La FPP (Fédération des professionnels de la piscine) affirme sa volonté de s’inscrire dans une démarche de plus en plus respectueuse de l’environnement. Elle est à l’initiative, avec l’Afnor et le CEN (Comité européen de normalisation), d’un projet de normalisation européenne devant entrer en application d’ici le début de l’année 2023. L’objectif de la démarche est de pouvoir fournir au consommateur un aperçu complet des performances environnementales de ses équipements mais également de sa piscine dans sa globalité.
La FPP s’est dotée dès 2006 d’une commission développement durable. Ce groupe de travail est bien entendu le moteur du projet de norme et mène une autre campagne ambitieuse, celle du recyclage des matériaux et de l’économie circulaire. L’enjeu est d’identifier et de quantifier ce qu’il est possible de recycler pour ensuite pouvoir établir des recommandations adaptées. C’est dans ce cadre qu’un guide du recyclage, destiné aux professionnels, sera publié début 2020. On y retrouvera un inventaire des obligations et solutions pour accompagner les professionnels dans leur démarche durable appliquée au cycle de vie des piscines.
La future norme, d’application volontaire, ambitionne de maîtriser davantage l’impact environnemental des piscines. Il s’agit pour cela de favoriser l’émergence d’équipements aux besoins adaptés, compatibles entre eux, à l’efficacité et la consommation énergétique optimisées. Concrètement, un référentiel de pictogrammes pertinent et objectif, fiable et comparable, est en cours de définition pour appréhender facilement les performances environnementales des équipements. S’adressant aux professionnels autant qu’aux particuliers, cette norme entend également encourager les bonnes pratiques en matière de développement durable, que ce soit via les économies d’énergie, la préservation de l’eau ou encore la réduction du bruit.
Le guide du recyclage pour les professionnels se veut le plus complet possible et poursuit différents objectifs. Il s’agit de rappeler les impératifs légaux en matière de recyclage et de valorisation des déchets, de recenser les possibilités de recyclage pour chaque catégorie de produits, mais également d’identifier les acteurs et les filières de recyclage existants. Plus largement, la finalité de ce guide est de promouvoir les bonnes pratiques environnementales auprès des professionnels pour qu’ils soient enclins à les adopter en s’appuyant sur des conseils pratiques et concrets.
La FPP a déjà édité deux ouvrages, à destination des particuliers, pour les accompagner vers une gestion maîtrisée de l’eau et de l’énergie. Il convient de rappeler les données communiquées par la FPP à ce sujet. Le volume d’eau moyen d’une piscine a été divisé par cinq depuis les années 1980, passant de 130 à 27 m3 aujourd’hui. Si l’on considère qu’un tiers du volume du bassin doit être renouvelé chaque année, la consommation type d’un bassin de 8 m × 4 m est de 15 m3 par an. À titre de comparaison, une famille moyenne de 4 personnes consomme annuellement 150 m3 d’eau, une fuite goutte à goutte d’un robinet représente 4 litres par heure, soit 35 m3 sur une année. Et l’on considère que 15 m3 sont nécessaires pour obtenir 1 kg de viande de bœuf.
De la même manière, les piscines d’aujourd’hui sont beaucoup moins énergivores que par le passé. Cette amélioration s’explique principalement par l’optimisation des systèmes de filtration, tant dans la motorisation que dans la circulation des flux ou dans l’efficacité du média filtrant. La FPP estime que la baisse moyenne est de 4 740 kWh/an, rien que pour la filtration, sur ces quarante dernières années. Mais c’est également l’avènement de nouvelles technologies, dans le chauffage ou l’éclairage, qui abaisse considérablement la consommation électrique d’un bassin.