Home StratégieMarché et chiffresChiffre du mois 2022, 3e printemps le plus sec depuis 1959

2022, 3e printemps le plus sec depuis 1959

par laurence

Entre températures supérieures aux normales saisonnières et baisse des précipitations, l’horizon météorologique est au beau fixe pour le secteur de la piscine. Sécheresse et canicule, une évolution climatique propice à l’installation de bassins ? Analyse.

Des records météo qui se multiplient

Le printemps 2022 se classe au 3e rang des plus chauds (+13,2 °C) en France depuis 1900, derrière 2011 et 2020, avec 38 jours consécutifs au-dessus des normales saisonnières entre avril et mai.

Il vient grossir la longue liste de records de températures imputables au changement climatique de la dernière décennie. Pour mémoire, les 7 dernières années ont été les plus chaudes jamais observées par l’OMM (Organisation météorologique mondiale). 

L’été, lui, s’est installé précocement cette année début juin. La vague de chaleur aux températures records (39°C) qui a traversé la France mi-juin, ne serait que la première d’une longue série, d’après Météo-France, qui prévoit que leur fréquence devrait doubler d’ici 2050. Avant 1989, seulement 9 vagues avaient été répertoriées contre 34 entre 1989 et 2019, soit plus d’une par an.

Quant au « véritable » été, il devrait être plus chaud et sec que la normale d’après les prévisionnistes.

Et des alertes sécheresses plus fréquentes

Le niveau de précipitations et des nappes phréatiques bat également des records, mais de déficit. Des précipitations en baisse de 45 % au printemps 2022, des nappes phréatiques qui n’ont pas eu le temps de se remplir et dont le vidage a commencé avec 2 à 3 mois d’avance, en raison des températures. Avec comme conséquence des alertes sécheresse qui se multiplient sur une grande partie du territoire. Et le printemps s’achève tout juste !

 

 Une situation favorable pour le secteur de la piscine ?

La question est complexe selon sous quelle lumière on l’étudie. On pourrait dire : 

Oui pour la demande en piscines pour se rafraîchir partout en France et particulièrement dans les régions habituellement plus froides. Pour les chantiers de construction et de rénovation en hiver, également, qui seront moins soumis au gel ou aux précipitations. Pour les contrats d’entretien et la vente de produits puisqu’avec des eaux plus chaudes, il faudra davantage d’expertise et de chimie. Etc.

Non pour la pose de revêtement souple avec des bassins trop chauds au printemps ou des conditions de travail plus difficiles. Pour les remplissages de bassin qui seront interdits sur des périodes plus longues, et qu’il sera toujours plus difficile de défendre auprès des autorités administratives locales et davantage contrôlés. Et surtout pour l’image de la piscine en général auprès des pouvoirs publics, qui pourraient pointer le secteur du doigt, sous le jeu de lobbies ou pour des raisons politiques, et durcir les réglementations d’urbanisme et environnementales complexifiant davantage encore l’obtention d’autorisations de construction.

Et oui mais, à condition que chaque acteur du secteur valorise les équipements et les bons gestes permettant de réduire l’empreinte environnementale des piscines.

 

Sources :
Météo-France : www.meteo.fr
Propluvia : propluvia.developpement-durable.gouv.fr/
BRGM, le service géologique national : www.brgm.fr

Texte : Sébastien Carensac

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