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Indissociable du bassin, la plage participe à son rendu esthétique, facilite l’entretien de l’eau et devient un lieu de vie et de jeux pour les utilisateurs. Parmi les matériaux envisageables pour créer cette plage : la pierre reconstituée.

Un peu d’histoire

La pierre reconstituée est née en 1965 en Grande-Bretagne dans un village situé au pied des Cotswolds, des collines dont le calcaire au ton miel était utilisé depuis des siècles pour toutes les constructions. Mais, après la guerre, cette pierre devint plus difficile à exploiter (manque de main-d’œuvre qualifiée, fermeture des carrières) alors que l’administration locale imposait pour les nouvelles constructions l’utilisation de ce matériau. C’est alors qu’un certain M. Bradley eut l’idée de reproduire cette pierre à partir de granulats en utilisant une technique de moulage. À la fin des années 1970, le produit commence à être exporté, en France tout d’abord puis dans le monde entier. Sont alors délivrées, avec la création de la société Bradstone (Brad pour M. Bradley et Stone pour pierre en anglais), des licences de fabrication. La pierre reconstituée est aujourd’hui un produit parfaitement mature et la grande majorité des fabricants présents sur le marché bénéficient de 20 à 30 années d’expérience.

Une fabrication maîtrisée

Chaque fabricant utilise principalement les produits de sa région. Il s’agit essentiellement de calcaires qui présentent l’avantage d’être plus souples et donc plus faciles à travailler. Après extraction d’une carrière, ils sont concassés fins de façon à prendre l’apparence d’un granulat et de sables de différentes granulométries. Afin de reconstituer les pierres régionales, les industriels préparent alors un mélange constitué de ciment blanc, d’adjuvants (qui jouent le rôle de liants) et d’un colorant. L’ensemble est alors coulé dans des moules qui donnent au produit final l’aspect de la pierre désirée ainsi que son toucher et sa texture. Le tout est ensuite placé entre 24 et 48 heures dans des étuves dont la température avoisine les 30 °C.

Il faut noter que le mélange ainsi constitué provoque une réaction exothermique suffisante pour maintenir la température des étuves sans avoir besoin de les chauffer avec un apport en énergie extérieur. Cela permet à la pierre reconstituée d’afficher un bilan carbone favorable conforté par un transport souvent court entre le lieu de production et sa mise en œuvre chez le client final. La grande majorité des produits vendus en France est en effet made in France. À titre d’exemple, le “Groupement de la pierre reconstituée de France‿, qui rassemble quatre fabricants (Marlux, Pierra, Alkern et Fabemi avec les marques Carré d’Arc et Bradstone) et qui totalise un peu plus de 50 % du marché, dispose de 12 sites de production dans l’Hexagone et emploie plus de 1 000 salariés sur cette seule activité. Un autre intervenant important du marché, la société Dalles de France (anciennement SRBA), est pour sa part implantée au cœur du département de l’Ain.

Une esthétique recherchée

Les techniques de fabrication utilisées permettent de restituer fidèlement de grandes variétés d’aspects, des plus traditionnels aux plus contemporains. C’est pourquoi la pierre reconstituée est utilisée pour de nombreuses applications : terrasses, allées, parements, murs, fontaines et bien sûr dalles et margelles de piscines. La fabrication industrielle standardisée permet d’obtenir une parfaite homogénéité des produits, ce qui donne un résultat esthétique garantissant la parfaite association des dalles et des margelles. Il est à noter également que depuis 3-4 ans, les industriels mettent à la disposition des clients à la recherche de produits “tendance‿ des créations innovantes qui repoussent tous les standards habituels en termes de couleur, de format et de texture !

Des normes exigeantes

La pierre reconstituée est un produit industriel standardisé répondant à des normes de fabrication particulièrement exigeantes. Ces normes définissent notamment son caractère non gélif, sa porosité, son absence de glissance mais aussi ses dimensions. Longueur, largeur et épaisseur des produits sont parfaitement standardisées et calibrées et ne doivent pas présenter un écart type supérieur à 1 mm. C’est incontestablement un plus qui facilite la pose du produit. À noter que les techniques de fabrication permettent aujourd’hui la production de dalles de grandes dimensions (exemple : 1 m × 0,60 m).

Des performances à l’export

La pierre reconstituée fabriquée en France est un produit qui s’exporte, comme nous le précise Lucas Vallon, directeur général du groupe Duroux (marque Pierra) : « La production française dans les domaines de la construction et de la décoration bénéficie d’une image très positive à l’étranger. C’est ainsi que nous exportons régulièrement en Europe, en Ukraine, au Turkménistan, en Russie où nous sommes souvent sollicités pour des chantiers importants, mais également aux Émirats et au Canada. En achetant nos produits, les clients achètent ce que l’on peut appeler un “morceau de France‿. » Vincent Bayardon, SRBA, confirme : « Nous réalisons près de 45 % de notre chiffre d’affaires à l’exportation et ce dans plus de 20 pays dont la Russie et l’Allemagne, pays réputé particulièrement exigeant en termes de qualité. »

Facile à vivre

Un avantage apprécié par les utilisateurs est la facilité d’entretien. En effet, pour que la pierre reconstituée garde le plus longtemps possible son aspect original, un simple brossage à l’eau associée à un produit classique, suivi d’un rinçage à l’eau claire à l’aide d’un jet basse pression suffisent.

Il est cependant fortement conseillé d’appliquer quelques semaines après la pose, sauf prescription particulière du fabricant, un traitement de protection des dalles qui limitera l’apparition des efflorescences. Ce phénomène se présente sous forme de taches blanches et résulte d’une réaction chimique non maîtrisable du ciment de composition ou de pose. Il n’altère en rien la qualité des produits.

Un marché qui doit s’adapter

Pour le groupement de la pierre reconstituée, les ventes de dalles et de margelles ont été orientées à la baisse ces dernières années, reflet d’un contexte économique difficile. Mais les ventes de parements muraux ont connu une progression de 3 %. Lucas Vallon, de la société Pierra, est optimiste quant aux atouts dont bénéficie la pierre reconstituée : « L’aménagement d’une terrasse ou des abords d’une piscine représentent pour un particulier un investissement important. Il veut être rassuré sur la pérennité de celui-ci. Or la pierre reconstituée répond parfaitement à cette préoccupation. De plus, le consommateur français est aujourd’hui plus sensible au label “made in France‿ et nos unités de fabrication toutes situées dans l’Hexagone donnent à nos produits un attrait supplémentaire. »

Pour Vincent Bayardon de SRBA, « il faut reconnaître que notre marché évolue et que la concurrence de la pierre naturelle, bien souvent importée de pays lointains et proposée à des prix très compétitifs, vient perturber la donne. La pierre reconstituée ne présente plus aujourd’hui pour le consommateur le même avantage financier qu’auparavant. Face à cette évolution – on peut même parler de mode – SRBA joue principalement sur deux tableaux : la qualité des produits que nous proposons, qui offrent de l’avis même de nos clients un rendu exceptionnel, et un service maximum rendu possible grâce au stock dont nous disposons et à un service logistique particulièrement performant ».

Un produit à exposer

Le meilleur moyen pour bien vendre la pierre reconstituée est très certainement de la montrer ! La présence dans votre showroom des principaux modèles que vous proposez à vos clients leur permet d’apprécier le rendu et la qualité du produit et orientera leur choix !