Entretien avec Delphine Grosso, Directrice du réseau Hydro Sud Direct
Comment s’est passée la saison 2022 pour Hydro Sud Direct ?
Malgré une période très anxiogène (augmentation des tarifs sur les matières premières, les transports, la crise énergétique, etc.), 2022 est une très belle saison où il a fait beau et chaud, avec du monde dans les magasins, des carnets de commandes pleins, etc. Le marché s’est auto-régulé jusqu’à retrouver une situation similaire à celle de 2019, dernière réelle année de référence.
Nous nous attendions à une année un peu compliquée, avec des tensions sur certains produits (ex : pH), néanmoins une progression à deux chiffres semble se dessiner. Les acteurs du marché de la piscine ont été très clairvoyants en stockant. Nos pisciniers ont fait preuve de prudence en gérant au mieux leur stock de présaison, leur travail quotidien, l’accueil du public, le conseil, etc. Tout le monde a travaillé pour passer cette année dans les meilleures conditions.
Quelles sont les principales difficultés auxquelles le réseau a dû faire face ?
La principale difficulté, nous l’avons vécue en lancement de saison : l’incertitude. Nous n’avions pas connaissance de l’été caniculaire qui s’annonçait et nous avions du mal à appréhender le comportement des clients vis-à-vis de toutes les hausses tarifaires.
Nous avons renforcé l’animation quotidienne pour aider nos adhérents à lancer cette saison, à amorcer le trafic magasin, tout en prenant en compte les facteurs incertains : le climat, le contexte sociétal, etc.
Nous avons fait en sorte, plus encore sur ces années particulières que nous vivons, qu’ils se consacrent uniquement à leur métier premier : accueillir leurs clients, vendre, etc. Nous gérons le reste pour qu’ils conservent toute leur latitude d’action. Nous avons notamment absorbé la majeure partie des hausses subies (transports, papier, etc.).
Quelles sont les évolutions du réseau pour 2023 ?
Depuis 2 ans, nous travaillons à soutenir nos points de vente. Notre A.D.N., c’est rendre la piscine accessible au plus grand nombre, le piscinier compris. Nous proposons des formules d’adhésion en fonction du profil, des caractéristiques professionnelles de chacun. Nous ne faisons pas de standardisation.
Nous sommes une petite équipe de 12 personnes et avons pour objectif d’entretenir une relation qualitative avec nos professionnels, basée sur l’humain et un respect mutuel.
Selon vous, comment va évoluer le marché l’an prochain ?
Positivement. Le marché de la piscine a connu beaucoup de mouvements ces 10 dernières années. Il a subi des crises auxquelles il a fait face. Le prochain enjeu sera peut-être le plus compliqué à relever : accompagner le changement de comportement et les attentes des clients finaux vis-à-vis d’une consommation responsable. Nous, l’ensemble des acteurs du marché, devons travailler pour proposer des produits revalorisés.
Il nous faut garder la mesure et nous inspirer d’autres marchés pour intégrer des modifications (ex : repenser les packaging). Les pisciniers sont aujourd’hui conscients de l’enjeu et sont en demande, comme en témoigne notre collaboration avec « Le Local Piscine » spécialisé dans le reconditionnement de robots de piscine. Une vingtaine de points de vente ont participé à la collecte. C’est un vrai sujet et c’est notre devoir d’accompagner et de guider nos adhérents dans cette démarche de circuit vertueux.
Qu’attendez-vous du salon Piscine Global Europe ?
Nous étions présents sur notre stand qui fut, notamment, le point de ralliement de nos adhérents où ils ont pu se retrouver et échanger entre confrères d’autres régions. Il est essentiel pour nous de cultiver la convivialité et la proximité entre les membres du réseau.
Le salon est aussi une vitrine pour nos produits, avec des gammes refondues et rationnalisées, et permet de nous faire connaître des professionnels (pisciniers, fabricants, fournisseurs), de leur expliquer qui nous sommes, ce que nous faisons, bref… notre A.D.N.
Propos recueillis par Carine Dal Gobbo
