Dans ses relations avec ses fournisseurs comme en interne, ainsi que dans sa gamme de produits, Nextpool est engagé dans une stratégie de développement durable.
Le groupe Nextpool se définit comme « un acteur français référent, spécialisé dans la fabrication d’équipements destinés aux piscines ainsi qu’au secteur de la protection solaire ». Basé en région lyonnaise, il emploie aujourd’hui 500 salariés dont 450 en France. Nextpool ne fait pas de négoce. Le groupe ne vend que du matériel conçu et fabriqué dans ses six sites de production installés dans la Sarthe, la Drôme, l’Aveyron, l’Hérault et en Espagne près de Madrid. Nextpool a rédigé une charte RSE formalisant toute une série d’engagements en matière de développement durable. Sa mise en œuvre et son évolution sont sous la responsabilité d’une équipe dédiée dont fait partie Alain Boulier, également responsable R&D chez Abriblue (marque Nextpool). « Nous la diffusons largement dans toutes nos usines, à nos clients et à nos fournisseurs » précise Alain Boulier.
Une attention particulière en amont
Nextpool travaille en priorité avec des fournisseurs de proximité et s’intéresse à la qualité des matières premières sélectionnées, par exemple des aluminiums « bas carbone », qui utilisent moins d’énergie dans leurs process de fabrication, ou labellisées « gestion durable » telles que le bois FSC/PEFC, etc. Dans la même optique, le groupe œuvre avec un transporteur qui intègre progressivement dans sa flotte des camions fonctionnant au bio-carburant.
Circuits courts obligent, « seuls les compo-sants électroniques viennent d’Asie » affirme Alain Boulier. « Tout le reste est fabriqué au plus proche de nos usines ».
Un engagement en interne
En interne, Nextpool trie les 5 flux de matières et les déchets spéciaux, depuis de nombreuses années dans chacune de ses usines. « Nous progressons chaque année, pour arriver aujourd’hui à un taux de recyclage de près de 80 % » précise Alain Boulier. « Nous faisons appel aux grands noms du secteur ou nous faisons nous-mêmes. De plus, nous travaillons avec
nos fournisseurs pour réduire au maxi-mum les emballages et pour développer des solutions réutilisables ». Les chutes liées à la fabrication des couvertures sont retournées aux fournisseurs qui les réintègrent dans leurs process.
« Pour les PVC, nous avons mis en place un projet d’économie circulaire subventionné par l’ADEME » se félicite Alain Boulier.
« Après transformation, ils connaissent une seconde vie sous la forme de caisses d’emballage de nos volets. Quand les clients reçoivent le conteneur, ils le démontent et nous récupérons la structure en vue d’une réutilisation après contrôle. Cela représente plus de cent tonnes de PVC par an ».
D’une façon générale, Nextpool utilise le plus possible des matières recyclées. « Cela génère un surcoût » reconnaît Alain Boulier. « Mais nous travaillons sur notre marge pour amorcer un cycle vertueux ».
Chaque site de production bénéficie d’une analyse envi-ronnementale destinée à examiner l’impact de son activité sur l’environnement. « Cela concerne un très large spectre, comme l’éclairage nocturne, le contrôle des rejets éventuels de poussières, la maitrise des risques de pollution, la mesure des nuisances sonores… » poursuit Alain Boulier.
Des équipements éco-responsables
L’effort porte également sur le caractère éco-responsable des équipements mis sur le marché. En 2022, une cinquantaine de salariés Nextpool ont participé à une formation à l’éco-conception de façon à prendre en compte dès la conception, l’étude des impacts environnementaux du produit, de sa fabrication à son traitement en fin de vie, en passant par son utilisation. Le groupe commercialise ainsi par exemple une gamme de liners sans phtalate plus facilement recyclable, et une autre constituée de 30 % de chutes neuves de liner qui limite de ce fait la consommation en ressource naturelle. À partir de 2024, le catalogue affichera la performance environnementale (norme NF EN 17645) d’une partie du matériel proposé.
Pour Alain Boulier, les leviers d’une piscine éco-responsable résident notamment dans sa taille, « un maximum de 4 mètres sur 8 pour 1,5 mètre de profondeur », ses équipements et sa bonne exposition, « pour éviter de devoir la chauffer ». Mais pas seulement. « On ne peut plus imaginer une piscine sans couverture, souple ou rigide » ajoute-t-il. « Le bénéfice environnemental est considérable en termes de réduction de l’évaporation de l’eau et de déperdition thermique ».
La mise en place d’un traitement automatique de l’eau fait également partie des équipements essentiels « pour ne pas consommer trop de produits et réduire les lavages ».
Pour l’avenir, Alain Boulier voit dans la généralisation « des systèmes de filtration et de traitement permettant de capter les saletés sans avoir besoin de jeter l’eau », et l’utilisation du solaire « pour rendre les équipements énergétique-ment autonomes » les pistes les plus prometteuses.