BIO-UV

par laurence

BIO-UV est une entreprise spécialisée dans le traitement et la désinfection de l’eau par les rayons ultraviolets. Nous avons rencontré à Lunel Benoît Gillmann, PDG de BIO-UV et Laurent Marques, directeur commercial du secteur piscines en France. Ils ont retracé pour nous les grandes étapes de la société et nous ont fait part de leurs projets.

Comment vous est venue l’idéee de créer BIO-UV ?

Benoît Gillmann : L’aventure BIO-UV a commencé au tout début des années 2000 lorsque j’achète une maison avec piscine dans les environs de Montpellier. Après 15 ans passés dans la vente de matériel médical, je dispose d’une solide culture dans le domaine de la santé et je m’interroge sur les moyens de traiter cette piscine. J’expérimente alors un concept sans chlore, les UV, et je suis vite convaincu des avantages procurés par ce système. Je crée alors BIO-UV en 2000, avec pour objectif de proposer cette solution de traitement aux utilisateurs de piscine familiale.

Laurent Marques, responsable marché piscine, et Benoît Gillmann.

Que représente BIO-UV aujourd’hui ?

Nous avons réalisé, en 2012, 8,1 million d’euros de chiffre d’affaires avec un effectif, pour la France, de 47 personnes. Il faut savoir que nous sommes également présents sur le marché américain via une filiale, Delta UV, basée en Californie et rachetée en 2006. Delta UV emploie 15 personnes et réalise 20 % du CA. Si à l’origine la piscine familiale représentait 100 % de notre chiffre d’affaires, sa part est aujourd’hui passée, pour la France, à 20 %. Nous avons développé d’autres activités, dont la désinfection et la déchloramination des piscines publiques, qui représentent 30 % du CA. Le reste de notre CA est réalisé par des activités où nous avons développé de vrais savoir-faire : potabilisation de l’eau, traitement des eaux usées, aquaculture, pisciculture, prévention de la présence de légionnelles dans les tours aéroréfrigérantes ainsi que dans de nombreux usages industriels.

Quels sont les avantages des UV dans le traitement des piscines ?

En piscine familiale, le principal intérêt du traitement par UV-C est de réduire très significativement la présence de produits dans l’eau. En passant dans le réacteur UV, l’eau est totalement débarrassée des micro-organismes : en pénétrant dans le cœur de leur ADN, les UV perturbent leur métabolisme et bloquent leur reproduction jusqu’à destruction totale. Bactéries, virus, algues et moisissures sont totalement éradiqués. L’eau est ainsi parfaitement désinfectée… Une injection à faible dose d’un produit rémanent, de type oxygène actif, complète le traitement avec une régulation automatique de pH. Avantage supplémentaire, un réacteur UV est facile à installer et occupe peu de place dans un local technique. En piscine familiale les UV répondent donc parfaitement aux demandes des utilisateurs à la recherche d’un traitement respectueux de l’environnement. Les UV représentent la meilleure solution physico-chimique de traitement automatique sans chlore !

Gamme de réacteurs pour piscine familiale BIO-UV.

Et en piscines publiques ?

Après des années de travail, nous avons obtenu dès 2004 un agrément du ministère de la Santé, délivré après une étude du Conseil supérieur d’Hygiène publique de France. Depuis, nous avons équipé plus de 1 200 bassins en France pour la plus grande satisfaction du personnel de ces établissements et de la clientèle. En effet, les chloramines irritantes sont souvent source d’affection chez les personnels et nos déchlorinateurs apportent un vrai confort et une sécurité supplémentaire. Les directeurs de ces centres apprécient en plus les économies d’eau réalisées qui leur permettent d’amortir rapidement les coûts d’installation de nos matériels.

Déchloraminateur pour piscine de collectivité.

Les perspectives de développement des UV-C sur le marché des

piscines familiales ?

Nous connaissons bien la piscine familiale puisque, depuis 2000, les pisciniers qui distribuent et installent nos produits ont équipé plus de 20 000 bassins dans le monde entier. Malheureusement, nous constatons que certains professionnels ne pensent pas à proposer nos solutions de traitement, peut-être par une connaissance incomplète des UV ou tout simplement par habitude. C’est regrettable car avec un marché de la piscine devenu plus difficile, le traitement par UV représente une opportunité de chiffre d’affaires supplémentaire.

En effet, il permet de proposer un produit innovant et qui correspond parfaitement aux nouvelles attentes des consommateurs. Mieux encore, nos gammes de produits peuvent permettre aux pisciniers de se positionner sur des marchés où ils sont souvent peu présents. Je veux parler des piscines de collectivités privées, hôtels, campings, centres de fitness qui s’intéressent aux UV, en complément du chlore, puisque celui-ci est obligatoire dans ce type d’installation. La demande existe !

Parlez-nous de votre politique R&D…

Depuis sa création, Bio-UV a très fortement investi en R&D et cela nous permet de proposer nos solutions de traitement pour de nombreuses applications. Je citerai 2 développements récents : Bio-Sun et Bio-Sea.

Bio-Sun est un système de production d’eau potable que nous avons conçu et réalisé. Il s’agit d’une borne de production d’eau potable, photovoltaïque donc parfaitement autonome, qui regroupe un système de filtration et un système de désinfection par UV. Bio-Sun répond aux besoins quotidiens en eau potable pour 100 à 200 personnes et est utilisable partout dans le monde. C’est une vraie avancée technique qui intéresse tout particulièrement les ONG, car celles-ci interviennent souvent dans des zones où l’accès à l’eau potable est difficile ou inexistant.

Bio-Sea : plus de 80 % des échanges mondiaux de marchandises sont assurés par des bateaux et les eaux de ballast des navires contiennent de nombreux micro-organismes qui peuvent déstabiliser l’écosystème marin local. Ils représentent une menace écologique sur la biodiversité, un risque sanitaire avec l’introduction d’organismes toxiques et ont un impact économique négatif sur la pêche et l’industrie côtière. Afin de réduire ces risques, la Convention Internationale pour le Contrôle et la Gestion des eaux de Ballast et Sédiments des Navires (Convention BWM) a été adoptée en 2004. Les navires ont désormais l’obligation de mettre en œuvre des plans de gestion des eaux de ballast et les armateurs doivent équiper leur flotte entre 2014 et 2020, en fonction de l’année de construction et de la capacité totale des ballasts de chaque navire.

Il s’agit d’un marché énorme. Nous avons donc mobilisé nos équipes R&D sur le sujet dès 2010 et nous avons investi, en 2 ans et demi près de 3 millions d’euros. Le succès est au rendez-vous puisque notre système Bio-Sea a réussi l’ensemble des tests et bénéficie désormais d’une certification qui lui permet d’être proposé aux armateurs du monde entier. Forts de ces perspectives de développement, nous sommes en train de finir la construction de notre nouvelle usine, toujours à Lunel (34), qui va nous permettre de tripler notre surface de production afin de la porter à plus de 4 300 m² ! Ce nouvel investissement de 3,5 millions d’euros est un événement majeur dans la vie de BIO-UV et doit nous permettre d’anticiper le développement prévu sur nos différents marchés.

Les nouveaux locaux de BIO-UV opérationnels depuis le mois de septembre 2013.

www.bio-uv.com

L’Activité PISCINE magazine, la référence de l’information professionnelle du secteur de la piscine et du spa.

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