprise est implantée dans le Cantal depuis 1979. Nous sommes un constructeur de piscines traditionnelle sur mesure et agenceur d’espaces bien-être (spas, saunas, hammam). Nous sommes 10 collaborateurs. Je m’occupe avec Maeva, mon assistante, de notre nouveau showroom de 600 m² où l’on peut voir un bassin intérieur à débordement avec paroi de verre. Mon mari, Fabien, gère la commercialisation et les suivis de chantier avec nos équipes de maçons et techniciens.
Chaque année, nous construisons une quarantaine de piscines et intervenons sur une douzaine de grosses rénovations de bassins (réduire la profondeur, ajout d’escaliers, intégrer des volets, des abris, refaire l’étanchéité, etc.), le tout sans faire appel à de la sous-traitance. Nous nous épanouissons dans notre boulot et je pense que cela se ressent. Quelle que soit la complexité du projet, nous trouvons toujours une solution. Nous acceptons même les réalisations que nos confrères refusent. Les difficultés ne nous font pas reculer, bien au contraire, nous les considérons comme des défis que nous relevons.
Nous aimons nous challenger, cela nous permet de nous démarquer. Notre priorité première est la satisfaction pleine et entière de nos clients. De plus, dans le monde rural, chaque projet a son histoire, ses particularités, ce qui nous touche et nous donne envie de braver les difficultés. »

 

Textes : Carine Dal Gobbo