Face à un marché complexe, marqué par le ralentissement de la construction de bassins, de plus en plus de pisciniers choisissent de diversifier leurs activités. Offre de containers bien-être, de mobilier de jardin, partenariats avec des architectes et des maçons, ouvertures de nouveaux magasins afin de disposer d’une nouvelle typologie de clients… Les actions initiées sont multiples. Notre rédaction est partie à la rencontre de quatre pisciniers dans le but de comprendre leurs stratégies et leurs objectifs.
Entretiens avec…
➜ Carl ABBÉ
➜ Alain CHESNEL
Jérôme BOUILHAC
BLM Piscines existe depuis 2007 et est adhérent Piscines de France. Construction, rénovation et SAV constituent les 3 pôles forts de l’entreprise, qui a ajouté la conception de jardins à ses savoir-faire.

Avez-vous procédé à une diversification de vos activités depuis quelques années ?
Nous avons la chance d’être situés dans une région aisée qui compte beaucoup de belles propriétés à la vente. Les prix sont intéressants et les étrangers, notamment les Anglais, investissent ici. Ainsi, nous travaillons aussi bien avec la clientèle internationale que française. Notre activité se répartit équitablement entre constructions de bassins neufs et rénovations. Notons que ces dernières représentent aujourd’hui un marché de plus en plus porteur. Nous nous sommes également spécialisés dans les aménagements variés, comme les locaux techniques et les conceptions paysagères. Lorsque nous signons des projets importants, nous réalisons tout l’environnement (immédiat comme plus lointain) du bassin. Nous imaginons alors une histoire que nous présentons aux clients, plans et dessins à l’appui. Ensuite, nous donnons vie au projet. L’installation d’arrosages automatiques, même s’il reste pour le moment anecdotique, représente aussi une activité supplémentaire dans nos propositions.
Avez-vous adapté votre organisation à ces nouveaux challenges ?
BLM Piscines – Piscines de France Landerrouat compte 16 collaborateurs, tous très spécialisés. L’un de nos « anciens » a pris sa retraite, un autre employé nous a quittés, mais pour l’heure, nous avons choisi de ne pas les remplacer. Nous faisons profil bas et attendons la fin de l’année pour prendre une décision en termes de recrutements. En revanche, nous nous faisons accompagner par une collaboratrice polyglotte, ce qui est un plus appréciable pour notre clientèle étrangère. Et alors qu’un seul technicien avait la charge du SAV, ils sont désormais deux à gérer ce département en pleine expansion.
À terme, quelle pourrait être la part de ces nouvelles activités dans votre chiffre d’affaires ?
Il m’est difficile de donner des chiffres précis. À la base, nous sommes des pisciniers ; j’attends donc de voir si l’avenir nous sera favorable. Aujourd’hui, la conception de jardins et de parcs représente environ 8 % de notre activité. Est-ce un métier que nous allons développer ? Allons-nous aussi nous tourner vers l’entretien des jardins que nous aurons conçus ? Ce serait une suite logique, mais là encore, il est trop tôt pour se prononcer. Tout devrait se décanter d’ici à la fin de l’année 2026.