Home Éco-responsabilité éco-responsabilité : les solutions existent, à vous de jouer ! 

éco-responsabilité : les solutions existent, à vous de jouer ! 

par laurence

Le monde de la piscine multiplie les innovations pour améliorer son bilan carbone et moins consommer d’eau. 

Le réchauffement climatique causé par l’homme n’est pas une vue de l’esprit mais une réalité scientifique. De catastrophes en canicules, le grand public en prend conscience et commence à modifier son comportement. Dans le même temps, les technologies et la législation évoluent. Selon la FPP, en 25 ans, les piscines ont réduit leur consommation en eau de 45 %, celle de l’énergie a été divisée par deux pour les éclairages, par quatre pour les filtrations et par neuf pour les chauffages. Une amélioration du bilan eau et carbone indispensable est à poursuivre, sous peine de voir s’abattre limitations et interdictions souvent aveugles.
La bataille se joue à plusieurs niveaux. Pour commencer dans les usines. Cela passe par la mise en place de circuits courts, avec l’implantation des unités de fabrication au plus près des lieux de consommation, mais aussi par l’utilisation de matières premières écologiques, le tri, le recyclage, le recours aux énergies renouvelables dans les process, l’optimisation du transport.

Circuits courts et taille du bassin

Second niveau, le type de piscine. Béton, liner, PVC, bois ne présentent pas le même bilan carbone. Fabriquer du béton demande beaucoup d’eau, de sable, d’énergie. Certains fabricants proposent de construire les bassins avec un béton armé constitué de blocs coffrants isolants et de polystyrène expansé. Ce dernier peut être 100 % recyclable et réalisé avec des matières premières d’origine végétale. Pour le bois ou les coques, le lieu de fabrication modifie radicalement l’impact environnemental.
La taille du bassin constitue un facteur important. À type d’équipements identiques, plus une piscine est grande et profonde, plus elle consommera d’eau, d’électricité et de produits d’entretien. Selon la FPP, sur les trente dernières années, la taille moyenne des bassins enterrés a chuté de 25 %. 

Des technologies matures

Non obligatoire, la norme environnementale NF EN 17645 évalue l’efficacité des performances environnementales des piscines et de leurs équipements. Elle les classifie avec une note de A à F. La FPP a lancé en 2023 une charte à destination des pisciniers. Les signataires s’engagent notamment à former et sensibiliser leurs collaborateurs aux bonnes pratiques en matière de gestion de l’eau et à proposer systématiquement les équipements permettant de diminuer son utilisation.
Pour beaucoup de fabricants, la couverture des piscines devrait devenir obligatoire, car elle permet d’éviter jusqu’à 90 % de l’évaporation de l’eau en été.
En fonction de la région et de l’ensoleillement du bassin, les bâches à bulles seront plus ou moins opaques et utilisées en priorité la nuit. Les volets à lames se montrent moins efficaces pour réduire l’évaporation. La bâche d’hivernage dispense de faire tourner la filtration en hiver.
Le système de filtration constitue un poste prioritaire. Le lavage d’un filtre classique consomme 150 à 200 litres d’eau. Le sable est à bannir. Pour le remplacer, certains fabricants jugent les billes de verre activées suffisantes, alors que d’autres préconisent les filtres à cartouches.
L’électrolyseur au sel apparaît également comme une solution optimale. La consommation d’eau chute de 20 % pour des billes classiques, à pratiquement 70 % pour les systèmes plus élaborés.
La pose d’un pré-filtre de type hydrocyclone permet une économie supplémentaire de 50 % sur l’eau de lavage.
La mise en place de pompes de filtration à vitesse variable devient incontournable. En fonctionnant à pleine puissance pendant le contre-lavage, puis à basse vitesse le reste du temps, elles permettent d’importantes économies d’électricité et de produits de traitement.
Plus onéreuse, la régulation automatique limite tous les types de surconsommation et supprime les acides cyanuriques contenus dans les galets ou granulés. L’acide cyanurique ne se dissout pas, elle s’accumule dans l’eau du bassin, puis rend les traitements inopérants et impose une vidange partielle.
Chauffer une piscine semble au premier abord anti-écologique. L’arrivée sur le marché de pompes à chaleur peu énergivores réduit cet impact, sans le supprimer.
À moins bien sûr d’utiliser des panneaux solaires pour produire de l’électricité. Dans le même esprit, l’utilisation de leds pour l’éclairage diminue de 90 % la consommation électrique du projecteur.
Les récupérateurs d’eau et les déchlorinateurs connaissent un succès commercial grandissant. Ils rendent possible la réutilisation des eaux usées du bassin pour arroser le jardin ou pour refaire le niveau de la piscine.

À SUIVRE : 5 interviews d’acteurs du marché engagés pour l’éco-responsabilité des piscines.

Sébastien Guillot (CF group) : déconnecter la piscine 

Patrice Martin (Hayward) : une offre historiquement éco-responsable 

Laurent Zamora (Piscines Ibiza) : miser sur le 100 % français 

Alain Boulier (Nextpool) : à l’heure de l’éco-conception

Matthieu Selva (Pentair) : la piscine “vertueuse”

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