C’est par hasard que Théo Guisset s’est (ré)orienté vers l’univers de la piscine. Aujourd’hui, loin de regretter son choix, il s’épanouit dans une profession où il a l’impression d’exercer plusieurs métiers, tous plus intéressants les uns que les autres.
Une crise finalement bénéfique
« Après l’obtention de mon bac STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable), j’ai intégré une prépa pour devenir ingénieur mais je me suis rapidement rendu compte que cette filière n’était pas pour moi. J’ai alors passé un BTS Conception des Produits Industriels. J’envisageais de poursuivre avec une licence mais la crise sanitaire de 2020 a mis un coup d’arrêt à mes projets et j’ai dû, de nouveau, donner une autre orientation à mon parcours. Le CFA de Perpignan organisait des journées découverte pour présenter différents métiers et je m’y suis rendu sans imaginer que j’allais trouver une profession intéressante. C’est un peu grâce à David Browarek, le référent du secteur piscine, que j’ai opté pour cette filière. Il m’a présenté le secteur et a mis en avant tous les métiers différents mais complémentaires au sein de cette activité, en lien avec la chimie, la plomberie, la tuyauterie… Je crois que c’est cela qui m’a attiré, la diversité des tâches à accomplir, la variété des situations aussi. Je me suis dit que je n’allais pas m’ennuyer et j’ai opté pour un contrat en alternance au CFA de Perpignan. »
Assurément le bon choix
Assurément le bon choix« J’habite à Perpignan. Je suis ma formation au CFA et travaille au sein de l’entreprise Aqua Piscines. Je me suis rendu compte que si le fait de suivre les cours me paraissait facile, aller sur le terrain, c’était autre chose. J’ai été très bien accueilli par l’entreprise, dès le début, tout le monde s’est montré sympathique avec moi et très pédagogue. Même le service administratif a tout fait pour me simplifier la vie et j’ai vraiment apprécié les efforts de tous pour que je me sente intégré. Aqua Piscines est surtout spécialisée dans la pose de coques. J’ai été amené à suivre les techniciens dans leurs travaux techniques, leurs missions de dépannage et d’entretien. Heureusement pour moi, j’ai commencé en septembre, en période d’hivernage. Le rythme est alors moins soutenu qu’au printemps où à ce moment-là, j’avais déjà acquis un peu d’expérience. Même si je me sentais à l’aise avec l’équipe, je ne voulais surtout pas les retarder ou être un poids pour eux. Le terrain, c’est formidable pour apprendre mais il faut aussi arriver à être rapidement le plus autonome possible, à ne pas traîner, à comprendre vite. »
Des missions toujours diversifiées
« J’ai obtenu mon titre pro Technicien d’équipement et de maintenance de piscine en juin dernier et mon contrat en alternance a pris fin le 31 août suivant. Dans la foulée, j’ai signé un contrat en CDI avec Aqua Piscines. Aujourd’hui, je fais pleinement partie de l’équipe et pour moi qui adore la chimie de l’eau et son traitement, le monde de la piscine est parfait. Dans mon travail, j’ai l’occasion de remplir des missions d’une grande diversité, même si leur intitulé est parfois le même. En réalité, chaque cas est unique et c’est ce qui m’intéresse. J’ai aussi eu la chance de me rendre au Salon Piscine Global Europe de Lyon et de côtoyer, tout au long de ma formation, des acteurs importants du secteur. Ces rencontres s’avèrent toujours enrichissantes. »
Les piscines pointées du doigt
Les piscines pointées du doigt« Avec le réchauffement climatique, les périodes de sécheresse récurrentes et la problématique de l’eau, faire construire sa piscine n’est plus très bien vu. Il faudrait relativiser. La FPP (Fédération des Professionnels de la Piscine) a démontré récemment que les piscinistes ne sont pas les plus à blâmer. Elle a tenu à rappeler que les 3 millions de bassins installés en France ne représentent que 0,15 % de l’utilisation de l’eau au niveau national, soit environ 40 millions de m3 par an. La FPP a aussi, à titre de comparaison, mis l’accent sur les fuites des réseaux français d’eau potable qui sont responsables, chaque année, de plus d’un milliard de m3 d’eau gaspillé. En tant que professionnels des piscines, nous restons bien sûr très attentifs à la gestion de l’eau. Nous la gardons en vie et nous évitons le gaspillage. »
Meilleur souvenir
« À la fin de mon alternance, j’ai dû réaliser mon premier local technique tout seul. En cours, nous avions une maquette pour nous entraîner mais une fois en situation réelle, c’est une tout autre histoire. J’ai réussi ma mission et j’en ai été très fier. »
Propos recueillis par Cécile Olivéro
