Le cloud computing

by laurence

Beaucoup de gens en parlent, et plus encore l’utilisent sans forcément le savoir. Le cloud est devenu incontournable dans le quotidien des particuliers et des sociétés, multinationales comme PME. Appliquée à l’entreprise, cette révolution numérique est la promesse d’une efficacité accrue et de frais réduits. Des avantages considérables qui convainquent même les plus réticents aux nouvelles technologies.

Le cloud, une nébuleuse pourtant simple

Le cloud computing, c’est littéralement « l’informatique dans le nuage ». Ce concept se traduit concrètement par une nouvelle approche de la ressource numérique. Traditionnellement, l’utilisation en entreprise de programmes informatiques s’opère à partir d’un logiciel installé sur un ordinateur ou un serveur physique dans les locaux de la société. Abolissant ces contraintes physiques, le cloud computing permet à l’utilisateur d’accéder aux mêmes applications à partir de n’importe quel support connecté à Internet. Ce n’est plus un ordinateur qui exécute le programme mais une plateforme multitenant située dans un datacenter, un gigantesque parc de serveurs.

Pour fonctionner, le cloud utilise la virtualisation des applications. Lorsqu’un utilisateur lance un programme, le système créé une image qui s’affiche sur son écran. De cette manière, l’utilisateur peut se servir du programme à partir de n’importe quel support (ordinateur, tablette, smartphone, etc.) et à n’importe quel moment. Surtout, plusieurs utilisateurs peuvent travailler simultanément sur un même programme et sur une même base de données. Le cloud se charge de centraliser ces données et de mettre à jour en temps réel toutes les informations collectées auprès des différents utilisateurs.

L’exemple le plus simple du cloud, ce sont vos boîtes mails. Elles sont stockées sur un serveur à distance et vous pouvez accéder à leur contenu à tout moment de la journée, où que vous soyez. Le stockage ou le partage à distance de fichiers, photos et vidéos est une fonctionnalité un peu plus aboutie du cloud, largement plébiscitée par les particuliers. Il s’agit des prémices du cloud computing, des applications relativement sommaires. Depuis le début des années 2000, avec l’avènement des smartphones et de l’Internet mobile, le cloud est passé dans une autre dimension en proposant des solutions concrètes pour les entreprises.

Un levier pour l’activité d’une entreprise

Anthony Body, créateur du logiciel de gestion Extrabat porte un jugement sans équivoque : « Le cloud constitue véritablement une révolution numérique. De manière évidente, c’est l’avenir des entreprises. » Et pour une fois, le bon en avant technologique profite autant, et peut-être plus, aux PME qu’aux grosses structures cotées en bourse.

• Améliorer la productivité
Le principe de fonctionnement du cloud repose sur la centralisation des données. Ces informations sont consultables et modifiables à tout moment, à tout endroit et surtout par tous les employés à qui la société a autorisé l’accès. L’utilisateur n’est plus obligé de se connecter à partir de son poste de travail. Il peut agir depuis son smartphone ou sa tablette autant que de son ordinateur. Il lui suffit d’un accès Internet.

Le cloud est donc un outil nomade qui renforce la disponibilité des employés et favorise leur collaboration grâce à un échange d’informations systématisé. Les données sont en effet synchronisées en permanence sans qu’il n’y ait besoin d’un échange de mails, de papiers ou de paroles. Pour la société, c’est un gain de temps et d’efficacité considérable.

Le cloud a par ailleurs la particularité d’être flexible : évolutif, il peut s’adapter aux besoins de l’entreprise. Le cloud, c’est donc une puissance illimitée au service des professionnels. Concrètement, il peut y avoir autant d’utilisateurs que l’on souhaite et une capacité de stockage sans limite.

• Réduire les coûts
Le nombre illimité d’utilisateurs constitue l’une des principales différences avec un système traditionnel. Dans une configuration classique, l’entreprise est toujours confrontée à un problème lors de l’acquisition d’un logiciel : combien de postes et combien d’employés vont-ils bénéficier d’une licence leur permettant d’utiliser ce logiciel ? Bien souvent, les considérations économiques et le coût que peut supporter la société impliquent des décisions contre-productives. Avec le cloud computing, la question ne se pose plus : l’ensemble des employés peut accéder à l’application sans que cela n’entraîne de surcoût pour l’entreprise.

Pas de surcoût donc. Et même des économies : le cloud est bien moins cher qu’une solution classique. Le système multitenant sur lequel repose le cloud permet de réduire les coûts. Les datacenters qui hébergent les plateformes exécutant les applications à distance peuvent être assimilés à des plateaux de bureaux. Ces espaces de travail sont partagés entre plusieurs entreprises qui mutualisent les coûts de location, d’entretien, de chauffage et d’électricité mais aussi peut-être un service d’accueil, de secrétariat voire de comptabilité. Avec le cloud, la logique est la même. Les économies d’échelle ainsi réalisées permettent de réduire le coût des prestations, ce qui rend le cloud bien moins onéreux qu’un système classique basé sur l’acquisition de logiciels et de serveurs pour la sauvegarde de données. Le service est donc moins cher et en plus il consomme moins. Étant donné que ce ne sont plus des équipements propres à l’entreprise (ordinateurs, serveurs) qui exécutent les tâches, le cloud computing permet en effet aux PME de réduire leur consommation énergétique et leur empreinte carbone de 30 % à 90 % !

• Optimiser la comptabilité
Adhérer au cloud passe par la souscription d’un abonnement. Pour l’entreprise, la différence est majeure. Cela revient à échanger des capex (dépenses d’investissement lors de l’acquisition de licences logicielles) contre des opex, des charges de fonctionnement consistant en un abonnement mensuel ou annuel. L’intérêt pour la gestion de la société est multiple. Une formule sous forme d’abonnement permet d’avoir une vision des dépenses sur le long voire le très long terme : les frais sont fixes, il n’y a pas de dépenses de maintenance ou de renouvellement. Surtout, le poste budgétaire ne figure pas dans le passif de l’entreprise et n’a donc pas d’impact sur son bilan comptable. Par extension, un tel système permet de ne pas mobiliser des ressources financières ni de faire appel à un financement extérieur auprès des banques. C’est la raison pour laquelle le cloud rencontre un tel succès auprès des PME et des TPE : il s’agit d’une excellente opportunité pour moderniser la structure de son entreprise sans investissement de départ.

• Toujours être à la page
Un système cloud est très rapide à mettre en œuvre. Techniquement parlant, l’évolution depuis une configuration classique s’opère en quelques jours seulement. Le plus long, c’est la modification de l’organisation de la société qui doit avoir lieu, avec en filigrane l’adoption de nouvelles méthodes de travail.

L’énorme avantage du système réside dans les mises à jour automatiques. Pour l’entreprise, c’est l’assurance de bénéficier en permanence des dernières améliorations des applications qu’elle utilise. Avec le cloud, fini le temps où la licence d’un logiciel valait pour une seule et unique version. L’intérêt de ces mises à jour régulières est de ne pas être exposé à une obsolescence technologique tout en bénéficiant d’un avantage concurrentiel. Grâce au cloud computing, la PME accède à des technologies identiques à celle des multinationales.

Que fait-on s’il n’y a plus de nuage ?

Avec le cloud computing, l’entreprise utilise un service localisé dans un datacenter. Ses données sont donc confiées à une société tierce, généralement un mastodonte de l’économie numérique comme Google, Amazon, Microsoft ou IBM. Beaucoup de dirigeants sont réticents à l’idée d’externaliser ce qui fait la richesse de leur entreprise, généralement le fichier clients. Pourtant, le cloud computing semble aujourd’hui plus fiable qu’une installation informatique traditionnelle.

• La sécurité des données
C’est à la fin des années 1990 que le cloud computing a été introduit dans le monde professionnel, Salesforce étant le premier à proposer aux entreprises des applications utilisables à partir d’un simple site web. C’était il y a près d’un quart de siècle, une éternité dans le monde de l’informatique. On peut donc considérer que le cloud est aujourd’hui arrivé à maturité, notamment en terme de sécurité. Si l’on peut regretter qu’il n’y ait pas encore de standard de sécurité obligatoire, il faut cependant reconnaître que les principaux acteurs du marché respectent la certification ISO 27001 relative à la gestion et à la sécurité de l’information. De cette manière, les PME bénéficient d’un très haut degré de sécurité pour la sauvegarde de leurs données.

« Nous avons choisi OVH comme hébergeur pour notre application Extrabat », analyse Anthony Body. « C’est l’un des leaders français en la matière. Il propose des procédures de sécurité avancées, avec des sauvegardes systématiques répliquées sur différents serveurs en temps réel. Nous bénéficions de pratiques identiques à ce qui se fait dans le milieu bancaire : nous passons par un protocole de transfert https, avec un niveau de sécurité très élevé. Les données sont par exemple cryptées de manière systématique ».

Les protocoles de sécurité du cloud sont mis à jour en permanence pour se prémunir d’éventuelles attaques de hackers. « Il ne faut cependant pas se leurrer » sourit Anthony Body. « Bien plus que les informations détenues par un piscinier, ce qui intéresse les pirates informatiques ce sont les données bancaires ». Quoi qu’il en soit, une sauvegarde sur le cloud semble aujourd’hui bien plus sécurisée et fiable qu’une sauvegarde des données sur un serveur physique installé dans l’entreprise. Cet appareil n’est pas à l’abri d’un bug ou d’une défaillance, il ne bénéficie pas de mises à jour de sécurité aussi régulières que sur le cloud et s’avère ainsi très vulnérable aux cyber-attaques. La maintenance d’un serveur d’entreprise est de toute manière bien souvent externalisée auprès d’une société tierce dont les compétences sont bien éloignées des exigences du cloud.

• L’accès aux informations
C’est la deuxième faiblesse du cloud computing que ses détracteurs mettent en avant : il est impossible d’assurer à l’utilisateur d’avoir en permanence accès à ses données. Si d’évidents problèmes ont pu être observés dans les années 2000, aujourd’hui l’accessibilité au cloud est quasiment parfaite grâce à la construction de gigantesques datacenters. Microsoft n’hésite pas à avancer des taux de disponibilité des applications de 99,9 %.

Le seul facteur qui peut empêcher un utilisateur d’accéder au cloud, c’est la disponibilité de son réseau mobile. Mais avec l’extension des réseaux de téléphonie et la volonté des gouvernements successifs de supprimer les “zones blanches‿ qui ne sont desservies par aucun réseau, l’ensemble du territoire devrait à terme être intégralement couvert. « Mais si le technicien n’a pas de réseau » rappelle Anthony Body, « cloud ou pas cloud, dans tous les cas il sera dans l’impossibilité d’accéder à l’information recherchée. En effet, il ne pourra pas lancer d’application. Mais il ne pourra pas non plus passer un appel au siège de sa société ». La question de l’accessibilité du cloud semble donc être un faux problème aujourd’hui.

Le cloud appliqué au piscinier

C’est dans le cadre de la gestion des relations clients (CRM) que le cloud computing exprime tout son potentiel. Pour illustrer le gain de temps généré, Anthony Body a détaillé pour nous un exemple concret : un problème SAV traité par l’intermédiaire de son application Extrabat.

1. Appel d’un propriétaire qui informe la standardiste d’un problème affectant un équipement de sa piscine. Via Extrabat, la standardiste se connecte sur sa fiche client et sélectionne l’appareil en question. Elle crée alors une fiche SAV avec le détail de la panne, Extrabat intégrant automatiquement toutes les informations relatives au client, au bassin et au produit concerné. Par un simple glisser-coller, la standardiste programme l’intervention SAV dans le planning d’un technicien.

2. Grâce à la synchronisation permanente des données, l’agenda du technicien est automatiquement mis à jour sur son smartphone. L’employé est donc immédiatement informé du SAV. Si elle est urgente, l’intervention peut ainsi avoir lieu dans la foulée. Une fois l’intervention terminée, le technicien renseigne, via la reconnaissance vocale, la fiche SAV en dictant son rapport. Le cas échéant, il peut éditer sur place un devis et le présenter directement au client, ou bien lancer une procédure de retour fabricant si le produit est sous garantie. Dans ce cas, il est alors connecté à l’application cloud du fabricant.

3. La fiche SAV étant validée par le technicien, le service comptable édite la facture qui est ensuite envoyée au client.

« Le cloud computing supprime énormément d’opérations. Combien de fiches SAV sont gérées chaque jour ? Combien de retours garantie ne sont pas réalisés faute de temps ? Sans le cloud, il s’écoule énormément de temps entre l’intervention des différents services. C’est le temps nécessaire au traitement et à la communication de l’information. Avec le cloud, c’est instantané. L’organisation de l’entreprise est améliorée. Elle est plus rentable et augmente la satisfaction client. Le piscinier passe en mode confort, mais avec une efficacité accrue. Le cloud computing est un accélérateur de productivité ! »

www.extrabat.com

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