Basée à Limas, au nord de Lyon, Piscines et Paysages de France construit et rénove des piscines traditionnelles depuis 1986. La SAS possède un magasin de 200 m² sur la NR6. Sa présidente, Martine Dru-Cherblanc, constate
un début de saison poussif.
Pouvez-vous nous présenter votre société ?
Piscines et Paysages de France emploie cinq salariés. Notre zone de chalandise s’étend sur une soixantaine de kilomètres autour de Limas, dans les départements du Rhône, de l’Ain, et de la Saône et Loire. La qualité de nos prestations et les 1 500 piscines réalisées à ce jour nous permettent de travailler avec une clientèle d’habitués. Autour de Limas, le nombre de piscinistes s’est multiplié ces dernières années. Mais mes clients restent fidèles, certains depuis des années.
Que représente votre magasin dans votre chiffre d’affaires et comment vous différenciez-vous de vos concurrents ?
Notre magasin génère environ 20 % de notre activité. Nous sommes particulièrement pointus dans l’analyse de l’eau, en allant bien au-delà de la simple mesure du pH et du chlore.
Nos clients apprécient cette expertise. Notre showroom rencontre également un succès, tout comme notre carte de fidélité qui permet d’accéder au bout de quatre passages à une remise globale sur l’ensemble des achats.
Comment s’est passé ce début de saison au niveau de votre magasin ?
Il est mauvais. Pas catastrophique, mais mauvais. La météo froide et pluvieuse y est pour beaucoup. Il reste encore des gens qui n’ont pas mis en route leur piscine. Peut-être aussi une certaine morosité économique. Nos clients achètent
le minimum vital et ne s’autorisent pas de coups de cœurs types accessoires/jeux gonflables, robots… Actuellement, nous vendons surtout du chlore, de petits accessoires et du sel car beaucoup de nos clients ont opté pour l’électrolyse.
Donc la saison 2024 sera médiocre ?
Pas forcément. Il suffit qu’il fasse beau en juin/juillet et les ventes repartiront, avec, j’espère, un effet de rattrapage.
Que faites-vous pour limiter la casse ?
Traditionnellement, nous menons en avril une campagne de promotion sur les produits de traitement d’eau, les accessoires, le matériel et les équipements complémentaires. Cette année, nous l’avons prolongée jusqu’à fin mai. Il s’agit d’une action très ciblée, qui s’appuie sur notre fichier de 5 000 clients, et donne toujours de bons résultats.
Vos fournisseurs ont-ils été réactifs à ce printemps pourri ?
Oui. La plupart font des promos, conduisent des actions commerciales. Ce n’est pas habituel en cette période de l’année. C’est une première. Pour l’instant, nous ne pouvons pas en mesurer les effets car c’est trop récent.
Votre magasin vous permet-il de générer du chiffre d’affaires de façon indirecte, par exemple en rénovation ?
Sans doute, mais c’est difficile à estimer. Une chose est sûre, la construction connaît un léger recul depuis l’automne 2023, par rapport aux années merveilleuses de l’après Covid. À l’inverse, la rénovation progresse fortement. Il s’agit pour nous d’un vrai relais de croissance.
Elle exige une forte expertise, un travail très technique. Tous nos concurrents ne possèdent pas les compétences nécessaires. Nous oui. Nos clients nous demandent des réductions de la profondeur de leurs bassins, la pose d’escaliers, du matériel de filtration plus performant et plus facile à utiliser.
Propos recueillis par la rédaction