Home RencontresParole d'apprenti Néo Romeu : « Mon apprentissage me conforte dans l’idée que j’ai choisi un métier qui me correspond »

Néo Romeu : « Mon apprentissage me conforte dans l’idée que j’ai choisi un métier qui me correspond »

by cdalgobbo

Néo Romeu n’a que 19 ans mais l’univers de la piscine, il le connaît depuis toujours… ou presque. Son père possède sa propre entreprise de construction de bassins. Très jeune, il le suivait sur les chantiers.

La piscine en héritage  

« Après l’obtention de mon baccalauréat, avec mention assez bien, j’ai décidé de m’orienter vers un Brevet Professionnel en alternance, dans le domaine de la piscine. Mon père est à la tête de sa propre entreprise dans ce même secteur et c’est sans doute grâce à lui que j’ai opté pour ce métier. Lorsque j’ai eu 15 ans, je l’ai aidé sur ses chantiers. J’ai donc pu, très tôt, me familiariser avec cet univers et acquérir certaines bases. Je me suis rendu aux portes ouvertes du CFA de Le Chesnois, j’ai rempli mon dossier d’admission et trouvé une entreprise où réaliser mon alternance. Les périodes scolaires et en entreprise se succèdent de 5 semaines en 5 semaines. Le CFA étant à plus d’une heure en voiture de mon domicile, j’ai opté pour l’internat ; ce qui me permet de travailler efficacement et dans une très bonne ambiance. »

Une entreprise de premier plan

« J’ai la chance d’avoir été accepté dans une entreprise du réseau Piscines Magiline qui accueille chaque année des apprentis. J’ai immédiatement été intégré à l’équipe composée de 4 salariés, deux techniciens et deux secrétaires, en plus du dirigeant de l’entité. Mes collègues se sont montrés très pédagogues. Le défi, c’est d’être opérationnel le plus rapidement possible, d’apprendre vite, de ne pas être un poids pour les personnes avec lesquelles on travaille et de ne pas retarder les chantiers. J’avais déjà des notions en arrivant ici grâce à ma petite expérience aux côtés de mon père mais heureusement que mes collègues ont fait preuve de patience sur mon premier chantier ! »

Un métier aux multiples facettes

« Devenir pisciniste, c’est devoir appréhender plusieurs métiers en un seul. J’ai commencé en posant des liners avec mon père alors que je n’étais qu’un adolescent. Aujourd’hui, les cours portent sur le traitement de l’eau, sur l’importance du local technique, sur l’électricité de la piscine et, évidemment, sur la construction du bassin, une spécificité dans laquelle je me sens moins à l’aise. Au CFA de Le Chesnois, nous bénéficions d’une structure parfaite, avec des enseignants qui ont à cœur de nous transmettre leur savoir et des infrastructures adaptées : 4 piscines extérieures,
2 intérieures, un local technique et tout le matériel nécessaire à un apprentissage efficace. C’est la diversité des taches indispensables à la création et au bon fonctionnement d’une piscine qui fait l’intérêt de la profession. Le fait de travailler dehors également. Et bien sûr, le contact avec les clients. Certains se montrent parfois inquiets vis-à-vis de l’apprenti mais l’équipe de professionnels les rassure sur notre implication et sur le fait que nous intervenons à leurs côtés et pas seuls. En tant qu’apprenti, nous nous devons de renvoyer une image positive aux clients, de sérieux et d’efficacité. »

Dans le grand bain

« Outre les visites régulièrement organisées par le CFA, je me rends sur des salons avec mon entreprise ; nous sommes notamment allés au Salon de la Piscine de Lyon en 2022. Même si, actuellement, toutes les conditions ne sont pas optimales pour les pisciniers, je reste optimiste. Bien sûr, il y a les problèmes liés au changement climatique, avec les périodes de sécheresse et les restrictions d’eau dans certaines régions. Avec l’inflation, le coût d’une piscine, tant à construire qu’à entretenir, s’avère plus élevé mais il y aura toujours des piscines et elles vont devenir de plus en plus intelligentes. Nous posons déjà beaucoup de pièces électroniques, la gestion devient de plus en plus facile, la régulation du PH et du chlore a fait d’énormes progrès. Tout cela va dans le bon sens, celui d’une évolution du bassin et de son entretien, avec un souci permanent d’économie d’eau et d’énergie. Il faut s’adapter et offrir aux clients des solutions respectueuses de l’environnement. Personnellement, je ne m’imagine pas créer mon entreprise ; j’ai l’impression qu’être chef d’entreprise reste très compliqué. Je n’ai pas non plus l’intention de travailler avec mon père. J’aurais peur d’en arriver à ne parler que boulot avec lui. »

Meilleur souvenir

« L’heure du déjeuner en été, lorsque nous nous installions sur la terrasse, avec la musique à fond et que nous faisions une plancha. Ce moment de partage avec les collègues ressemblait à celui que j’aurais pu vivre avec des copains. Je n’avais pas l’impression d’être au travail. »

Propos recueillis par Cécile Olivéro

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