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Everblue : « La croissance de la demande aujourd’hui est plus liée à une peur de manquer qu’à un besoin réel »

par cdalgobbo

Le problème : 

C’est une conséquence directe et indirecte de la pandémie avec un manque de vision et d’organisation de nombre de fabricants et fournisseurs de plusieurs secteurs. Un manque de vision, parce que ces problèmes d’approvisionnement en acier et plastique étaient prévisibles, même si les causes en sont différentes, et qu’ils auraient pu les anticiper largement en stockant dès les premiers signes. Et un problème d’organisation, puisqu’ils ont fait le choix de travailler en flux tendu plutôt que de gérer des stocks, une stratégie dont on constate les limites aujourd’hui.

Les conséquences et la stratégie d’Everblue pour le réseau et ses adhérents :

Thierry d’Auzers, PDG

Dès le premier confinement à Wuhan et la propagation du virus, nous nous sommes rendu compte qu’il allait y avoir un problème. Nous avons donc anticipé nos commandes pour le 1er trimestre 2020 ce qui nous a permis de servir nos concessionnaires. Fin 2020, nous avons de nouveau anticipé nos achats sur la plupart des produits avec 10 000 m2 de stocks complémentaires pour éviter des hausses sur les piscines signées fin 2020, et prévenu nos concessionnaires de possibles ruptures pour qu’ils les anticipent.
Comme beaucoup de ces produits sont conçus et fabriqués pour nous, nous avons du stock pour l’année. En tant que tête de réseau et centrale d’achat, nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir des ruptures. Et nous avons bien fait, certains fournisseurs en sont à leur troisième hausse, de 5 à 20 %.
Comme les nouveaux marchés que nous signons sont pour fin 2021 et 2022, nous avons demandé à nos concessionnaires d’augmenter significativement leurs prix car un prix ne peut pas être augmenté après la signature au client. Et d’être raisonnables sur leurs commandes sinon, même si c’est le plus tard possible, nous serons obligés de passer des hausses sur les réapprovisionnements.
Jusqu’à présent, nous gérons les choses au mieux pour que l’incidence soit la plus faible possible. Nous aurons peut-être des ruptures sur certains produits mais nous arriverons à servir. Le vrai risque du secteur est que si on n’a pas de skimmer ou de filtre, on ne peut pas livrer la piscine… et le client ne paiera pas.
Ce sera très compliqué pour ceux qui travaillent avec de faibles marges ainsi que pour les petits indépendants qui ne seront pas prioritaires sur les livraisons. 

Le conseil et le mot rassurant : 

La croissance de la demande est plus liée à une peur de manquer qu’à un besoin réel. Il ne faut pas surstocker et il faut développer une relation de confiance pérenne avec ses fournisseurs. Pour s’en sortir, il faut être bien organisé. Et se dire que nous avons de la chance d’être sur ce marché. Il faut simplement prendre notre mal en patience.

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